Ouverture de la Boutique de l’Atelier du Geek

C’est ouvert !

Voilà des semaines que je prépare ce moment, et je ne suis pas peu fier de vous annoncer le lancement de « la boutique de l’Atelier du Geek« , le site e-commerce où vous pourrez trouver une partie du matériel dont je vous parle dans mes différents tutos. Ici pas de grosse machinerie à la Amazon : c’est moi qui vous fais vos colis avec mes petites mains :) L’idée derrière ce projet est simple : vous fournir un site dans lequel vous pouvez avoir confiance, qui vous permette de trouver les produits les plus durs à dénicher et de recevoir votre marchandise rapidement.

Lever les freins à votre créativité

Derrière chacun des articles que vous trouvez sur le site, il y a en général plusieurs heures de recherche DU produit parfait pour chaque projet. Et même si j’ai toujours mis un point d’honneur à vous fournir les liens du matériel impliqué, il est vrai que vous pouvez vous heurter à plusieurs obstacles :

  • Site e-commerce en anglais
  • Paiement à effectuer dans une devise étrangère (avec des frais bancaires à la clé)
  • Vendeurs Marketplace inconnus
  • Délai de livraison extrêmement long, quasiment un mois pour la plupart des commandes effectuées en Asie

J’ai donc passé ces dernières semaines à réfléchir à comment je pouvais contrer une à une chacune de ces difficultés. Je ne vous détaillerai pas tous les échanges de mails que j’ai pu avoir avec des fournisseurs plus ou moins lointains, mais le résultat est là. J’ai ma liste de fournisseurs triés sur le volet et pour la plupart des produits, j’ai pu constituer un stock localement ce qui me permet de vous livrer en un temps record !

10 ans de maturation

10 ans c’est l’âge de ce blog, et c’est aussi la durée depuis laquelle je travaille dans le domaine du e-commerce, à concevoir (pour d’autres !) le meilleur site e-commerce possible. Je vois donc cette boutique en ligne comme le chaînon manquant entre ces deux « métiers » qui sont aussi deux passions, et j’espère pouvoir ainsi vous aider à réaliser toujours plus de projets DIY ! Et même si ce n’est que le début, j’aspire à vous offrir une excellente expérience d’achat !

On commence par le RFID / NFC

Cette thématique est une des plus consultées sur le blog, ce qui démontre votre intérêt sur la chose :) C’est aussi un des domaines où la procuration du matériel adéquat est compliquée, avec une offre faible en France. C’est donc avec quelques produits de cet univers que j’ai décidé de lancer la boutique. D’autres produits suivront, sur d’autres thématiques, mais puisque c’est aussi votre espace, j’attends de vous que vous me disiez ce que vous aimeriez trouver comme produits/services sur la Boutique de l’Atelier du Geek.

Bonne visite, et n’hésitez pas à me faire vos remarques que ce soit à propos de la boutique en elle-même ou des produits que vous aimeriez y trouver !

Test complet du Chromecast Audio de Google

Si vous suivez un peu l’actualité des produits sortis par Google ces derniers temps, vous connaissez peut-être le Chromecast, cet appareil qui une fois branché à votre TV permet d’y envoyer images et vidéos depuis votre téléphone. Mais connaissez-vous le Chromecast Audio ?

Chromecast Audio : Votre musique partout chez vous pour 39€

Ce Chromecast Audio de chez Google se branche à votre chaîne hi-fi ou votre ampli audio. Connecté en Wifi, il va vous permettre de jouer sur votre système audio votre musique, qu’elle soit stockée chez vous, dans le cloud, où que vous utilisiez un service de streaming comme Spotify ou Google Music.

Si vous en disposez donc un dans chaque pièce, vous voilà donc avec la possibilité de faire suivre votre musique avec vous que vous soyez en train de dîner avec des amis, faire la cuisine ou prendre votre douche le matin. N’ayant jamais trouvé mon bonheur sur le marché existant, je me suis donc empressé de le commander dès sa sortie. Voyons un peu ce qu’il a dans le ventre.

Déballage

L’appareil est livré dans une petite boîte qui n’est pas sans rappeler le packaging de chez Apple. A l’intérieur 3 éléments seulement :

  • Le Chromecast Audio
  • Un câble mini-jack mâle vers mini-jack mâle (attention il n’est pas long, moins de 20cm)
  • Un adaptateur secteur micro-usb
Le contenu du package est minimaliste mais efficace : le chromecast, un chargeur, un câble et... c'est tout !
Le contenu du package est minimaliste mais efficace : le chromecast, un chargeur, un câble et… c’est tout !

