Test complet du Chromecast Audio de Google

Si vous suivez un peu l’actualité des produits sortis par Google ces derniers temps, vous connaissez peut-être le Chromecast, cet appareil qui une fois branché à votre TV permet d’y envoyer images et vidéos depuis votre téléphone. Mais connaissez-vous le Chromecast Audio ?

Chromecast Audio : Votre musique partout chez vous pour 39€

Ce Chromecast Audio de chez Google se branche à votre chaîne hi-fi ou votre ampli audio. Connecté en Wifi, il va vous permettre de jouer sur votre système audio votre musique, qu’elle soit stockée chez vous, dans le cloud, où que vous utilisiez un service de streaming comme Spotify ou Google Music.

Si vous en disposez donc un dans chaque pièce, vous voilà donc avec la possibilité de faire suivre votre musique avec vous que vous soyez en train de dîner avec des amis, faire la cuisine ou prendre votre douche le matin. N’ayant jamais trouvé mon bonheur sur le marché existant, je me suis donc empressé de le commander dès sa sortie. Voyons un peu ce qu’il a dans le ventre.

Déballage

L’appareil est livré dans une petite boîte qui n’est pas sans rappeler le packaging de chez Apple. A l’intérieur 3 éléments seulement :

  • Le Chromecast Audio
  • Un câble mini-jack mâle vers mini-jack mâle (attention il n’est pas long, moins de 20cm)
  • Un adaptateur secteur micro-usb
Le contenu du package est minimaliste mais efficace : le chromecast, un chargeur, un câble et... c'est tout !
Le contenu du package est minimaliste mais efficace : le chromecast, un chargeur, un câble et… c’est tout !

Le Chromecast Audio est étonnamment petit (il tient dans la main) mais au poids de l’appareil on sent que l’on n’est pas en présence d’un gadget. C’est lourd et ça inspire confiance. La finition est bonne et l’objet en lui-même ne présente que peu d’entrées/sorties :

  • une prise mini-jack 3.5mm qui intègre également une sortie optique (pour transmettre le signal audio à votre système)
  • Une prise micro-usb (pour alimenter l’appareil)
  • Une diode d’activité (qui change de couleur en fonction de l’état de l’appareil)
  • Un bouton de reset

Il est donc maintenant temps de brancher tout ça et de l’installer !

Installation du chromecast audio

En matière de branchement, difficile de faire plus simple : on relie à l’aide du câble jack/jack le Chromecast Audio à une entrée du système audio (dans mon cas ma « radio » de cuisine) et on branche le Chromecast Audio au secteur à l’aide de l’adaptateur fourni. Pour les branchements, c’est terminé, maintenant il faut configurer l’appareil avant de pouvoir l’utiliser.

Pas de smartphone, pas d’installation

Afin de rendre l’installation la plus simple possible, il faut passer par une application dédiée pour paramétrer le Chromecast. D’un côté je trouve ça bien car l’installation est hyper simple, mais l’inconvénient c’est qu’il vous faut impérativement un iPhone ou un téléphone Android pour pouvoir installer le bazar. Attention donc si vous comptez offrir ce jouet en cadeau, il faudra que son propriétaire soit équipé en conséquence.

On installe l’application, et on va donc passer par une succession d’écrans pour sélectionner le réseau wifi à utiliser et décider du petit nom que l’on va donner au Chromecast. Dans mon cas ce sera un très original  : « Cuisine ».

La configuration du Chromecast est très facile grâce à l'application dédiée
La configuration du Chromecast est très facile grâce à l’application dédiée

 

Wifi ou Bluetooth

Avant de basculer dans le test à proprement parler du Google Chromecast, vous pouvez vous demander quel est l’intérêt de ce type de boitier qui utilise une connexion wifi plutôt que bluetooth ? En fait il y a 3 avantages en faveur du wifi :

  • vous n’avez pas de contrainte de portée, ou en tout cas moins qu’avec le bluetooth (il suffit de capter le wifi pour pouvoir interagir avec l’appareil)
  • Vous bénéficiez d’une meilleure qualité audio (le wifi ayant une plus grande bande passante, il permet de faire transiter un signal audio beaucoup plus détaillé qu’en Bluetooth).
  • Vous pouvez faire autre chose en même temps, dans le sens où contrairement au bluetooth, votre téléphone ne sert pas d’intermédiaire entre le média et le Chromecast. Quand vous demandez au Chromecast de lire un fichier audio, c’est le Chromecast qui va le récupérer en wifi, pas votre téléphone qui l’envoie. Qu’est-ce que ça change ? Vous pouvez téléphoner sans que la musique s’arrête. Ou partir. Ou tomber en panne de batterie.

