ReelaPi : Petite mise à jour !

Cet article fait partie de la série Reelapi (2 articles au total)

Cela fait maintenant quelques mois que j’ai écris cet article montrant comment j’avais marié une radio des années 50 et un RaspberryPi. Depuis, j’ai effectué quelques petites modifications dessus et je me suis dis qu’il était temps de les partager ici !

Nouvelle alimentation

Souvenez-vous, j’avais commencé par utiliser une alimentation d’un kit pour disque dur, proposant à la fois du 5V (pour le RaspberryPi) et du 12V (pour l’ampli) avant de finalement tout brancher en 5V ! Du coup, utiliser une alim si particulière n’avait aucun intérêt ! J’ai donc changé mon fusil d’épaule et j’ai opté pour une alim 5V acheté 3,5€ sur Dealextreme (sont forts ces chinois).

Alimentation de chez DX capable de transformer du 220V AC en 5V DC (2A max)
Alimentation de chez DX capable de transformer du 220V AC en 5V DC (2A max)

En quelques minutes le remplacement aura été fait. Cette nouvelle alim est plus compacte, plus stable (un petit potentiomètre permet de régler à l’aide d’un tournevis la tension désirée en sortie) mais surtout elle ne vient plus parasiter le signal audio comme le faisait la précédente ! Que du bon donc !

La nouvelle alimentation en place à la place de l'ancienne (la noire)
La nouvelle alimentation en place à la place de l’ancienne (la noire)

Un ampli un peu trop puissant

Bien que mon ampli ne soit pas un monstre de puissance, le son était bien trop fort avec mon unique haut-parleur de 16cm. Au niveau ergonomie, cela se traduisait par un bouton de volume très sensible, et au final, je n’utilisais que 20% de la course disponible du bouton (je n’ai jamais essayé de le tourner à fond, de peur d’endommager le haut parleur).

La réponse à ce soucis se trouvait sur le schéma de l’amplificateur.

Schéma de l'amplificateur. On voit dans la bulle les 2 configurations possibles du jumper
Schéma de l’amplificateur. On voit dans la bulle les 2 configurations possibles du jumper JP1

On voit qu’un cavalier (jumper), JP1 de son petit nom, permet de modifier la puissance d’amplification (26dB ou 46dB). Par défaut il est en position 46dB et il faut donc l’enlever pour passer à 26dB.

Photo de l'ampli. Le jumper JP1 n'est autre que le petit cavalier noir à gauche des 4 condensateurs.
Photo de l’ampli. Le jumper JP1 n’est autre que le petit cavalier noir à gauche des 4 condensateurs.

Une fois le jumper retiré, je peux à nouveau utiliser toute la course de mon bouton de volume ! Je ne crains plus pour mon haut parleur et j’ai également l’impression d’avoir gagné en clarté du son !

Adieu MPD (Music Player Daemon)

Là je touche une corde sensible :) J’étais assez content de mpd, le logiciel de lecture de musique que j’avais présenté dans l’article d’origine. Malheureusement, il a quelques défauts qui m’ont incité à tester autre chose, notamment :

  • l’impossibilité de gérer nativement mes podcasts (j’en écoute de plus en plus)
  • l’obligation de devoir rajouter à la main mes webradios dans un fichier texte pour pouvoir les écouter
  • Des craquements disgracieux se faisaient entendre lors du passage d’une chanson à l’autre (assez agaçant)

Notez que ce dernier point est en partie dû à la sortie audio analogique du RaspberryPi qui est de piètre qualité (bien que suffisante pour mon usage). Le fait d’arrêter/reprendre le flux sonore engendre ce genre de craquement, quel que soit le logiciel.

Bonjour au couple LMS + Squeezelite

Logitech fabrique (ou plutôt fabriquait) une excellente série de radios connectées, les SqueezeBox. Ces radios internet avaient comme particularité d’être assez souples dans leur utilisation en permettant de lire podcasts, fichiers MP3/OGG/Flac/etc, webradios (avec plusieurs milliers de webradios pré-enregistrées). Pour cela, ces radios se connectaient soit à un serveur de chez Logitech, soit à un serveur local avec le logiciel qui va bien : Logitech Media Server.

Coup de bol N°1 pour moi, des fans de cette ligne de radios connectées ont créé un logiciel linux permettant de profiter de toutes les fonctionnalités des SqueezeBox : Squeezelite. Coup de bol N°2, un amateur du RaspberryPi a créé une distribution dédiée à cet usage : SqueezePlug. Grâce à tout ça, en 15 minutes j’ai pu remplacer mon installation MPD par le couple SqueezePlay + LMS.