Le Chromecast Audio est étonnamment petit (il tient dans la main) mais au poids de l’appareil on sent que l’on n’est pas en présence d’un gadget. C’est lourd et ça inspire confiance. La finition est bonne et l’objet en lui-même ne présente que peu d’entrées/sorties :

  • une prise mini-jack 3.5mm qui intègre également une sortie optique (pour transmettre le signal audio à votre système)
  • Une prise micro-usb (pour alimenter l’appareil)
  • Une diode d’activité (qui change de couleur en fonction de l’état de l’appareil)
  • Un bouton de reset

Il est donc maintenant temps de brancher tout ça et de l’installer !

Installation du chromecast audio

En matière de branchement, difficile de faire plus simple : on relie à l’aide du câble jack/jack le Chromecast Audio à une entrée du système audio (dans mon cas ma « radio » de cuisine) et on branche le Chromecast Audio au secteur à l’aide de l’adaptateur fourni. Pour les branchements, c’est terminé, maintenant il faut configurer l’appareil avant de pouvoir l’utiliser.

Pas de smartphone, pas d’installation

Afin de rendre l’installation la plus simple possible, il faut passer par une application dédiée pour paramétrer le Chromecast. D’un côté je trouve ça bien car l’installation est hyper simple, mais l’inconvénient c’est qu’il vous faut impérativement un iPhone ou un téléphone Android pour pouvoir installer le bazar. Attention donc si vous comptez offrir ce jouet en cadeau, il faudra que son propriétaire soit équipé en conséquence.

On installe l’application, et on va donc passer par une succession d’écrans pour sélectionner le réseau wifi à utiliser et décider du petit nom que l’on va donner au Chromecast. Dans mon cas ce sera un très original  : « Cuisine ».

La configuration du Chromecast est très facile grâce à l'application dédiée
La configuration du Chromecast est très facile grâce à l’application dédiée

 

Wifi ou Bluetooth

Avant de basculer dans le test à proprement parler du Google Chromecast, vous pouvez vous demander quel est l’intérêt de ce type de boitier qui utilise une connexion wifi plutôt que bluetooth ? En fait il y a 3 avantages en faveur du wifi :

  • vous n’avez pas de contrainte de portée, ou en tout cas moins qu’avec le bluetooth (il suffit de capter le wifi pour pouvoir interagir avec l’appareil)
  • Vous bénéficiez d’une meilleure qualité audio (le wifi ayant une plus grande bande passante, il permet de faire transiter un signal audio beaucoup plus détaillé qu’en Bluetooth).
  • Vous pouvez faire autre chose en même temps, dans le sens où contrairement au bluetooth, votre téléphone ne sert pas d’intermédiaire entre le média et le Chromecast. Quand vous demandez au Chromecast de lire un fichier audio, c’est le Chromecast qui va le récupérer en wifi, pas votre téléphone qui l’envoie. Qu’est-ce que ça change ? Vous pouvez téléphoner sans que la musique s’arrête. Ou partir. Ou tomber en panne de batterie.

Le Chromecast Audio à l’usage

Pour l’instant il y a relativement peu d’applications compatibles avec le Chromecast Audio même si l’on trouve parmi elles quelques poids lourds de la musique :

  • Spotify
  • Deezer
  • Google Play Music
  • Plex
  • Rdio
  • Tunein Radio
  • Npr One

La liste ne fera certainement que grandir, d’autant plus que Google fournit toute la doc nécessaire pour que les développeurs d’applications puissent rendre leurs œuvres compatibles Google Cast.

La liste d'applications compatibles est mince mais de qualité. j'ai hâte de voir les prochaines !
La liste d’applications compatibles est mince mais de qualité. j’ai hâte de voir les prochaines !

Spotify Connect VS Google Cast

Possédant un abonnement Spotify Premium (c’est indispensable pour pouvoir utiliser Spotify sur le Chromecast Audio), j’ai voulu voir un peu ce que cela donnait, surtout comparé à un autre appareil du même acabit qui utilise la technologie « Spotify Connect », concurrente de Google Cast pour cet usage.

