ReelaPi : Petite mise à jour !

Cet article fait partie de la série Reelapi (2 articles au total)

Cela fait maintenant quelques mois que j’ai écris cet article montrant comment j’avais marié une radio des années 50 et un RaspberryPi. Depuis, j’ai effectué quelques petites modifications dessus et je me suis dis qu’il était temps de les partager ici !

Nouvelle alimentation

Souvenez-vous, j’avais commencé par utiliser une alimentation d’un kit pour disque dur, proposant à la fois du 5V (pour le RaspberryPi) et du 12V (pour l’ampli) avant de finalement tout brancher en 5V ! Du coup, utiliser une alim si particulière n’avait aucun intérêt ! J’ai donc changé mon fusil d’épaule et j’ai opté pour une alim 5V acheté 3,5€ sur Dealextreme (sont forts ces chinois).

Alimentation de chez DX capable de transformer du 220V AC en 5V DC (2A max)
Alimentation de chez DX capable de transformer du 220V AC en 5V DC (2A max)

En quelques minutes le remplacement aura été fait. Cette nouvelle alim est plus compacte, plus stable (un petit potentiomètre permet de régler à l’aide d’un tournevis la tension désirée en sortie) mais surtout elle ne vient plus parasiter le signal audio comme le faisait la précédente ! Que du bon donc !

La nouvelle alimentation en place à la place de l'ancienne (la noire)
La nouvelle alimentation en place à la place de l’ancienne (la noire)

Un ampli un peu trop puissant

Bien que mon ampli ne soit pas un monstre de puissance, le son était bien trop fort avec mon unique haut-parleur de 16cm. Au niveau ergonomie, cela se traduisait par un bouton de volume très sensible, et au final, je n’utilisais que 20% de la course disponible du bouton (je n’ai jamais essayé de le tourner à fond, de peur d’endommager le haut parleur).

La réponse à ce soucis se trouvait sur le schéma de l’amplificateur.

Schéma de l'amplificateur. On voit dans la bulle les 2 configurations possibles du jumper
Schéma de l’amplificateur. On voit dans la bulle les 2 configurations possibles du jumper JP1

On voit qu’un cavalier (jumper), JP1 de son petit nom, permet de modifier la puissance d’amplification (26dB ou 46dB). Par défaut il est en position 46dB et il faut donc l’enlever pour passer à 26dB.

Photo de l'ampli. Le jumper JP1 n'est autre que le petit cavalier noir à gauche des 4 condensateurs.
Photo de l’ampli. Le jumper JP1 n’est autre que le petit cavalier noir à gauche des 4 condensateurs.

Une fois le jumper retiré, je peux à nouveau utiliser toute la course de mon bouton de volume ! Je ne crains plus pour mon haut parleur et j’ai également l’impression d’avoir gagné en clarté du son !

Adieu MPD (Music Player Daemon)

Là je touche une corde sensible :) J’étais assez content de mpd, le logiciel de lecture de musique que j’avais présenté dans l’article d’origine. Malheureusement, il a quelques défauts qui m’ont incité à tester autre chose, notamment :

  • l’impossibilité de gérer nativement mes podcasts (j’en écoute de plus en plus)
  • l’obligation de devoir rajouter à la main mes webradios dans un fichier texte pour pouvoir les écouter
  • Des craquements disgracieux se faisaient entendre lors du passage d’une chanson à l’autre (assez agaçant)

Notez que ce dernier point est en partie dû à la sortie audio analogique du RaspberryPi qui est de piètre qualité (bien que suffisante pour mon usage). Le fait d’arrêter/reprendre le flux sonore engendre ce genre de craquement, quel que soit le logiciel.

Bonjour au couple LMS + Squeezelite

Logitech fabrique (ou plutôt fabriquait) une excellente série de radios connectées, les SqueezeBox. Ces radios internet avaient comme particularité d’être assez souples dans leur utilisation en permettant de lire podcasts, fichiers MP3/OGG/Flac/etc, webradios (avec plusieurs milliers de webradios pré-enregistrées). Pour cela, ces radios se connectaient soit à un serveur de chez Logitech, soit à un serveur local avec le logiciel qui va bien : Logitech Media Server.