Le Chromecast Audio à l’usage

Pour l’instant il y a relativement peu d’applications compatibles avec le Chromecast Audio même si l’on trouve parmi elles quelques poids lourds de la musique :

  • Spotify
  • Deezer
  • Google Play Music
  • Plex
  • Rdio
  • Tunein Radio
  • Npr One

La liste ne fera certainement que grandir, d’autant plus que Google fournit toute la doc nécessaire pour que les développeurs d’applications puissent rendre leurs œuvres compatibles Google Cast.

La liste d'applications compatibles est mince mais de qualité. j'ai hâte de voir les prochaines !
La liste d’applications compatibles est mince mais de qualité. j’ai hâte de voir les prochaines !

Spotify Connect VS Google Cast

Possédant un abonnement Spotify Premium (c’est indispensable pour pouvoir utiliser Spotify sur le Chromecast Audio), j’ai voulu voir un peu ce que cela donnait, surtout comparé à un autre appareil du même acabit qui utilise la technologie « Spotify Connect », concurrente de Google Cast pour cet usage.

L’intégration du Chromecast audio dans l’appli Spotify donne une belle expérience sur mobile, moins sur PC/Mac : vous allez vite comprendre pourquoi. Sur mobile (que ce soit Android ou iPhone) une icône discrète vous informe de la possibilité de jouer votre musique sur un autre appareil. Un clic sur l’icône et s’affiche l’ensemble des périphériques compatibles Spotify, qu’ils utilisent Google Cast ou Spotify Connect. C’est donc là qu’apparait mon Chromecast audio sobrement baptisé « Cuisine ». A la sélection, il ne faut que quelques secondes pour que le son bascule sur le Chromecast Audio, sans interruption. C’est pas mal, mais c’est plus long que pour les périphériques Spotify Connect où la bascule est « instantanée ».

A l'usage le Chromecast est géré comme les autres appareils Spotify Connect sur mobile : l'icône "Cast" signale la présence de l'appareil et d'un clic la musique est transférée sur mon Chromecast Audio, dans ma cuisine
A l’usage le Chromecast est géré comme les autres appareils Spotify Connect sur mobile : l’icône « Cast » signale la présence de l’appareil et d’un clic la musique est transférée sur mon Chromecast Audio, dans ma cuisine.

Sur PC/Mac cela se gâte. En fait on ne peut tout simplement pas « envoyer » le son de Spotify sur le Chromecast Audio depuis les applications desktop. Celui-ci n’apparait pas dans la liste des périphériques disponibles. C’est dommage car j’étais habitué à mieux avec Spotify Connect. J’espère donc qu’une prochaine mise à jour des applis PC/Mac de Spotify viendra combler cette lacune.

De ce fait, je dois reconnaitre que l’intégration du Google Chromecast dans Spotify n’est pas aussi réussie que celle de Spotify Connect. De ce que j’ai compris, la raison en est que Google n’a pas proposé de kit de développement Google Cast compatible PC/Mac mais s’est concentré sur les mobiles pour l’instant. Cela changera peut-être dans les semaines à venir !

Sur PC, le Chromecast Audio n'est pas détecté là ou mon Gramofon, qui utilise Spotify Connect, est parfaitement reconnu.
Sur PC, le Chromecast Audio n’est pas détecté là ou mon Gramofon, qui utilise Spotify Connect, est parfaitement reconnu.

Qualité de son

Bon c’est quand même le plus important pour un appareil destiné à diffuser de la musique non ? A mon sens Google a bien joué son coup à ce niveau là en proposant à la fois une sortie analogique et une sortie numérique pour la partie audio de l’appareil. Pour profiter de la sortie numérique, il vous faudra un câble optique mini-toslink vers toslink pour brancher le Chromecast sur votre ampli audio. Si au contraire vous souhaitez utiliser la sortie analogique vous pouvez utiliser le câble mini-jack 3.5mm fourni dans la boîte, ou alors un câble mini-jack 3.5 vers RCA.

En terme de qualité, évidemment la sortie numérique, par définition, n’apporte aucune modification au signal, c’est votre DAC (ou celui intégré à votre ampli) qui fera son boulot qu’il s’agisse du Chromecast Audio ou d’un appareil beaucoup plus haut de gamme. Pour la partie analogique, c’est peut-être là où on peut légitimement avoir le plus de questions ! Je n’ai pas l’appareillage d’un labo numérique pour vous donner les courbes de réponses et autres mesures mais le son produit me parait très clair et détaillé. Je l’ai comparé à mon Sansa Clip+ qui a la réputation d’avoir une excellente sortie analogique et je ne pense pas pouvoir faire la différence à l’aveugle entre les deux (pensez à activer le mode HDR sur le Chromecast audio, sinon c’est moins bien).