L'interface web de Logitech media Server
L’interface web de Logitech media Server

Les avantages, pêle-mêle

  • Ma radio gagne en fonctionnalités (Réveil, lecture de podcasts, des milliers de radios web disponibles en un clic, etc…)
  • Fini les craquements ! (car le logiciel maintient un flux audio constant sur la sortie son du RaspberryPi)
  • Possibilité de configurer ma radio depuis mon smartphone (via l’appli officielle SqueezeBox), mais aussi depuis mon PC (via Logitech Media Server).
  • Possibilité de faire du « multi-room » : si j’ai plusieurs RaspberryPi/SqueezeBox chez moi, je peux faire lire au premier une webradio, au second un podcast, etc… ou la même chose à tout le monde de manière synchronisée.
  • Possibilité d’intégrer le fonctionnement de la radio à mon ensemble domotique (car les SqueezeBox sont contrôlables par des requêtes HTTP)

Encore plein de choses à améliorer

Je ne sais pas si un jour j’aurai vraiment terminé cette radio, à chaque fois que je me pose la question « comment pourrais-je l’améliorer » je trouve bien une dizaine de réponses !

Parmi celles-ci, il y aurait bien :

  • Permettre de faire « play/pause, précédent, suivant » avec un des boutons inutilisés de la façade, sûrement à l’aide d’un encodeur rotatif
  • Concevoir une façade arrière un peu sympa qui permette de déporter les ports inutilisés du RaspberryPi (RJ45, USB), quelques voyants de fonctionnement, interrupteurs, etc…
  • Ajouter une entrée audio auxiliaire (et pourquoi pas un dock Apple ?)

Quoi qu’il en soit, tout fonctionne très bien, et j’écoute tous les jours France Inter sur cette radio ! Allez je vous laisse, il faut que j’écoute le dernier épisode de La Grotte du Barbu.

Ma petite radio qui me sert quotidiennement... Quelle sera sa prochaine mise à jour ?
Ma petite radio qui me sert quotidiennement… Quelle sera sa prochaine mise à jour ?

Domoticz disponible en français !

Et voilà, depuis quelques jours Domoticz est disponible dans la langue de Molière ! J’espère que cela aidera à son adoption et finira de convaincre les allergiques à l’anglais ;)

Réaliser une traduction n’est jamais chose aisée : même si l’on comprend bien le langage d’origine, toutes les notions ne sont pas forcément traduisibles ! Et comme si cela ne suffisait pas il faut également compter avec le design du produit : on ne peut pas rentrer 200 caractères dans un bouton prévu pour en contenir 50 !

J’ai reçu un peu d’aide pour réaliser cette traduction et j’en remercie vraiment Jean-François C. du forum pour ça !

La langue française est désormais embarquée de base dans le logiciel (depuis la révision 725), mais si vous détectez une erreur ou souhaitez améliorer une traduction, vous pouvez le faire sur GitHub : https://github.com/alexandredubois/domoticz-fr

Merci d’avance à tous ceux qui ajouteront leur pierre à l’édifice !

Pour passer l’interface en français

Rendez-vous dans l’onglet Setup > Application Settings. Dans la section System Setup > User Interface > Language, sélectionnez French, et n’oubliez pas de cliquer sur le bouton Save tout au bas de l’écran ! Vous serez alors redirigés vers l’écran d’accueil, désormais en français !

Interface de Domoticz en Français
Interface de Domoticz en Français

 

Domotique : Partie 3 – Piloter ses appareils

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)
Nouveau volet dans notre série d’articles présentant mon petit système domotique, on va voir aujourd’hui comment programmer/piloter nos appareils électriques ! Si vous avez envie de vous lever avec le café prêt, que votre machine à laver ne tourne qu’en heures creuses ou d’allumer vos luminaires à distance pour simuler une présence : ce billet est pour vous ! Celui-ci laissera de côté la question du chauffage : plus complexe, je lui consacrerai un article prochainement.

 

Que piloter ?