Coup de bol N°1 pour moi, des fans de cette ligne de radios connectées ont créé un logiciel linux permettant de profiter de toutes les fonctionnalités des SqueezeBox : Squeezelite. Coup de bol N°2, un amateur du RaspberryPi a créé une distribution dédiée à cet usage : SqueezePlug. Grâce à tout ça, en 15 minutes j’ai pu remplacer mon installation MPD par le couple SqueezePlay + LMS.

L'interface web de Logitech media Server
L’interface web de Logitech media Server

Les avantages, pêle-mêle

  • Ma radio gagne en fonctionnalités (Réveil, lecture de podcasts, des milliers de radios web disponibles en un clic, etc…)
  • Fini les craquements ! (car le logiciel maintient un flux audio constant sur la sortie son du RaspberryPi)
  • Possibilité de configurer ma radio depuis mon smartphone (via l’appli officielle SqueezeBox), mais aussi depuis mon PC (via Logitech Media Server).
  • Possibilité de faire du « multi-room » : si j’ai plusieurs RaspberryPi/SqueezeBox chez moi, je peux faire lire au premier une webradio, au second un podcast, etc… ou la même chose à tout le monde de manière synchronisée.
  • Possibilité d’intégrer le fonctionnement de la radio à mon ensemble domotique (car les SqueezeBox sont contrôlables par des requêtes HTTP)

Encore plein de choses à améliorer

Je ne sais pas si un jour j’aurai vraiment terminé cette radio, à chaque fois que je me pose la question « comment pourrais-je l’améliorer » je trouve bien une dizaine de réponses !

Parmi celles-ci, il y aurait bien :

  • Permettre de faire « play/pause, précédent, suivant » avec un des boutons inutilisés de la façade, sûrement à l’aide d’un encodeur rotatif
  • Concevoir une façade arrière un peu sympa qui permette de déporter les ports inutilisés du RaspberryPi (RJ45, USB), quelques voyants de fonctionnement, interrupteurs, etc…
  • Ajouter une entrée audio auxiliaire (et pourquoi pas un dock Apple ?)

Quoi qu’il en soit, tout fonctionne très bien, et j’écoute tous les jours France Inter sur cette radio ! Allez je vous laisse, il faut que j’écoute le dernier épisode de La Grotte du Barbu.

Ma petite radio qui me sert quotidiennement... Quelle sera sa prochaine mise à jour ?
Ma petite radio qui me sert quotidiennement… Quelle sera sa prochaine mise à jour ?

Domotique : Partie 2 – Surveiller la température et l’humidité de son habitat

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Après avoir présenté dans un précédent article comment mettre en place le cœur de notre solution domotique, on va aujourd’hui passer à l’étape supérieure en y connectant nos premiers capteurs ! En l’occurrence, on va suivre deux mesures très classiques : la température et l’humidité.

Pourquoi ces mesures ?

Et bien pour plusieurs raisons : à titre informatif bien sûr, mais surtout pour l’avenir de notre solution domotique ! Pouvoir mesurer la température d’une pièce permettra de piloter en conséquence le chauffage en hiver, ou de baisser les volets en été, etc… De même, il n’y a pas que la température de l’air qui présente un intérêt ! Pourquoi ne pas suivre la température de l’eau de la piscine afin d’empêcher le fonctionnement du moteur de filtration en cas de gel ? Pourquoi ne pas surveiller la température du réfrigérateur/congélateur pour être alerté en cas de défaillance de ce dernier ?

Comment relever et récupérer ces données ?

La meilleure partie ! Si vous vous imaginiez que l’on allait sortir le fer à souder ici c’est perdu ! En fait, on va tout simplement réutiliser des sondes du commerce, vous savez, celles qui accompagnent généralement les stations météo ? Bien souvent, ces sondes sans fil sont vendues à des prix raisonnables (ce qui est rarement le cas de la station/base), tant mieux !

La liste des courses

Alors là vous avez l’embarras du choix, il y en a pour tous les goûts (et tous les porte-monnaies). Voulez vous suivre la température, l’humidité, la pression atmosphérique ? Avec piles ou à énergie solaire ? Avec un capteur de température intégré ou déporté au bout d’un fil ? Etc, etc… Il n’y a pas de solution parfaite, tout dépendra de l’usage que vous souhaitez en faire : surveiller la température extérieure ? intérieure ? du frigo ? de l’eau de la piscine ? La liste des modèles compatibles est disponible là, et afin que vous puissiez vous faire une idée de l’aspect et du prix de ces petits boîtiers, je vous ai listé quelques références compatibles :

Plus petite qu'un paquet de cigarettes, c'est ce modèle de sonde que j'utilise pour suivre l'humidité et la température de trois de mes pièces.
Plus petit qu’un paquet de cigarettes, c’est ce modèle de sonde que j’utilise pour suivre l’humidité et la température de trois de mes pièces.