Le Chromcast Audio pour redonner vie à un ampli non "connecté" ? (Crédit photo : Gizmodo)
Le Chromecast Audio pour redonner vie à un ampli non « connecté » ? (Crédit photo : Gizmodo)

Certains se demanderont comment Google arrive à mettre un si bon convertisseur analogique / numérique dans un appareil vendu 39€, mais en même temps si Sandisk y arrive avec son lecteur MP3 vendu dans le même ordre de prix, alors pourquoi pas ? En 2015, je suis à peu près certain qu’une puce DAC de qualité doit coûter quelques centimes à peine… Sur la version anglaise du Chromecast, Google parle d’un convertisseur « world class » mais n’en communique pas la référence… C’est bien dommage !

Un mot sur le multiroom.

Le multi-room, c’est un mot à la mode pour désigner le fait que l’on puisse jouer sa musique dans la pièce de sont choix, ou dans plusieurs à la fois. Si le chromecast est un bon premier pas dans le domaine, il lui manque pour l’instant la possibilité de diffuser une même source audio dans plusieurs Chromecast du domicile. C’est dommage mais Google a prévu l’arrivée de cette fonctionnalité dans les prochains mois. Il me tarde de voir ça et l’intégration de cette fonctionnalité dans les différentes applications !

Quels concurrents pour le Chromecast Audio ?

L’appareil de Google est atypique mais certainement pas le premier dans ce domaine. En fait c’est surtout par son prix que le Chromecast se distingue. On connaissait toute la gamme Sonos et notamment le Sonos Connect vendu… 400€. Alors c’est sûr que le Sonos propose certainement plus de fonctionnalités, mais pour même pas le prix d’un Sonos Connect on pourra équiper tout son domicile en Chromecast Audio ! Si c’est l’utilisation avec Spotify qui vous intéresse, vous devez également considérer le Gramofon qui est pour moi le concurrent le plus sérieux du Chromecast. J’en ai un (dans ma salle de bain donc !) et j’en suis très content. Dans le même genre j’ai aussi entendu parler du Rocki Play qui était prometteur sur le papier mais pas transcendant au final… Reste aussi tous les adaptateurs audio bluetooth qui ne vous apporteront pas la même souplesse mais pourront intéresser les moins pointilleux !

Et puis je suis aussi obligé de mentionner la borne Airport Express de chez Apple. Compatible seulement avec iTunes, elle peut s’avérer un concurrent efficace au chromecast si vous êtes déjà équipés avec toute une galaxie de produits Apple !

Le google chromecast aux côtés de ses concurrents directs.
Le Google Chromecast Audio aux côtés de ses concurrents directs (Rocki Play, Logitech Bluetooth Adapter, Gramofon et un autre adpatateur bluetooth Belkin).

En conclusion

On est ici en présence d’un appareil bien fini, aux possibilités intéressantes mais auquel il manque un support PC/Mac ainsi que la possibilité de faire du vrai multi-room. Ce qui me réjouit c’est que je vois ces 2 chantiers comme des choses totalement à la portée de Google et qui ne devraient nécessiter que des mises à jour logicielle. Le jour où ces 2 conditions sont remplies, je ne donne pas cher de la peau de la concurrence. Si comme moi vous aimez bien les vieux amplis et enceinte, voici un excellent candidat pour les faire revivre avec les titres les plus actuels ! Si vous souhaitez acheter le Chromecast Audio, ne cherchez pas sur Amazon, la société à décider ne plus vendre les chromecasts et AppleTVs… Il faudra vous rabattre chez Darty par exemple.

Domotique : Partie 11 – Contrôler un va et vient en Z-Wave pour ne plus oublier la lumière allumée !

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

En domotique, le pilotage de l’éclairage est un sujet traité maintes et maintes fois, et pourtant il continue de déclencher les réflexions (et les discussions !). Dernier cas de figure auquel j’ai été confronté : comment piloter l’éclairage de mon entrée, actionné à l’origine par un va-et-vient traditionnel ?

Petit rappel sur le va-et-vient

En électricité, ce que l’on désigne par va-et-vient est une installation électrique qui permet de piloter une charge (comme un luminaire), indifféremment depuis deux interrupteurs. Si l’on dresse un petit schéma, voici ce que cela donne en terme de câblage électrique :

Va-et-vient traditionnel
Va-et-vient traditionnel

Ici, seul le luminaire est relié au neutre, les interrupteurs ne servant qu’à acheminer la phase à la lampe moyennant deux fils « navettes ».