Tous vos appareils électriques ne pourront pas bénéficier de ce traitement… En effet, par « pilotage », j’entends : pouvoir activer ou couper la source d’alimentation de votre appareil, comme si vous branchiez/débranchiez la prise du mur.
Et c’est là tout le paradoxe : plus les appareils sont simples, plus vos chances de pouvoir les piloter sont grandes… Par exemple le fait de « brancher » une simple cafetière à filtre pourra permettre de déclencher l’écoulement du café (il suffit que son interrupteur soit dans la bonne position), alors qu’avec une machine Nespresso, il faudra forcément une intervention supplémentaire. Donc en résumé, si vous avez un moyen de faire en sorte qu’un appareil démarre en branchant sa prise électrique, alors vous pourrez le piloter simplement !
Quelques idées d’appareils qui peuvent se prêter au jeu
  • Lave-linge
  • Lave-vaisselle
  • Machine à café
  • Chauffe-eau
  • Ventilateur
  • Luminaires
  • La « prise anti-moustiques » (celle qu’on oublie de débrancher le matin;)

 

La liste des courses

Toujours pas besoin de fer à souder ! Pour piloter nos appareils on va réutiliser les prises télécommandées vendues par différentes marques comme Chacon, DI-O, Blyss (Castorama) etc…
Une prise radiocommandée et sa télécommande
Une prise radiocommandée et sa télécommande

Ces prises sont généralement vendues avec une télécommande qui sert à les activer/désactiver. Ici on va simplement simuler ces télécommandes avec le RFXCom piloté par Domoticz. Les références de prises compatibles ne manquent pas, il va falloir les choisir en fonction des critères qui les différencient :

  • avec (ou sans) variateur,
  • avec (ou sans) bouton pour activer la prise
  • prise d’intérieur ou d’extérieur
  • la puissance max supportée par la prise (300W ? 1800W ? 3500W ?)
Ce dernier critère est le plus important ! N’essayer pas de commander un chauffe-eau de 1000W avec une prise qui n’en supporte que 300W ! Quelques références d’exemple :
Pour ma part, je n’ai que des prises Chacon/DI-O (ces deux marques sont compatibles entre elles : la télécommande Chacon peut piloter la prise DI-O et inversement) : j’en suis extrêmement content ! Je ne saurais que trop vous conseiller d’avoir au moins une télécommande : si jamais le système domotique tombe en panne, la télécommande permettra de ne pas vous retrouver avec une maison paralysée !

 

A propos des prises avec variateurs
Les prises avec variateurs sont utiles pour l’éclairage car elles permettent de changer l’ambiance d’une pièce au gré de vos envies. Attention cependant aux ampoules utilisées, toutes ne sont pas compatibles ! Si vous souhaitez adopter un éclairage variable, il faudra éviter les ampoules fluocompactes (aussi appelées « ampoules à économies d’énergie »), et la majorité des ampoules LED (il existe des leds compatibles – on parle de leds « dimmables »- mais elle sont très chères). Personnellement j’utilise des ampoules halogènes pour cet usage. Après niveau consommation, même si c’est mieux que des ampoules à incandescence, on reste loin du rendement des fluocompactes et des leds.

 

Intégration des prises dans Domoticz

J’ai pour habitude de commencer par associer la prise à sa télécommande (voir le manuel de votre modèle, les procédures changent en fonction des marques).
Une fois l’association faite et que votre prise réagit bien à la télécommande, allez faire un tour dans l’onglet « Devices » de Domoticz. Vous devriez-voir une ligne correspondant à votre prise (si ce n’est pas le cas, appuyez sur le bouton de la télécommande correspondant à votre prise avant de rafraîchir la page : Domoticz détecte automatiquement ce genre d’équipements).
L'écran "Devices" (Périphériques) de Domoticz : chaque prise va correspondre à une ligne dans ce tableau
L’écran « Devices » (Périphériques) de Domoticz : chaque prise va correspondre à une ligne dans ce tableau
Comme pour les sondes de températures, un clic sur la flèche verte permettra de signaler à domoticz que vous souhaitez enregistrer cette prise. Vous pourrez rentrer un nom pour votre prise (Ex : Machine à café). A partir de ce moment,votre prise devrait être accessible dans l’onglet « Switches » de Domoticz.
L'écran switches (interrupteurs) de Domoticz : Chaque bloc correspond à un appareil (=prise) différent
L’écran switches (interrupteurs) de Domoticz : Chaque bloc correspond à un appareil (=prise) différent
Un clic sur l’ampoule permet d’allumer éteindre l’appareil. Si vous avez correctement associé la télécommande à la prise, vous remarquerez que le logiciel détecte l’allumage/l’extinction de l’appareil même lorsque vous passez directement par la télécommande ! Cela vous permet d’utiliser la télécommande et/ou Domoticz !