Le principe

La sonde météo, qui communique par ondes radio avec sa station, émet régulièrement les informations qu’elle relève (dans mon cas toutes les 40 secondes) : température, humidité, niveau des piles, tout y passe ! Et bien souvent, cette communication est à sens unique : la sonde ne reçoit jamais de message de la part de la station. On va donc profiter de ce  fonctionnement en « écoutant », grâce au RFXCom, les informations qu’émet notre sonde météo

Ajouter nos capteurs dans Domoticz

La configuration des sondes dans Domoticz est un jeu d’enfant, il n’y a quasiment rien à faire ! Dès que les sondes sont allumées, Domoticz les détecte et les liste dans son onglet « Devices ».

L'onglet "Devices" de Domoticz liste les appareils à portée... dont nos 3 sondes
L’onglet « Devices » de Domoticz liste les appareils à portée… dont nos 3 sondes

Si c’est la première fois que Domoticz détecte votre sonde, il affichera un petit icone vert sur la ligne correspondante. un clic sur cet icone vous permettra de définir un nom pour cette sonde (ex : « salon », « piscine », « frigo », etc…) et Domoticz commencera alors à enregistrer les valeurs de la sonde.

De retour dans l’onglet « Temperature » on retrouve nos sondes. Les infos relevées par celle-ci sont lisibles sur chacun des widgets.

Onglet "Temperatures" de Domoticz qui liste les sondes nos 3 sondes précédemment sélectionnées.
Onglet « Temperatures » de Domoticz qui liste les sondes nos 3 sondes précédemment sélectionnées.

Domoticz permet de visualiser l’historique des données enregistrées par les sondes. Il suffit pour cela de cliquer sur le bouton « Log ». Voici un exemple ce qu’il est possible d’afficher :

Evolution de la température et de l'humidité du salon sur les dernières 48h
Evolution de la température et de l’humidité du salon sur les dernières 48h

A noter : Si sur ma capture on ne voit que les dernières 48h, d’autres graphiques sont disponibles pour présenter l’évolution des différentes métriques sur un mois ou même une année ! La section « Custom Graph » permet même de choisir l’intervalle de temps et les données à afficher.

Graphe personnalisé présentant l'évolution des températures de toutes mes pièces sur les 3 derniers jours
Graphe personnalisé présentant l’évolution des températures de toutes mes pièces sur les 3 derniers jours

Pour aller plus loin : les notifications

Une fonctionnalité intéressante est la possibilité d’être alerté par mail ou sur son téléphone en cas de dépassement d’un seuil de température.

Paramètrage d'une notification pour être alerté si l'humidité dépasse 80%
Paramètrage d’une notification pour être alerté si l’humidité dépasse 80%

En jonglant avec les types de sondes et les notifications, il est possible d’être averti d’une panne de frigo, du gel imminent de l’eau de la piscine, d’un taux d’humidité trop haut dans la chambre des enfants, d’une surchauffe de l’ordinateur familial, etc etc… Seule votre imagination vous limitera !

C’est tout pour aujourd’hui !

Ainsi se termine cette article ! Maintenant que l’on a vu l’ajout de périphériques « passifs » dans Domoticz, je pense que dans le prochain article on traitera de ce que l’on appelle des « actionneurs » : éclairage, chauffage etc… Comme d’habitude, si vous avez des questions ou des souhaits pour les prochains articles, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires !

 

Transformer une alimentation de PC en alimentation d’atelier

Ce weekend c’était weekend de pont ! Aussi je ne pouvais pas louper l’occasion de réaliser un petit chantier ! Attention, cet article s’adresse aux plus barbus d’entre vous, ceux qui pratiquent l’électronique de temps en temps, et savent qu’il ne faut pas faire n’importe quoi avec le 220V ! Mais si tu es juste curieux, tu as le droit de lire la suite :)

L’objectif du jour est de convertir une alimentation de PC en une alimentation d’atelier, bien pratique quand on bricole ! Cette alimentation permettra de disposer de différentes lignes de tension (3,3V, 5V et 12V) qui sont très utilisées en électronique. Alors tout d’abord pourquoi une alimentation de PC ?
  • c’est pas cher, voire gratuit si on en récupère une vieille
  • c’est très stable
  • c’est très puissant (plus que la majorité des alimentations d’atelier du commerce)
  • ça propose une bonne palette de tensions utiles

La liste des courses

Alors pour le bricolage du jour, voici ce que j’ai utilisé
Pièces :
Matériel :
A propos des fournitures : Les composants électroniques (leds et résistances 1/4W) ont été pris dans mon stock, mais sinon vous trouverez ça pour quelques centimes en magasin ou sur internet. Les seuls éléments en gras sont obligatoire pour le bon fonctionnement du projet, mais sans le reste ça risque d’être très galère au montage, et suivant votre alim, les tensions peuvent être instables sans la résistance de 10W. Evidemment, sans interrupteur, l’alimentation sera sous tension en permanence dès qu’elle sera branchée.
A propos de la résistance de 10W : Certaines alimentations n’en ont pas besoin pour fonctionner, d’autres oui. La présence de cette résistance est censée améliorer la stabilité de l’alimentation qui en général n’aime pas être allumée « à vide ». Une valeur de 5Ohms à placer sur la ligne 5V est recommandée pour les anciennes alims, tandis qu’il est conseillé de passer à 22Ohms sur la ligne 12V pour une alim récente. J’ai trouvé sur ebay une résistance à 5,6Ohms pour 3,40€ frais de port inclus.
La résistance de puissance
La résistance de puissance

 

Choisir sa victime

Peu importe son âge, n’importe quelle alim fera l’affaire ! Un conseil par contre, on va devoir installer pas mal de bazar à l’intérieur, donc mieux vaut qu’il y ait un peu de place dans la boîte ! Pour ma part, j’ai trouvé au hacklab une alim amputée de quelques uns de ses connecteurs… ce n’est pas grave, on va tous les dégager ! Voici mon cobaye, une alim de 350W de marque « Top-Elite ».
Ma victime
Ma victime
Un coup d’oeil sur l »étiquette nous donne quelques infos intéressantes ! Voici les tensions disponibles sur cette alim : 3.3V (20A max), 5V (35A max), 12V (17A max), -5V (0.5A max), -12V (0.5A max).
Jusqu'à 35A sur le 5V, ça me change de mes chargeurs de téléphone :)
Jusqu’à 35A sur le 5V, ça me change de mes chargeurs de téléphone :)
Personnellement, les tensions négatives ne m’intéressent pas, donc je n’en ferai rien, d’ailleurs il est possible qu’elles ne soient même plus présente sur votre alimentation si elle est récente !

 

On désosse

Donc c’est la première étape, on coupe l’étiquette de garantie, dévisse les 4 vis du capot, et voici les entrailles de la bête.
Les entrailles de la bête
Les entrailles de la bête
Pas mal pour son âge, on a vu (beaucoup) plus moche ! Pour notre opération de transformation, il va falloir percer des trous dans la façade pour y disposer plus tard interrupteurs, leds et fiches bananes. Donc il faut démonter au max pour protéger le circuit de la limaille de fer occasionnée par le perçage. Chez moi ça se résumait à 4 vis qui tenaient le circuit. Par contre je ne pouvais pas complètement séparer le circuit de la carcasse, donc j’ai couvert le tout d’un chiffon.
Au fait, vous voyez les 2 gros condensateurs au bas de la photo ? CE NE SONT PAS VOS AMIS. Donc on ne touche pas. Sous aucun prétexte !

 

On perce

Je souhaite garder 3 tensions différentes accessibles via des fiches bananes (comme au collège, dans tes TPs de physique, tu te souviens ?). Donc 3 tensions + la masse = 4 fiches bananes à installer, donc 4 trous. A ça il va falloir ajouter un interrupteur, et 2 leds. Donc on trace les repères…
Repères tracés !
Repères tracés !
..et on perce, droit, (enfin on essaie)
Des p'tis trous, des p'tis trous, toujours des p'tis trous
Des p’tis trous, des p’tis trous, toujours des p’tis trous
Là pour moi c’était le plus pénible, maintenant on passe à la partie que je préfère  !