Mes contraintes : un seul module, sans neutre, et pas de câble supplémentaire.

Des méthodes pour domotiser les va-et-vient, j’en ai trouvé plusieurs elles demandaient au choix de…

  • Tirer des câbles supplémentaires : bonjour la galère !
  • Multiplier les modules domotiques : à 60€ pièce, inutile de vous expliquer pourquoi l’idée me plaisait moyennement
  • supprimer un des 2 interrupteurs

Heureusement, il existe une solution pour avoir le beurre et l’argent du beurre : un va-et-vient parfaitement fonctionnel, sans tirer de câble supplémentaire, et piloté par le système domotique. L’astuce ? Remplacer les interrupteurs à bascule classiques par des interrupteurs poussoirs (comme ceux que l’on trouve dans les paliers d’immeubles par exemple).

Domotisation du va-et-vient

On retrousse ses manches et on y va. Comme d’habitude, les précautions d’usage sont à observer dès lors que l’on manipule le circuit de courant fort de la maison.

Matériel nécessaire

Tout le matériel nécessaire au chantier !
Tout le matériel nécessaire au chantier !

Le principe

C’est le module domotique qui pilotera la lampe, et les boutons poussoirs ne feront qu’envoyer des ordres au module (comme pourra le faire le système domotique). Plus tard, avec le module contrôlé par Domoticz, on sera en mesure de piloter l’éclairage du va-et-vient soit en utilisant les boutons poussoirs, soit en passant par l’interface de domoticz, des scénarios, ou encore en réagissant à d’autres capteurs domotiques (détection de mouvement, ouverture de porte, etc…)

Attention aux ampoules leds et fluo compactes

Bien que très intéressant, ce module Fibaro a tout de même quelques limites ! Il faut en effet que vos ampoules soient « dimmables » (c’est à dire compatibles avec un variateur de luminosité). C’est le cas de toutes les ampoules à incandescences et halogènes, mais ça n’est pas le cas de toutes les ampoules leds et à ma connaissance, aucune ampoule fluo compacte n’est dimmable. Si ça n’est pas le cas, les phases d’allumage/extinction risquent de s’accompagner d’un clignotement peu gracieux. Si c’est le cas vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Voici un schéma de principe de l’installation à mettre en oeuvre :

Schéma de principe : ici le module est connecté en permanence à la phase et au retour lampe. Il sert d'intermédiaire entre les boutons poussoirs et la lampe
Schéma de principe : ici le module est connecté en permanence à la phase et au retour lampe. Il sert d’intermédiaire entre les boutons poussoirs et la lampe

Le pointillés représentent les boîtes d’encastrement. La première va recevoir le module domotique , 3 bornes wago et un bouton poussoir. Quant-à l’autre boîte d’encastrement, celle-ci contiendra uniquement le deuxième bouton poussoir et une borne wago.

Je vous avoue que, comme souvent, le plus compliqué est de faire rentrer tout ce bazar dans la boîte d’encastrement ! La mienne fait seulement 40mm de profondeur, et autant vous dire que j’ai un peu bataillé mais j’ai fini par y arriver !

Le bazar à ranger dans la boîte d'encastrement ! Mes années de pratiques de Tetris auront eu raison du défi
Le bazar à ranger dans la boîte d’encastrement ! Mes années de pratiques de Tetris auront eu raison du défi

Vérifier l’installation

Avant de vous intéresser à Domoticz, je vous conseille de remettre le courant et de tester le système : si vous avez correctement câblé vos boutons poussoirs avec le système, vous devriez pouvoir utiliser le va-et-vient de manière traditionnelle et allumer/éteindre votre luminaire depuis n’importe quel bouton poussoir. Avantage également, en restant appuyé sur un bouton poussoir, on constate que l’intensité de l’éclairage varie ! Un « double-clic » aura lui pour effet de remettre la luminosité à 100%.

Si jamais vos ampoules se mettent à clignoter, c’est qu’elles ne consomment pas assez d’energie pour être gérées correctement par le module Fibaro ! Pas de panique cependant, il suffit d’ajouter en parallèle du luminaire le « bypass » de Fibaro pour résoudre le problème.

Association dans Domoticz

La gymnastique est la même que d’habitude. J’éteins le RaspberryPi, je place le ZStick en mode association (un clic sur le bouton central) et j’associe le module Fibaro (en effectuant un triple clic sur un de mes boutons poussoirs Legrand). Je rebranche ensuite le ZStick et je démarre mon RaspberryPi. Ensuite on passe par les menus habituels (Setup > Devices) et une fois la ligne du module Fibaro repérée, on l’ajoute à nos interrupteurs en cliquant sur la petite flèche verte correspondante et en lui choisissant un petit nom.