 

Gérer le planning de votre appareil

C’est une fonction très utile, elle permet de planifier le fonctionnement d’un appareil. Par exemple ci-dessous, je planifie l’allumage de la machine à café à 7h en semaine et 9h le weekend, avec une extinction prévue à chaque fois 30minutes après le départ.
L'écran "Timer" de mon appareil de test : c'est ici que l'on gère le planning de déclenchement de l'appreil
L’écran « Timer » de mon appareil de test : c’est ici que l’on gère le planning de déclenchement de l’appreil

 

C’est tout… pour le moment :)

L’article du jour touche à sa fin, je suis sûr que déjà plein d’idées vous viennent à l’esprit sur ce que vous pourriez automatiser. Pouvoir avoir la main sur tout cela au quotidien permet un gain de confort et de sérenité ! Pour ma part, j’ai donc utilisé ce procédé pour mon chauffe-eau, les lampadaires de mon salon et ma fameuse prise anti-moustiques !
A bientôt pour la suite, et n’oubliez pas que vous pouvez consulter les autres articles de cette série si besoin !

Domotique : Partie 2 – Surveiller la température et l’humidité de son habitat

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Après avoir présenté dans un précédent article comment mettre en place le cœur de notre solution domotique, on va aujourd’hui passer à l’étape supérieure en y connectant nos premiers capteurs ! En l’occurrence, on va suivre deux mesures très classiques : la température et l’humidité.

Pourquoi ces mesures ?

Et bien pour plusieurs raisons : à titre informatif bien sûr, mais surtout pour l’avenir de notre solution domotique ! Pouvoir mesurer la température d’une pièce permettra de piloter en conséquence le chauffage en hiver, ou de baisser les volets en été, etc… De même, il n’y a pas que la température de l’air qui présente un intérêt ! Pourquoi ne pas suivre la température de l’eau de la piscine afin d’empêcher le fonctionnement du moteur de filtration en cas de gel ? Pourquoi ne pas surveiller la température du réfrigérateur/congélateur pour être alerté en cas de défaillance de ce dernier ?

Comment relever et récupérer ces données ?

La meilleure partie ! Si vous vous imaginiez que l’on allait sortir le fer à souder ici c’est perdu ! En fait, on va tout simplement réutiliser des sondes du commerce, vous savez, celles qui accompagnent généralement les stations météo ? Bien souvent, ces sondes sans fil sont vendues à des prix raisonnables (ce qui est rarement le cas de la station/base), tant mieux !

La liste des courses

Alors là vous avez l’embarras du choix, il y en a pour tous les goûts (et tous les porte-monnaies). Voulez vous suivre la température, l’humidité, la pression atmosphérique ? Avec piles ou à énergie solaire ? Avec un capteur de température intégré ou déporté au bout d’un fil ? Etc, etc… Il n’y a pas de solution parfaite, tout dépendra de l’usage que vous souhaitez en faire : surveiller la température extérieure ? intérieure ? du frigo ? de l’eau de la piscine ? La liste des modèles compatibles est disponible là, et afin que vous puissiez vous faire une idée de l’aspect et du prix de ces petits boîtiers, je vous ai listé quelques références compatibles :

Plus petite qu'un paquet de cigarettes, c'est ce modèle de sonde que j'utilise pour suivre l'humidité et la température de trois de mes pièces.
Plus petit qu’un paquet de cigarettes, c’est ce modèle de sonde que j’utilise pour suivre l’humidité et la température de trois de mes pièces.

Le principe

La sonde météo, qui communique par ondes radio avec sa station, émet régulièrement les informations qu’elle relève (dans mon cas toutes les 40 secondes) : température, humidité, niveau des piles, tout y passe ! Et bien souvent, cette communication est à sens unique : la sonde ne reçoit jamais de message de la part de la station. On va donc profiter de ce  fonctionnement en « écoutant », grâce au RFXCom, les informations qu’émet notre sonde météo

Ajouter nos capteurs dans Domoticz

La configuration des sondes dans Domoticz est un jeu d’enfant, il n’y a quasiment rien à faire ! Dès que les sondes sont allumées, Domoticz les détecte et les liste dans son onglet « Devices ».