 

On coupe !

Et quand je dis « on coupe » c’est facile : on coupe tout :D Mouhahahahaha ! Ensuite on groupe tout par couleur.
Massacre à la pince coupante
Massacre à la pince coupante

 

Sur les alim de PC de type ATX (soit 99% des alim de PC en circulation), les couleurs des câbles sont identiques et respectent le schéma suivant :

 

Légende des couleurs des câbles

 

Le bleu et le blanc, on s’en moque, donc j’ai mis un peu de ruban d’électricien au bout pour isoler.

 

On soude

Pour l’interrupteur : le fil vert et un fil noir
Pour la led jaune (standby) : un fil noir sur le -, le fil violet sur le + SANS OUBLIER LA RESISTANCE
Pour la led verte (power ok) : un fil noir sur le -, le fil gris sur le + SANS OUBLIER LA RESISTANCE
Pour la résistance cémentée : un fil noir et un fil rouge
Pour les grappe restantes de fil jaune, rouge, orange et noir, j’ai torsadé les extrémités entre elles que j’ai ensuite étamées.
On n'oublie pas de passer la gaine thermo-rétractable !
On n’oublie pas de passer la gaine thermo-rétractable !

Si votre alimentation est récente

Il faudra probablement connecter d’autres câbles pour éviter que l’alimentation ne s’éteigne à la moindre charge.

  • Si vous avez un câble ROSE (+5V sense), il faut le souder à un câble ROUGE (+5V)
  • Si vous avez un câble MARRON (+3.3V sense), il faut le souder à un câble ORANGE (+3.3V)

Sans ça, dès l’alimentation s’éteindra dès que vous tirerez un peu de courant dessus…

On sertit

Sur chaque grappe de fils, on enfile une cosse que l’on sertit avec la pince plate (ou encore mieux, une pince à sertir). Ne faites pas comme moi à prendre des cosses trop petites, après faut bricoler, c’est la galère (cf mes fils noirs dans la photo qui suit). J’ai ajouté de la gaine thermorétractable pour éviter un contact inopportun. C’est pas forcément indispensable mais je trouve ça plus propre.
On n'oublie pas non plus de positionner la gaine correctement !
On n’oublie pas non plus de positionner la gaine correctement !

 

On installe

On place les cosses sur les fiches bananes, avec les rondelles et écrous qui vont bien. A ce moment, l’ensemble devient testable. Encore une fois, faites très attention à vous, le 220V c’est mortel ! Donc avant de mettre sous tension, on vérifie que la terre est bien branchée (câble bicolore jaune et vert) et sous aucun prétexte on ne met les doigts dans le boitier. Perso à ce moment j’ai vérifié avec un voltmètre que les tensions étaient toujours correctes.
Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu sur le bouton bleu
Le fil rouge sur le bouton rouge, le fil bleu sur le bouton bleu

 

La touche chinoise

Non, ce n'est pas un pistolet laser, seulement un pistolet à colle (chaude) : 10€ chez merlin.
Non, ce n’est pas un pistolet laser, seulement un pistolet à colle (chaude) : 10€ chez merlin.

 

J’aurais pu aussi intituler cette partie « La colle chaude c’est la vie. » (Mupuf, 2013). Donc ce n’est pas un outil de grande précision, mais on va s’en servir pour coincer les leds dans leurs logements. Le côté cool c’est qu’en plus ça fait isolant. Là aussi on fait attention car la colle est à 150-200°C à la sortie du pistolet.
Les leds, engluées avec (im)précision
Les leds, engluées avec (im)précision

 

Un « point » de colle également pour éviter que la résistance cémentée ne se balade dans le boitier.
Contre la paroi, j'ai espoir que la chaleur se dissipe mieux
Contre la paroi, j’ai espoir que la chaleur se dissipe mieux

 

On referme

On remet le capot, met les dernières vis et voilà…
Tadaaaaa !
Tadaaaaa !