Le module fibaro apparaît dans les périphériques détectés par le système
Le module fibaro apparaît dans les périphériques détectés par le système

 

On clique sur la flèche verte et on choisit un nom pour le module
On clique sur la flèche verte et on choisit un nom pour le module

Extinction automatique de la lumière

Si je me suis lancé dans ce chantier, c’est parce que j’oubliais régulièrement d’éteindre la lumière de mon couloir en partant travailler le matin, laissant la lumière allumée pendant plusieurs heures pour personne… Maintenant que le va-et-vient est domotisé, j’ai configuré Domoticz pour que 3 minutes après l’allumage (180 secondes donc), la lumière s’éteigne automatiquement. Pour cela, il faut aller dans l’onglet « Switches », repérer le luminaire qui vous intéresse et cliquer sur « Edit ». C’est la valeur « Off Delay », en secondes, qui permet de gérer le délai avant extinction.

La valeur "180" indique le nombre de seconde que Domoticz doit attendre avant d'envoyer l'ordre d'extinction au module.
La valeur « 180 » indique le nombre de seconde que Domoticz doit attendre avant d’envoyer l’ordre d’extinction au module.

Et voilà, vous savez désormais comment domotiser un va et vient sans tirer de câble supplémentaire, et de manière totalement réversible si vous êtes comme moi locataire. Bien entendu vous pouvez aller plus loin et coupler cela avec un détecteur d’ouverture de porte ou un détecteur de mouvement pour ne même plus avoir à toucher le moindre interrupteur ! N’hésitez pas à partager vos réalisations dans les commentaires, et je vous dis à très bientôt !

Le blog déménage : bienvenue sur L’Atelier du Geek

Bonjour à tous, voici un petit billet à caractère informatif !

Les plus assidus auront peut-être remarqué le changement de nom (et d’adresse) du site.

Afin de pouvoir faire vivre le blog de manière un peu plus indépendante, j’ai décidé de lui donner (enfin) un nom ainsi qu’une adresse plus facilement mémorisable. Soyez donc tous les bienvenues sur « L’Atelier du Geek » !

La ligne éditoriale ne change pas pour autant et je continuerai à partager ici avec vous mes projets domotique / DIY / Mediacenter / NAS etc…

Au passage j’ai ouvert une page Facebook et un compte Twitter dédiés à la communication du site, cela me permettra d’échanger plus régulièrement avec vous : n’hésitez pas à utilisez ces canaux pour me contacter !

En attendant le prochain article, qui parlera très vraisemblablement de domotique, je vous souhaite donc à tous de passer un excellent week-end !

SunDroppar : Fabriquer une lampe solaire décorative

Aujourd’hui je partage un petit « projet weekend », SunDroppar, qui vous permettra de réaliser une lampe solaire décorative pour un budget défiant toute concurrence. Sans prétention, cette lampe est réalisable en moins de 15 minutes par quasiment n’importe qui et avec très peu de matériel !

Ma mission impossible : trouver une lampe solaire sympa pas trop chère

Comme souvent, ce projet a commencé par une quête : je cherchais plusieurs lampes solaires à disposer sur mon balcon pour les fins de soirées d’été. Mes critères : je cherchais des lampes avec des matériaux de qualité (si possible pas de plastique), étanches (en cas d’oubli dehors ou « d’accident festif ») et solaire pour éviter les fils et les piles. Tout ça sans débourser 50€ par lampe… Et malheureusement je n’ai pas trouvé chaussure à mon pied…

Fabriquer ce que l’on ne peut acheter

Si la lampe de mes rêves n’existe pas, je peux peut-être me la fabriquer ? Voilà un défi qui me plaît ! Après m’être fait des noeuds au cerveau pour chercher comment créer cette lampe de toute pièce, j’ai décidé d’adopter une approche bien différente : pourquoi ne pas partir d’une lampe solaire basique, en récupérer les parties qui m’intéressent, et enfin l’intégrer dans un objet à la finition soignée ?

Allo les suédois

Et cette finition, c’est un bocal IKEA qui va me la donner ! Je cherchais un contenant en verre, si possible dépoli pour que la lumière soit diffusé tout en cachant l’électronique nécessaire au fonctionnement de la lampe. Faites entrer « Droppar » :

Droppar : un bocal on ne peut plus adapté : verre transparent sur le dessus, dépoli sur les côtés, avec une petite touche d'acier chromé : exactement ce qu'il me fallait !
Droppar : un bocal on ne peut plus adapté : verre transparent sur le dessus, dépoli sur les côtés, avec une petite touche d’acier chromé : exactement ce qu’il me fallait !