L’intégration du Chromecast audio dans l’appli Spotify donne une belle expérience sur mobile, moins sur PC/Mac : vous allez vite comprendre pourquoi. Sur mobile (que ce soit Android ou iPhone) une icône discrète vous informe de la possibilité de jouer votre musique sur un autre appareil. Un clic sur l’icône et s’affiche l’ensemble des périphériques compatibles Spotify, qu’ils utilisent Google Cast ou Spotify Connect. C’est donc là qu’apparait mon Chromecast audio sobrement baptisé « Cuisine ». A la sélection, il ne faut que quelques secondes pour que le son bascule sur le Chromecast Audio, sans interruption. C’est pas mal, mais c’est plus long que pour les périphériques Spotify Connect où la bascule est « instantanée ».

A l'usage le Chromecast est géré comme les autres appareils Spotify Connect sur mobile : l'icône "Cast" signale la présence de l'appareil et d'un clic la musique est transférée sur mon Chromecast Audio, dans ma cuisine
A l’usage le Chromecast est géré comme les autres appareils Spotify Connect sur mobile : l’icône « Cast » signale la présence de l’appareil et d’un clic la musique est transférée sur mon Chromecast Audio, dans ma cuisine.

Sur PC/Mac cela se gâte. En fait on ne peut tout simplement pas « envoyer » le son de Spotify sur le Chromecast Audio depuis les applications desktop. Celui-ci n’apparait pas dans la liste des périphériques disponibles. C’est dommage car j’étais habitué à mieux avec Spotify Connect. J’espère donc qu’une prochaine mise à jour des applis PC/Mac de Spotify viendra combler cette lacune.

De ce fait, je dois reconnaitre que l’intégration du Google Chromecast dans Spotify n’est pas aussi réussie que celle de Spotify Connect. De ce que j’ai compris, la raison en est que Google n’a pas proposé de kit de développement Google Cast compatible PC/Mac mais s’est concentré sur les mobiles pour l’instant. Cela changera peut-être dans les semaines à venir !

Sur PC, le Chromecast Audio n'est pas détecté là ou mon Gramofon, qui utilise Spotify Connect, est parfaitement reconnu.
Sur PC, le Chromecast Audio n’est pas détecté là ou mon Gramofon, qui utilise Spotify Connect, est parfaitement reconnu.

Qualité de son

Bon c’est quand même le plus important pour un appareil destiné à diffuser de la musique non ? A mon sens Google a bien joué son coup à ce niveau là en proposant à la fois une sortie analogique et une sortie numérique pour la partie audio de l’appareil. Pour profiter de la sortie numérique, il vous faudra un câble optique mini-toslink vers toslink pour brancher le Chromecast sur votre ampli audio. Si au contraire vous souhaitez utiliser la sortie analogique vous pouvez utiliser le câble mini-jack 3.5mm fourni dans la boîte, ou alors un câble mini-jack 3.5 vers RCA.

En terme de qualité, évidemment la sortie numérique, par définition, n’apporte aucune modification au signal, c’est votre DAC (ou celui intégré à votre ampli) qui fera son boulot qu’il s’agisse du Chromecast Audio ou d’un appareil beaucoup plus haut de gamme. Pour la partie analogique, c’est peut-être là où on peut légitimement avoir le plus de questions ! Je n’ai pas l’appareillage d’un labo numérique pour vous donner les courbes de réponses et autres mesures mais le son produit me parait très clair et détaillé. Je l’ai comparé à mon Sansa Clip+ qui a la réputation d’avoir une excellente sortie analogique et je ne pense pas pouvoir faire la différence à l’aveugle entre les deux (pensez à activer le mode HDR sur le Chromecast audio, sinon c’est moins bien).

Le Chromcast Audio pour redonner vie à un ampli non "connecté" ? (Crédit photo : Gizmodo)
Le Chromecast Audio pour redonner vie à un ampli non « connecté » ? (Crédit photo : Gizmodo)

Certains se demanderont comment Google arrive à mettre un si bon convertisseur analogique / numérique dans un appareil vendu 39€, mais en même temps si Sandisk y arrive avec son lecteur MP3 vendu dans le même ordre de prix, alors pourquoi pas ? En 2015, je suis à peu près certain qu’une puce DAC de qualité doit coûter quelques centimes à peine… Sur la version anglaise du Chromecast, Google parle d’un convertisseur « world class » mais n’en communique pas la référence… C’est bien dommage !

Un mot sur le multiroom.