 

Je ne saurais que trop vous conseiller d’indiquer à côté de chaque prise la tension qu’elle délivre. Les plus motivés dessinerons sous inkscape une façade qu’ils plastifiront et colleront dessus. Les plus feignants écriront ça au marqueur, moi j’ai simplement utilisé une étiqueteuse :)

 

Pour aller plus loin

Avant de vous quitter, quelques améliorations possibles sur ce projet (on ne sait jamais)
  • Rajouter des fiches -5V et -12V puisque ces tensions sont disponibles. ça peut servir à avoir du 24V en se branchant entre le -12V et le 12V.
  • Rajouter d’autres fiches GND, ça peut être utile d’en avoir différentes (même si au final elles sont toutes reliées entre elles).
  • Obstruer l’ancien passage de câble de la façade. Fait !
  • Déporter en façade l’interrupteur situé à l’arrière de l’alim (interrupteur haute tension), par exemple dans l’ancien passage de câble (cf point ci-dessus) Fait !
  • Faire une caisse dédiée (de préférence dans un matériau isolant ?) de manière à pouvoir faire quelque chose de plus complet
  • Faire une jolie façade avec un soft de dessin vectoriel, imprimer/plastifier/coller le résultat
  • Intégrer des connecteurs femelles standard en façade (genre USB, etc…)
  • Ajuster la luminosité des leds (mauvaise valeur de résistance ?) là j’ai un jaune qui pète et on ne vois pas hyper bien le vert si on n’est pas en face.

 

Encore une fois, si vous tentez l’expérience, faites attention à vous, car une alim d’atelier c’est pratique, mais conserver ses 10 doigts c’est pas mal aussi, sans parler de votre vie :) Bon bricolage et bon hack !
Edit : quelques semaines plus tard j’ai pris le temps de m’occuper de terminer la façade ! Voici le résultat :
L'interrupteur 220V a été ramené devant et obstrue au passage le vilain trou de la façade :)
L’interrupteur 220V a été ramené devant et obstrue au passage le vilain trou de la façade :)

Domotique : Partie 1 – Mettre en place le cœur du système

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Nous y voilà. Il est temps de poser les premières briques du système.

Pour avoir en tête le contexte : j’ai 25 ans, et comme beaucoup de gens de mon âge je suis locataire. En l’occurrence, j’occupe un T2 de 45m² dans le centre ville de Bordeaux. L’appart a été entièrement rénové (eau/électricité/isolation) en 2011, l’immeuble lui, est plus ancien (XVIIIème). Tout fonctionne en électrique (chauffage, chauffe-eau, etc…).

Quelle technologie choisir ?

Du sans-fils me paraissait évident avec mes contraintes… Le problème c’est qu’en domotique, des protocoles sans-fils il y en a un paquet ! Après pas mal de recherches, plutôt que de partir sur une solution clés en main (souvent onéreuse), j’ai décidé de partir sur des modules radio fonctionnant sur la fréquence de 433Mhz.

Pourquoi ces modules ?
  • Ils sont peu chers (entre 10 et 25€ pièce)
  • Ils sont trouvables partout (sur internet mais aussi chez Castorama, Leroy Merlin… même à la FNAC !)
  • Ils ne sont pas fabriqués par une seule et unique marque (pour éviter de se retrouver prisonnier d’un système)
  • Ils sont bien connus de la communauté DIY et facilement interfaçables avec un PC

Ceux qui connaissent le marché savent qu’il existe plus performant, plus fiable… mais c’est (beaucoup) plus cher !

 

Comment piloter tout ça ?

 

La partie matérielle

Si la plupart de ces modules sont utilisables indépendamment (par exemple en associant un interrupteur sans fil à une prise télécommandée), ils ne révéleront leur plein potentiel qu’utilisés dans un système centralisé ! Il est donc important de bien choisir l’appareil qui occupera le coeur du système, la tour de contrôle de la maison. Dans mon cas, j’ai choisi d’utiliser un RaspberryPi, cet ordinateur low-cost de la taille d’une carte bleue. Plusieurs raisons à cela :

  • L’évolutivité du système (c’est un ordinateur complet, avec un linux standard, on n’est pas restreint à un appareil propriétaire)
  • La faible consommation : 3Watts (c’est important car il restera allumé 24h/24)
  • Le faible coût (35€ l’ordinateur complet) !
  • Le silence (aucune pièce mécanique !)
  • Le faible encombrement (il tient dans la main ! le mien loge dans mon placard électrique)
Voici donc l’heure des premières dépenses…