Ce récipient à plusieurs avantages :

  • ses matériaux : verre et acier brossé inoxydable, c’est élégant, solide et ne craint pas l’eau
  • verre dépoli sur les parois extérieures : idéal pour masquer les composants à l’intérieur
  • verre transparent sur le couvercle, pour ne pas bloquer les rayons du soleil de mon panneau solaire
  • un prix attractif pour mon bricolage : 2.99€ le bocal !

Reconvertir une lampe solaire low-cost

Il me restait à trouver ma lampe solaire « de base », et c’est au détour d’un passage chez Leroy Merlin que je suis tombé sur une montagne de balises solaires de jardin en promotion… A 99 centimes l’unité, pourquoi ne pas partir là dessus ? La balise n’est pas très esthétique et tout en plastique, mais c’est son électronique qui m’intéresse ! Voici donc mon cobaye :

Une balise solaire plutôt simple qui ne demande qu'à être démontée :)
Une balise solaire plutôt simple qui ne demande qu’à être démontée :)

Et cette balise solaire présente elle aussi des avantages :

  • Sa « tête », avec une finition en métal brossé s’accorde très bien avec mon bocal Droppar
  • Sa batterie est standard : un simple accu AAA NiMh de 200mAh. Si jamais cet accu fatigue (ou que l’on souhaite améliorer l’autonomie de l’appareil), on en trouve de capacité plus importante pour des coûts raisonnables.
  • Son assemblage, relativement simple, permet de démonter la balise quasiment entièrement à la main. Un simple tournevis cruciforme terminera le boulot.
  • Son éclairage : sans être extraordinaire de puissance, la lampe intègre un petit réflecteur (qui augmente la luminosité perçue), ainsi qu’une cage transparente qui diffuse la lumière d’une manière qui me plaît bien (formant une espèce d’étoile)

Il est désormais temps de passer aux choses sérieuses.

Construction de la lampe solaire

Matériel nécessaire

Démontage en règle

La balise est très simple à démonter, aucun outil n’est nécessaire pour séparer la partie avec l’électronique du support. Il va falloir maintenant intégrer tout ce petit monde dans notre bocal IKEA. Histoire de profiter de l’éclairage que j’aime bien de la balise, je souhaite conserver la cage transparente et le petit réflecteur métallique conique.

Il suffit de tirer pour séparer la tête de la balise de son support
Il suffit de tirer pour séparer la tête de la balise de son support

Pour quelques millimètres de trop

Malheureusement, l’ensemble « électronique + cage » étant un peu trop long, il faut raccourcir tout ça. Avant de retailler la cage transparente, il faut démonter le réflecteur conique qui est maintenu via une simple vis cruciforme. Ensuite il faut sortir la scie !

Démarrage des choses sérieuses
Démarrage des choses sérieuses

Quelques coups de scie à métaux plus tard, la cage plastique est désormais à la bonne taille.

La cage sciée avec son petit réflecteur
La cage sciée avec son petit réflecteur

Session collage

Histoire que la lumière se diffuse le mieux possible, j’ai collé le petit réflecteur conique au fond du bocal à l’aide d’un point de « patafix » (et oui c’est du grand bricolage ! Notez que pour un résultat plus pro vous pouvez aussi faire ça à la colle chaude).

Histoire que ma « lampe raccourcie » ne bouge pas dans le bocal mais reste démontable, je l’ai aussi ajustée au fond du bocal avec un « joint » de patafix (quand je te dis que c’est du grand bricolage) !

Pour centrer au mieux la cage, je la dispose à l'envers, sur le couvercle, avant de refermer le bocal par dessus
Pour centrer au mieux la cage, je la dispose à l’envers, sur le couvercle, avant de refermer le bocal par dessus

On positionne le tout et on referme, et voici notre lampe décorative solaire !

La lampe refermée vu de dessus
La lampe refermée vu de dessus

Le résultat

Et le soir venu… voici le résultat :

A la nuit tombée, la lampe s'illumine automatiquement
A la nuit tombée, la lampe s’illumine automatiquement

Au final je suis très content de ma petite lampe qui me sera revenu à moins de 4 euros ! C’est sûr, il ne faudra pas compter sur elle pour éclairer un stade, mais en attendant ça permettra à tatie Danielle de ne pas confondre son verre de jus de pomme avec mon whisky.