L'onglet "Devices" de Domoticz liste les appareils à portée... dont nos 3 sondes
L’onglet « Devices » de Domoticz liste les appareils à portée… dont nos 3 sondes

Si c’est la première fois que Domoticz détecte votre sonde, il affichera un petit icone vert sur la ligne correspondante. un clic sur cet icone vous permettra de définir un nom pour cette sonde (ex : « salon », « piscine », « frigo », etc…) et Domoticz commencera alors à enregistrer les valeurs de la sonde.

De retour dans l’onglet « Temperature » on retrouve nos sondes. Les infos relevées par celle-ci sont lisibles sur chacun des widgets.

Onglet "Temperatures" de Domoticz qui liste les sondes nos 3 sondes précédemment sélectionnées.
Onglet « Temperatures » de Domoticz qui liste les sondes nos 3 sondes précédemment sélectionnées.

Domoticz permet de visualiser l’historique des données enregistrées par les sondes. Il suffit pour cela de cliquer sur le bouton « Log ». Voici un exemple ce qu’il est possible d’afficher :

Evolution de la température et de l'humidité du salon sur les dernières 48h
Evolution de la température et de l’humidité du salon sur les dernières 48h

A noter : Si sur ma capture on ne voit que les dernières 48h, d’autres graphiques sont disponibles pour présenter l’évolution des différentes métriques sur un mois ou même une année ! La section « Custom Graph » permet même de choisir l’intervalle de temps et les données à afficher.

Graphe personnalisé présentant l'évolution des températures de toutes mes pièces sur les 3 derniers jours
Graphe personnalisé présentant l’évolution des températures de toutes mes pièces sur les 3 derniers jours

Pour aller plus loin : les notifications

Une fonctionnalité intéressante est la possibilité d’être alerté par mail ou sur son téléphone en cas de dépassement d’un seuil de température.

Paramètrage d'une notification pour être alerté si l'humidité dépasse 80%
Paramètrage d’une notification pour être alerté si l’humidité dépasse 80%

En jonglant avec les types de sondes et les notifications, il est possible d’être averti d’une panne de frigo, du gel imminent de l’eau de la piscine, d’un taux d’humidité trop haut dans la chambre des enfants, d’une surchauffe de l’ordinateur familial, etc etc… Seule votre imagination vous limitera !

C’est tout pour aujourd’hui !

Ainsi se termine cette article ! Maintenant que l’on a vu l’ajout de périphériques « passifs » dans Domoticz, je pense que dans le prochain article on traitera de ce que l’on appelle des « actionneurs » : éclairage, chauffage etc… Comme d’habitude, si vous avez des questions ou des souhaits pour les prochains articles, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !

 

Domotique : Partie 1 – Mettre en place le cœur du système

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Nous y voilà. Il est temps de poser les premières briques du système.

Pour avoir en tête le contexte : j’ai 25 ans, et comme beaucoup de gens de mon âge je suis locataire. En l’occurrence, j’occupe un T2 de 45m² dans le centre ville de Bordeaux. L’appart a été entièrement rénové (eau/électricité/isolation) en 2011, l’immeuble lui, est plus ancien (XVIIIème). Tout fonctionne en électrique (chauffage, chauffe-eau, etc…).

Quelle technologie choisir ?

Du sans-fils me paraissait évident avec mes contraintes… Le problème c’est qu’en domotique, des protocoles sans-fils il y en a un paquet ! Après pas mal de recherches, plutôt que de partir sur une solution clés en main (souvent onéreuse), j’ai décidé de partir sur des modules radio fonctionnant sur la fréquence de 433Mhz.

Pourquoi ces modules ?
  • Ils sont peu chers (entre 10 et 25€ pièce)
  • Ils sont trouvables partout (sur internet mais aussi chez Castorama, Leroy Merlin… même à la FNAC !)
  • Ils ne sont pas fabriqués par une seule et unique marque (pour éviter de se retrouver prisonnier d’un système)
  • Ils sont bien connus de la communauté DIY et facilement interfaçables avec un PC

Ceux qui connaissent le marché savent qu’il existe plus performant, plus fiable… mais c’est (beaucoup) plus cher !

 

Comment piloter tout ça ?