Le multi-room, c’est un mot à la mode pour désigner le fait que l’on puisse jouer sa musique dans la pièce de sont choix, ou dans plusieurs à la fois. Si le chromecast est un bon premier pas dans le domaine, il lui manque pour l’instant la possibilité de diffuser une même source audio dans plusieurs Chromecast du domicile. C’est dommage mais Google a prévu l’arrivée de cette fonctionnalité dans les prochains mois. Il me tarde de voir ça et l’intégration de cette fonctionnalité dans les différentes applications !

Quels concurrents pour le Chromecast Audio ?

L’appareil de Google est atypique mais certainement pas le premier dans ce domaine. En fait c’est surtout par son prix que le Chromecast se distingue. On connaissait toute la gamme Sonos et notamment le Sonos Connect vendu… 400€. Alors c’est sûr que le Sonos propose certainement plus de fonctionnalités, mais pour même pas le prix d’un Sonos Connect on pourra équiper tout son domicile en Chromecast Audio ! Si c’est l’utilisation avec Spotify qui vous intéresse, vous devez également considérer le Gramofon qui est pour moi le concurrent le plus sérieux du Chromecast. J’en ai un (dans ma salle de bain donc !) et j’en suis très content. Dans le même genre j’ai aussi entendu parler du Rocki Play qui était prometteur sur le papier mais pas transcendant au final… Reste aussi tous les adaptateurs audio bluetooth qui ne vous apporteront pas la même souplesse mais pourront intéresser les moins pointilleux !

Et puis je suis aussi obligé de mentionner la borne Airport Express de chez Apple. Compatible seulement avec iTunes, elle peut s’avérer un concurrent efficace au chromecast si vous êtes déjà équipés avec toute une galaxie de produits Apple !

Le google chromecast aux côtés de ses concurrents directs.
Le Google Chromecast Audio aux côtés de ses concurrents directs (Rocki Play, Logitech Bluetooth Adapter, Gramofon et un autre adpatateur bluetooth Belkin).

En conclusion

On est ici en présence d’un appareil bien fini, aux possibilités intéressantes mais auquel il manque un support PC/Mac ainsi que la possibilité de faire du vrai multi-room. Ce qui me réjouit c’est que je vois ces 2 chantiers comme des choses totalement à la portée de Google et qui ne devraient nécessiter que des mises à jour logicielle. Le jour où ces 2 conditions sont remplies, je ne donne pas cher de la peau de la concurrence. Si comme moi vous aimez bien les vieux amplis et enceinte, voici un excellent candidat pour les faire revivre avec les titres les plus actuels ! Si vous souhaitez acheter le Chromecast Audio, ne cherchez pas sur Amazon, la société à décider ne plus vendre les chromecasts et AppleTVs… Il faudra vous rabattre chez Darty par exemple.

Le blog déménage : bienvenue sur L’Atelier du Geek

Bonjour à tous, voici un petit billet à caractère informatif !

Les plus assidus auront peut-être remarqué le changement de nom (et d’adresse) du site.

Afin de pouvoir faire vivre le blog de manière un peu plus indépendante, j’ai décidé de lui donner (enfin) un nom ainsi qu’une adresse plus facilement mémorisable. Soyez donc tous les bienvenues sur « L’Atelier du Geek » !

La ligne éditoriale ne change pas pour autant et je continuerai à partager ici avec vous mes projets domotique / DIY / Mediacenter / NAS etc…

Au passage j’ai ouvert une page Facebook et un compte Twitter dédiés à la communication du site, cela me permettra d’échanger plus régulièrement avec vous : n’hésitez pas à utilisez ces canaux pour me contacter !

En attendant le prochain article, qui parlera très vraisemblablement de domotique, je vous souhaite donc à tous de passer un excellent week-end !

Mediacenter : Un ordinateur de salon ?

Cet article fait partie de la série Mediacenter (6 articles au total)

Aujourd’hui on change un peu de thématique et on s’intéresse au salon et plus particulièrement à votre TV ou écran. Avoir un bel écran c’est bien mais encore faut-il pouvoir l’alimenter correctement en contenu. Plutôt que d’avoir une combinaison sans fin du type TV-PS4-Lecteur-Bluray-Magnetoscope-box-tv j’ai choisi depuis longtemps d’avoir un ordinateur dans mon salon. Jusqu’à présent il s’agissait d’un vieil ordinateur portable (mon tout premier en fait, de 2006 !) mais celui-ci arrivant au bout de sa vie, il me fallait lui trouver un remplaçant de qualité. Aujourd’hui c’est pour partager avec vous cette démarche que je prends mon clavier !