Comment réparer (presque) tout et n’importe quoi

Il y a des gens pour qui le « DIY » consiste à élaborer des recettes de cuisine ou construire des meubles en palettes. Même si ces activités me parlent, ce que je préfère, c’est comprendre comment les appareils qui m’entourent fonctionnent et quand ils sont en panne, les réparer. Dans mon entourage, je croise pas mal de personnes qui pensent qu’il faut des compétences folles pour arriver à faire repartir des objets électr(on)iques modernes, mais je vais vous montrer que ça n’est pas le cas !

Aujourd’hui j’ai décidé de partir d’un cas pratique, un vidéoprojecteur en panne, et de lister les grandes étapes qui m’ont permis de le réparer ! J’ai choisi ce cobaye pour écrire cet article car avant de m’atteler à la tâche je n’y connaissais rien aux vidéoprojecteurs en général, et celui-ci était destiné à la benne par son propriétaire.

Si aujourd’hui on parle vidéoprojecteur, sachez que les mêmes étapes sont applicables pour de nombreux types d’appareil et que vos meilleurs outils pour arriver à relancer votre machine seront votre patience et sens de l’observation !

Le malade et les symptômes du mal

Le patient du jour est un vidéoprojecteur Acer H5360. Un modèle de salon sorti en 2011 et qui s’est bien vendu cette année là. 4 ans plus tard, celui-ci fait des siennes et refuse de démarrer, le rendant inutilisable. Voyons ce que l’on peut faire !

Mon patient du jour, le vidéoprojecteur Acer H5360

Examen extérieur

Cela peut sembler bête, mais un examen extérieur de la machine est la première chose à faire et peut vous en dire long. Un morceau de plastique cassé vous mettra sur la piste d’un impact, tandis qu’une zone brunie pourra révéler le stigmate d’une surchauffe de l’appareil. Dans mon cas, je ne relève rien d’anormal ! Je passe donc à la suite.

Allumage et observation

Je branche le câble d’alimentation presse le bouton « power » et observe : plusieurs voyants clignotent, j’entends un ventilateur qui démarre, c’est bon signe : l’alimentation fonctionne (c’est pourtant un organe qui peut facilement être défectueux, comme j’ai pu le constater par le passé).

Devant moi, j’ai l’impression que l’appareil « essaie » de démarrer plusieurs fois (une diode bleue clignote sans arrêt), avant d’abandonner (et là un double clignotement bleu alterne avec un clignotement rouge, plus long). Au milieu des clignotements de leds et du souffle du ventilateur, je perçois néanmoins un grésillement irrégulier qui va de paire avec des flashs lumineux derrière la grille de ventilation. Peut-être le début d’une piste.

Examen intérieur

Ce bruit accompagné de flash m’intrigue. Histoire de voir si un élément défaillant ne serait pas à l’origine de ces comportement, je décide d’ouvrir le vidéoprojecteur (éteint!). Un tournevis suffit, et quelques tours de poignet plus tard j’ai accès aux entrailles de l’appareil. Je vérifie les connexions des nappes, cherche des condensateurs malades, au final je ne vois rien d’anormal. J’allume donc l’appareil, toujours ouvert (attention danger, les précautions habituelles s’appliquent si vous ne souhaitez pas vous blesser, vous ou votre appareil), et là je constate que les grésillements et les flashs ont la même origine : une cage isolée de l’appareil (où, je le découvrirai plus tard, est enfermée la lampe du vidéoprojecteur).

Read The Fucking Manual

Par acquis de conscience, je télécharge le manuel de l’appareil et me rends directement à la section « Dépannage ». Cette partie du manuel n’est pas toujours d’une grande aide, mais aujourd’hui j’ai de la chance : au milieu des conseils de base je trouve un tableau qui donne le sens des différents clignotements des diodes de l’appareil.

Un extrait du manuel avec les 2 zones qui m'ont aidé
Un extrait du manuel avec les 2 zones qui m’ont aidé

Ici 2 lignes attirent mon attention car elles semblent correspondre au comportement que j’ai face à moi :
D’après le tableau (1) le clignotement rapide de la diode bleue indique une « Nouvelle tentative lampe ».

Quant à la deuxième zone qui m’intéresse (2), il semblerait que l’alternance de la diode bleue clignotante avec la diode rouge fixe puisse correspondre à 2 symptômes différents : panne de la lampe ou panne de « la roue de couleur ».

Là clairement, les choses se précisent !

Lampe ou « roue de couleur » ?