Le lien domotique / informatique

Un ordinateur c’est bien beau, mais ça ne dit pas comment il va communiquer avec les modules domotiques qui eux, rappelez-vous, communiquent via ondes radio. En fait il va nous falloir un périphérique pour pouvoir capter et émettre ces ondes. C’est le rôle d’un outil barbare que j’ai choisi : le RfxTrx433 de chez RFXCom (ça fait pas rêver comme nom ? Noter qu’il existe également une version « RfxTrx433E » capable de gérer en plus le matériel Somfy). Cet outil a une bonne communauté, est supporté par pas mal de logiciels (dont plusieurs open-source) et surtout il est capable de communiquer avec une pléthore d’appareils ! Là où ça coince un peu : le prix, 95€. Je comprends que cela en fasse tiquer plus d’un, notamment quand on sait la valeur des composants qui composent cet appareil… Néanmoins ce que l’on paie ici c’est avant tout le suivi de Bert, le Papa du RFXCom, qui met à jour plusieurs fois par mois cet appareil pour qu’il sache dialoguer avec toujours plus de périphériques.

La partie logicielle

Pour le moment, on a donc un RaspberryPi avec ses accessoires, et un RFXCom. Il va falloir insuffler un peu de magie dans tout ça (comprendre : trouver un logiciel capable de tirer partie de ces outils). Chacun verra ici midi à sa porte. Je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse, mais pour mes besoins, j’ai trouvé une petite perle qui, je pense, en satisfera plus d’un : Domoticz.

Domoticz est un projet jeune mais tout à fait fonctionnel qui nous vient de Hollande. Il supporte le RFXCom et offre une interface web pour interagir avec différents équipements. Le développement est très actif et son créateur, Rob, est à l’écoute des suggestions des utilisateurs. Domoticz est gratuit et open-source. Pour ceux qui sont intéressés par la technique, le soft est bâti sur un socle de services en C++, interrogé via une interface en JS et HTML5. A l’utilisation il est très rapide, ce qui est parfait pour une petite machine comme le RaspberryPi.

Je vous mets quelques captures d’écrans pour que vous vous fassiez une idée de l’interface (cliquez pour agrandir).

dashboard

L’écran d’accueil de l’application

  lights

L’écran de gestion des actionneurs (éclairage, chauffage, chauffe-eau…)

temperatures

Le détail d’un module de température et humidité.

 

Pour installer domoticz sur votre RaspberryPi, je pourrais vous écrire un long tuto mais ce serait ignorer l’excellent article de touteladomotique qui détaille étape par étape la procédure d’installation de domoticz. Notez que ce tuto suppose que vous utilisiez le système officiel de la fondation RaspberryPi : Raspbian (un système linux (debian) optimisé pour le RaspberryPi). Vous trouverez un tuto d’installation de Raspbian que vous soyez  sous Windows, Mac ou Linux en suivant ce lien.

Conclusion

Si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous voilà donc en possession de la base d’un réseau domotique. Vous avez fait le plus dur ! Ce système reste évolutif et vous ne dépendez de personne :) C’est déjà pas mal non ? Niveau coût, on est à environ 150€, pour un système… qui ne fait rien ! Mais rassurez-vous, c’est de loin la plus grosse dépense et à partir de maintenant, chaque euro dépensé amènera de la valeur ajoutée à votre système ! Cette approche m’a permis de construire le mien petit à petit en fonction de mes envies… et de mes rentrées d’argent :D

Ainsi se termine cette première partie. A bientôt pour la suite ! D’ailleurs, n’hésitez pas à me dire quelle partie vous intéresserait le plus dans les commentaires (Chauffage ? Eclairage ? What else ?) !

 

ReelaPi : Une radio des 50s sous stéroïdes

Cet article fait partie de la série Reelapi (2 articles au total)

For international readers, a small explanation in english of this weekend project will follow at the end of the article

Aujourd’hui je viens de franchir une belle étape dans un projet dont je souhaitais vous parler depuis un petit moment ! Au détour d’un vide grenier je suis tombé sous le charme d’une très vieille radio, un poste TSF à lampes de la marque « Reela » : le Dauphin 7 Luxe. En piteux état, cette radio de 1956 était hors service depuis plusieurs dizaines d’années (une partie de l’électronique ayant brûlé).

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