Un ordinateur dans le salon ?

Dépourvu de tuner, mon écran ne peut afficher que ce qu’une source vidéo lui envoie. Un ordinateur m’apparaissait comme la solution ultime pour lire mes différents médias : musique, photos, vidéos il est capable de tout avaler ! Besoin de diffuser une vidéo Youtube, chercher un objet sur leboncoin ou faire des courses « collaboratives » sur le drive du coin : en 2 clics tout est possible. Et pourtant avant d’en arriver là, il faut réfléchir un petit moment pour arriver à quelque chose de confortable, car on ne choisit pas un ordinateur de salon comme un pc de bureau, non.

Le salon, cette pièce stratégique

Et oui, le salon n’est pas votre bureau, et si votre environnement de travail tolère sans mal cet énorme pavé de plastique et métal que constitue votre unité centrale, il n’en va pas de même dans cette pièce où vous recevez vos amis : votre pc mediacenter doit être beau. De même si le doux ronronnement de votre machine de guerre ne vous dérange pas pour taper le compte rendu d’une réunion, il aura tendance à plomber l’atmosphère s’il couvre les bruits d’ambiance de votre film : votre pc mediacenter doit être silencieux. Enfin, si on ne rechigne pas au clic sur un outil de travail (attitude active), on aime que les interactions soient réduites au minimum quand on est dans son canapé (attitude passive) : votre pc mediacenter doit être facile à utiliser.

Beau, silencieux, facile à utiliser. C’est tout ?

En fait, chacun de ces critères est très subjectif, mes réponses à ces contraintes ne seront pas les vôtres, et chaque personne ira de son niveau d’exigence. Qui plus est, cette liste de contraintes s’allongera en fonction de vos besoins, la mienne est un peu plus longue ;) Je vais essayer de vous présenter la solution qui correspond à mes attentes, en espérant que cela puisse servir à ceux qui sont dans la même réflexion.

Mediacenter : le cahier des charges

Histoire de garder le cap, et surtout, de ne pas se planter, j’ai commencé par définir un peu ce dont j’avais vraiment besoin :

  • le mediacenter doit être capable de diffuser musique, photos et vidéos (standards ou HD) : à la base c’est quand même le but de la manoeuvre : alimenter mon écran en contenu
  • le mediacenter doit être compact : je veux qu’il loge dans mon meuble TV
  • le mediacenter doit être silencieux : pas question de m’ennuyer avec un ronronnement de ventilateur !
  • le mediacenter doit être évolutif : je dis non aux objets inréparables
  • le meiacenter doit être pratique à piloter : je ne veux pas avoir un clavier imposant et une souris qui se baladent dans mon salon
  • le mediacenter doit être économe en énergie : on parle de quelque chose qui va être allumé pendant pas mal d’heures chaque semaine
  • le mediacenter doit être rapide : pas question d’attendre 5 minutes devant une machine qui démarre pour regarder un épisode d’une série de 20 minutes !
  • le mediacenter doit être capable de lire les DVDs et les Blurays : je ne suis pas très « support physique », mais ceux qui ont une moitié qui chérit son DVD de Dirty Dancing comprendront le besoin
  • le mediacenter doit me permettre de surfer correctement sur mes sites habituels

Enfin dernière contrainte, et non des moindres, je me suis alloué un budget de maximum 400€ tout compris (matériel, logiciel, interface homme↔pc) pour arriver à quelque chose qui me convient. Pour un PC sur mesure ça n’est pas tant que ça, vous allez voir : pas de quoi faire des folies !

A l’opposé, il y a plusieurs utilisations qui m’importent peu mais que vous pourriez trouver nécessaire, j’essaierai donc d’en parler :

  • utiliser le mediacenter pour jouer à des jeux vidéos
  • utiliser le mediacenter pour regarder/enregistrer la TV
  • utiliser le mediacenter pour consulter les sites de catchup TV (6play, pluzz, CanalPlay, etc…)

Où j’en suis aujourd’hui

La partie matérielle est bouclée, mais je ne pense pas que ce soit le plus gros défi. Pour qu’un mediacenter soit agréable à utiliser, il y a pas mal de règlages à effectuer, sans quoi l’expérience utilisateur peut-être décevante au quotidien. J’essaie de noter tout ce que je fais pour vous faire un listing de tout ça, ce sera pas mal de temps gagné pour ceux qui souhaiteront se lancer dedans plus tard !