Je le rappelle, je ne connais pas les vidéoprojecteurs, et si j’arrive à visualiser quelle peut-être l’utilité de la lampe, je n’ai aucune idée de celle d’une « roue de couleur », ni à quoi ça sert… En fait, quelques minutes de recherche sur wikipedia m’apprendront qu’un vidéoprojecteur contient notamment une lampe (ok), et une « roue chromatique » ! Comme quoi il faut se méfier de la traduction !

A ce moment l’appareil est toujours ouvert devant moi. Je repère donc la fameuse roue chromatique et relance la machine, ça tourne ! Concernant la lampe, elle continue de grésiller et flasher. Toujours en me référant au manuel, je démonte la lampe et effectivement, celle-ci semble mal en point !

La lampe HS (à droite) à côté d'une lampe neuve (à gauche). Tu vois ce qui cloche ?
La lampe HS (à droite) à côté d’une lampe neuve (à gauche). Tu vois ce qui cloche ?

Savoir identifier précisément l’élément à remplacer.

J’ai toujours entendu dire « quand tu dois changer la lampe d’un vidéoprojecteur, c’est souvent plus rentable de remplacer complètement l’appareil »… Et j’ai compris pourquoi ! La lampe de mon vidéoprojecteur est enfermée dans un châssis ultra spécifique. Bien entendu, pour remplacer le bloc complet (chassis + lampe), je trouve des prix tournant autour des 250€. Pour un appareil qui aujourd’hui doit coûter dans les 400€, ça fait cher la pièce !

Mais mon châssis, il est impeccable ! Pourquoi ne pas changer que la lampe à l’intérieur ? Je démonte donc le chassis et relève donc les références au dos de la lampe : OSRAM P-VIP 200/0.8 E20.8, une pièce vendue entre 65 et 80€.

De 250 à 65€, il n'y a qu'un pas... ou qu'un châssis... enfin bref t'as compris :)
De 250 à 65€, il n’y a qu’un pas… ou qu’un châssis… enfin bref t’as compris :)

Trouver la pièce de rechange

Dans le cas du vidéoprojecteur, rien de plus simple : j’ai trouvé en 5 minutes une petite dizaine de sites capables de me vendre cette référence de lampe, mais ça n’est pas toujours si simple… Je me souviens notamment d’une bouilloire dont la pièce HS n’était vendue… que par paquet de 1000. Rageant pour une pièce vendue à l’époque 17 centimes !

Dans mon cas j’opte pour Amazon.fr, capable de me fournir la lampe rapidement, et dont la politique de retour me met en confiance (ben oui, parce que 65€, c’est quand même pas rien non plus !).

Remonter et tester !

Quelques jours plus tard, la lampe est reçue, et je passe un petit quart d’heure à tout réassembler. Je branche et… tadaaaa :

Il est vivant !
Il est vivant !

Bilan de la réparation

Quelques jours ont passé depuis et le vidéoprojecteur fonctionne bien ! J’avoue que j’ai pas mal hésité à commander la pièce : dépenser 65€ sans être assuré de réussir, je reconnais l’avoir fait un peu par défi ! Concernant la réparation, niveau matériel je n’ai utilisé qu’un jeu de tournevis et 2 bonnes heures de mon temps pour faire le diagnostic et les recherches associées : rien d’insurmontable non plus… Comme quoi votre prochaine réparation n’est forcément hors de portée !

Si vous n’avez pas de jeu de tournevis universel, je vous en recommande d’investir dans un kit de qualité raisonnable comme celui de chez iFixit, vous ne le regretterez pas !

Un kit de tournevis de précision : indispensable pour démonter la planète... Ou au moins les appareils qui nous entourent !
Un kit de tournevis de précision : indispensable pour démonter la planète… Ou au moins les appareils qui nous entourent !

Pour vous prouver que les appareils réparables ne sont pas si rares voici quelques machines sauvées par mes soins :

  • Une timecapsule Apple (2 condensateurs HS, réparée avec des condensateurs récupérés sur une vieille carte mère destinée à la décharge. coût de la réparation : 0€)
  • Une Xbox360 (problème de connexion électrique, réparée avec des patins pour meuble et du scotch double face ! coût de la réparation : 4,5€)
  • Une radio sony (le haut parleur était HS, réparé avec un haut parleur récupéré. coût de la réparation : 0€)
  • Notre fameux vidéoprojecteur (lampe HS, coût de la réparation : 65€)

Et parce qu’il y a aussi des fins moins heureuses, j’ai dû baisser les bras pour :

  • Une TV LCD Sony 46 pouces dont la dalle LCD était HS (pièce introuvable ou hors de prix)
  • Ma bouilloire à température réglable (pièce HS au coût ridicule vendue uniquement aux grossistes)