 

La partie matérielle

Si la plupart de ces modules sont utilisables indépendamment (par exemple en associant un interrupteur sans fil à une prise télécommandée), ils ne révéleront leur plein potentiel qu’utilisés dans un système centralisé ! Il est donc important de bien choisir l’appareil qui occupera le coeur du système, la tour de contrôle de la maison. Dans mon cas, j’ai choisi d’utiliser un RaspberryPi, cet ordinateur low-cost de la taille d’une carte bleue. Plusieurs raisons à cela :

  • L’évolutivité du système (c’est un ordinateur complet, avec un linux standard, on n’est pas restreint à un appareil propriétaire)
  • La faible consommation : 3Watts (c’est important car il restera allumé 24h/24)
  • Le faible coût (35€ l’ordinateur complet) !
  • Le silence (aucune pièce mécanique !)
  • Le faible encombrement (il tient dans la main ! le mien loge dans mon placard électrique)
Voici donc l’heure des premières dépenses…

Le lien domotique / informatique

Un ordinateur c’est bien beau, mais ça ne dit pas comment il va communiquer avec les modules domotiques qui eux, rappelez-vous, communiquent via ondes radio. En fait il va nous falloir un périphérique pour pouvoir capter et émettre ces ondes. C’est le rôle d’un outil barbare que j’ai choisi : le RfxTrx433 de chez RFXCom (ça fait pas rêver comme nom ? Noter qu’il existe également une version « RfxTrx433E » capable de gérer en plus le matériel Somfy). Cet outil a une bonne communauté, est supporté par pas mal de logiciels (dont plusieurs open-source) et surtout il est capable de communiquer avec une pléthore d’appareils ! Là où ça coince un peu : le prix, 95€. Je comprends que cela en fasse tiquer plus d’un, notamment quand on sait la valeur des composants qui composent cet appareil… Néanmoins ce que l’on paie ici c’est avant tout le suivi de Bert, le Papa du RFXCom, qui met à jour plusieurs fois par mois cet appareil pour qu’il sache dialoguer avec toujours plus de périphériques.

La partie logicielle

Pour le moment, on a donc un RaspberryPi avec ses accessoires, et un RFXCom. Il va falloir insuffler un peu de magie dans tout ça (comprendre : trouver un logiciel capable de tirer partie de ces outils). Chacun verra ici midi à sa porte. Je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse, mais pour mes besoins, j’ai trouvé une petite perle qui, je pense, en satisfera plus d’un : Domoticz.

Domoticz est un projet jeune mais tout à fait fonctionnel qui nous vient de Hollande. Il supporte le RFXCom et offre une interface web pour interagir avec différents équipements. Le développement est très actif et son créateur, Rob, est à l’écoute des suggestions des utilisateurs. Domoticz est gratuit et open-source. Pour ceux qui sont intéressés par la technique, le soft est bâti sur un socle de services en C++, interrogé via une interface en JS et HTML5. A l’utilisation il est très rapide, ce qui est parfait pour une petite machine comme le RaspberryPi.

Je vous mets quelques captures d’écrans pour que vous vous fassiez une idée de l’interface (cliquez pour agrandir).

dashboard

L’écran d’accueil de l’application

  lights

L’écran de gestion des actionneurs (éclairage, chauffage, chauffe-eau…)

temperatures

Le détail d’un module de température et humidité.

 

Pour installer domoticz sur votre RaspberryPi, je pourrais vous écrire un long tuto mais ce serait ignorer l’excellent article de touteladomotique qui détaille étape par étape la procédure d’installation de domoticz. Notez que ce tuto suppose que vous utilisiez le système officiel de la fondation RaspberryPi : Raspbian (un système linux (debian) optimisé pour le RaspberryPi). Vous trouverez un tuto d’installation de Raspbian que vous soyez  sous Windows, Mac ou Linux en suivant ce lien.

Conclusion

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous voilà donc en possession de la base d’un réseau domotique. Vous avez fait le plus dur ! Ce système reste évolutif et vous ne dépendez de personne :) C’est déjà pas mal non ? Niveau coût, on est à environ 150€, pour un système… qui ne fait rien ! Mais rassurez-vous, c’est de loin la plus grosse dépense et à partir de maintenant, chaque euro dépensé amènera de la valeur ajoutée à votre système ! Cette approche m’a permis de construire le mien petit à petit en fonction de mes envies… et de mes rentrées d’argent :D

Ainsi se termine cette première partie. A bientôt pour la suite ! D’ailleurs, n’hésitez pas à me dire quelle partie vous intéresserait le plus dans les commentaires (Chauffage ? Eclairage ? What else ?) !