Mes contraintes étant ce qu’elles sont, si vous avez des idées que vous aimeriez que je teste sur ce PC mediacenter, n’hésitez pas à vous manifester dans les commentaires, je verrai ce que je peux faire !

De mon côté, je vais plancher sur mon prochain article qui présentera la partie matérielle de ce projet et je vous laisse réfléchir à ce que vous auriez mis en place dans mon cas.

Une année scolaire de l’autre côté du bureau

Lundi dernier s’est achevée ma première année scolaire en tant qu’enseignant. L’occasion pour moi de faire le point sur ce qui m’a marqué. Je n’aurais probablement pas assez d’un article tant cette expérience aura été riche d’enseignements mais je vais tout de même essayer de coucher ici ces pensées tant que tout cela est encore frais dans mon esprit !

Le contexte

Durant une année scolaire j’ai enseigné 2 disciplines informatiques qui me tiennent à coeur : les bases de l’algorithmique à des Bac+1, et la programmation orientée objet à des Bac+2. Cours, TDs, TPs, je m’occupais de tous ces aspects. Je voyais chaque classe une demi-journée par semaine. 4 heures durant lesquelles nous alternions donc théorie et pratique pour un total d’une cinquantaine d’heures dans chaque matière.

 

Proposer un cours construit demande une sacré préparation

J’adore mon métier, j’adore l’informatique, et plus particulièrement ces 2 matières que sont l’algorithmique et la Programmation Orientée Objet (POO pour les intimes). Pour autant, je n’aurais pas imaginé qu’il puisse être si difficile de construire un cours qui soit à la fois complet, agréable à suivre, et suffisamment illustré pour permettre à chacun d’assimiler chacune des notions. Pour chaque séance de 4h, je peux passer autant de temps à sa préparation. C’est une chose que de connaître parfaitement son sujet, s’en est une autre que de transmettre cette connaissance à autrui, qui plus est quand il s’agit de personnes complètement novices dans le domaine.

 

Une séance de 4 heures c’est long

Bassiner des étudiants avec le même sujet pendant quatre heures de rang entraîne une charge cognitive conséquente pour leurs esprits ! Je dois constamment les stimuler pour ne pas qu’ils se tournent vers des pensées plus légères ! Alterner Cours / TDs / TPs est un moyen simple pour éviter qu’ils ne s’ennuient. Sans surprise, le story telling des exercices joue un rôle décisif sur l’implication des étudiants à leur résolution. Pour travailler une notion quelle qu’elle soit, ils préfèrent écrire un programme qui simule le fonctionnement d’un bar à cocktails, plutôt qu’un autre qui permet de suivre la production d’une usine de tuiles… Du coup j’apporte un soin particulier à la rédaction des exercices et je n’hésite pas à rajouter un peu de fun ! Ma grande victoire c’est quand je vois même les étudiants les moins studieux se prendre la tête pour qu’enfin, ce FoodTruck puisse vendre ce « Burger Of The Death » qui les fait saliver.

 

En 2014, des cours d’informatique sur Powerpoint ?

Loin de moi l’idée de critiquer Powerpoint, ce logiciel est d’une puissance incroyable et il a fait ses preuves depuis longtemps en entreprise. Pour mes cours cependant je lui préfère, et de loin, le moteur reveal.js, utilisable même sans écrire une seule ligne de code via le site slides.com. C’est gratuit, c’est beau, c’est clair, ça s’adapte indifféremment à un affichage sur  PC/Smartphone/Tablette, ça ne nécessite rien d’autre qu’un navigateur (pas trop vieux il est vrai) pour l’édition ou la présentation… Bref j’ai été conquis ! C’est tout de même plus raccord avec le domaine enseigné et les étudiants ont été sensibles à cela, alors pourquoi s’en priver ?

Toujours du côté « pratique », je souffre pour les personnes qui diffusent des présentations sans pouvoir s’écarter de leur PC portable, parfois au prix de devoir supporter la lumière du vidéo-projecteur en plein visage pendant toute une séance. On trouve désormais de très bonnes télécommandes pour présentation, certaines même incluant un laser pour pouvoir pointer facilement un élément sur une diapo. J’ai utilisé toute l’année une télécommande de chez Logitech dont je ne pourrai plus me passer, et ça fait tout de même plus professionnel. Mon seul regret ? Elle ne comporte pas de flèches « haut » et « bas » pour utiliser les diapositives verticales de reveal.js/slides.com.

powerpoint
Powerpoint, si efficace mais parfois tellement austère…

 

J’ai compris les maux de mes propres enseignants

Quand on est étudiant, on pense assez rarement à l’envers du décor. On s’imagine la vie des profs plutôt « tranquille »… Mais prenons le cas des « devoirs maisons » par exemple. Ces sujets sont généralement assez touffus et nécessitent plusieurs heures de travail de la part des étudiants pour être complété. Mais quand vient le temps de correction, même si vous connaissez les solutions, il est souvent nécessaire de rentrer en détail dans la copie pour  la corriger. Vous n’y passerez pas 4 heures comme l’étudiant, ni même 2 heures ou 1 heure… Mais même si vous n’y passez que 10 minutes,  un rapide calcul s’impose : 10 minutes * 42 étudiants = 420 minutes, soit 7 heures. A quelle fréquence proposeriez-vous donc des devoirs maisons de cette taille s’il vous fallait à chaque fois passer 7 heures à sa correction ?

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Le tas de copies, qui s’amenuise toujours trop lentement

 

L’évaluation éclair, le meilleur ennemi des étudiants ?

La question des notes est une question à laquelle tout enseignant est rapidement confronté… Pour l’étudiant le sujet est sensible : de ses notes découlent de nombreuses conséquences pour lui car elles seront examinées par ses parents, prises en compte pour son passage/l’obtention de son diplôme, comparées entre elles par les autres étudiants etc.

Pour moi, les notes sont un outil. En premier lieu, elles me permettent de situer le travail des étudiants, et surtout leur compréhension du cours. En second lieu, la perspective d’être évalué motive les étudiants à travailler. Ainsi, les noter régulièrement permet d’entretenir cette motivation et donc ce travail. Toute la question est donc de noter régulièrement les étudiants sans passer ses journées à en faire les corrections.

Ma solution à ce problème en fera certainement bondir quelques uns. J’évalue mes étudiants à chaque cours. Tous. Mais au lieu de les faire plancher sur un sujet d’1 heure, l’évaluation ne comporte que 10 questions, à remplir en 10 minutes. En 10 minutes, vous ne pouvez pas leur demander de développer l’algorithme qui calculera le plan de vol de la prochaine fusée ariane, mais vous pouvez voir s’ils ont révisé leur cours. On corrige à l’oral cette évaluation en suivant et ensuite la séance peut véritablement démarrer.

Les avantages sont multiples, pour les 2 parties.

Pour les étudiants

  • Ils sont forcés de relire à minima leur cours pour assurer une note correcte
  • La correction orale permet de rappeler le contexte de la séance passée
  • La note leur permet de comprendre s’ils ont assimilé les notions précédentes
  • Il n’est pas difficile d’avoir de bonnes notes pour quiconque ayant suivi le cours

Pour l’enseignant

  • Cela diminue grandement les retards (et oui, si tu arrives avec 6 minutes de retard, cela ne t’en fait plus que 4 pour compléter l’évaluation)
  • Cela permet de voir exactement quelles notions ont été assimilées par la classe… ou pas
  • C’est rapidement préparé (entre 10 et 30 minutes suivant l’inspiration)
  • C’est rapidement corrigé (dans mon cas moins d’1heure pour 42 copies)

Quand j’ai présenté cette pratique au début de l’année à mes étudiants, ils ont bondit. 6 mois plus tard quand on s’est quitté, ils m’ont avoué sans que je leur en parle avoir compris l’intérêt de cette méthode. Pour moi c’est un succès.

Cet article touche à sa fin même si je sais que je pourrais encore écrire pendant des heures sur le sujet sans tarir.

Enfin, je ne peux finir cet article sans remercier les personnes qui m’ont offert cette opportunité d’enseigner, c’est quelque chose qui m’a toujours tenté, maintenant je peux en parler. Je remercie également tous mes étudiants pour leur patience, la complicité que j’ai pu avoir avec eux et le plaisir que j’ai éprouvé à leur transmettre mes connaissances.

Crédits photo : Vitor AntunesSWoo