Mediacenter : Choix du matériel

Cet article fait partie de la série Mediacenter (6 articles au total)

Il y a quelques jours, je partageais ici mon cahier des charges pour choisir un PC destiné à un usage de salon : diffusion de photos, musique, vidéos sur mon écran en toute discrétion (compacité et silence exigé) ! Dans l’article du jour, je vous présente les différentes alternatives que j’ai étudiées et ce que j’ai retenu pour la partie matérielle de la solution.

Construire OR NOT construire sa machine ?

C’est le choix de base à trancher : préférez-vous assembler une machine pièce par pièce ou en acheter une prête à brancher ? Pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question, juste 2 choix avec chacun ses avantages et ses inconvénients.

La machine prête à bancher :

  • Avantages :
    • On achète et ça marche
    • On trouve des machines ultra-compactes (les plus petites font la taille d’une grosse clef USB !)
    • Les premiers prix peuvent descendre très bas (on parle ces temps-ci de mini-machines livrées depuis l’asie avec Windows 8.1 à partir de 80€ !).
  • Inconvénients :
    • Évolutivité très limitée.
    • Garantie faible (voire inexistante en cas de machine achetée en import)
    • Difficulté à trouver des machines capables de lire des disques physiques (DVD ou Bluray)

La machine à assembler

  • Avantages :
    • Configuration possible sur-mesure
    • Bonne évolutivité
    • Garantie individuelle de chaque pièce, généralement supérieure à la garantie d’une machine prête à brancher
  • Inconvénients :
    • Encombrement souvent supérieur à celui d’une machine toute prête
    • Temps d’assemblage et d’installation d’un OS
    • Prix de la licence Windows (si nécessaire) qui peut plomber la facture (au moment où j’écris ces lignes une licence Windows 8 ça démarre à 90€).
Une exemple de machine "prête à brancher" dédiée à un usage de salon : l'Artic Cooling MC001
Une exemple de machine « prête à brancher » dédiée à un usage de salon : l’Artic Cooling MC001

Mon choix : assembler ma propre machine

J’ai fait le choix de construire ma propre machine devant l’impossibilité de trouver une machine qui corresponde à mes critères (et aussi parce que j’aime bien ça :). Je pense que c’est un pari sur la durée, mais encore une fois chacun verra midi à sa porte et je pense que j’aurai probablement hésité plus longtemps si j’avais trouvé en vente une version 2014 d’une machine comme l’Artic Cooling MC001, vraissemblablement taillée pour cet usage.

La liste des courses

Rappelez-vous, je visais les 300/400€, souhaitais pouvoir lire des vidéos en 1080p (pas de 3D ou 4K) DVD et Bluray, tout en ayant une machine pas trop encombrante et économe en énergie. Je pense avoir respecté mon cachier des charges en m’autorisant même quelques extras :)

Pour que la machine soit compacte et silencieuse, je me suis tourné vers une carte mère au format mini-ITX (17 x 17cm) qui embarque un processeur quad core de chez Intel (le Celeron J1900 pour les connaisseurs). L’intérêt est que ce CPU a une consommation d’énergie très basse ce qui permet un refroidissement sans ventilateur… et donc sans bruit :)

Comparaison de l'encombrement des formats de carte-mère PC entre Mini-ITX, Micro-ATX et ATX
Comparaison de l’encombrement des formats de carte-mère PC entre Mini-ITX, Micro-ATX et ATX

Le fait de vouloir lire des disques physiques a un impact certain sur la taille du boitier car peu de boitiers mini-ITX proposent un emplacement pour ce type de lecteur. Comme en plus j’en souhaitais un au format 5,25″ (la taille des lecteurs de PC de bureau), ça a encore restreint mon choix de boitier. Ce sera donc un boitier de chez Lian-Li pour ma part (pas forcément le plus compact possible, mais ça rentre dans mon meuble TV).

Les autres éléments de la configuration n’ont pas résulté de choix aussi cornéliens, je vous livre donc en pâture la configuration complète avec le prix de chaque élément au moment de mon achat:

Total de la facture, un peu moins de 325 euros, niveau budget on n’est pas trop mal même s’il reste encore l’interface idéale à acheter :)

Le choix du dispositif de pointage

Bon là je triche un peu, ça fait déjà plusieurs années que j’ai un PC de salon et j’ai eu l’occasion de tester tout un tas de périphériques. Télécommandes en tous genres, claviers, souris, application sur smartphone/tablette, j’ai vraiment essayé beaucoup de choses avant de trouver un dispositif qui me permette une utilisation agréable aussi bien dans la partie multimédia que pour le surf sur internet. Au final, je n’ai gardé qu’un seul appareil qui combine un clavier compact et un trackpad, le Logitech K400. Pour moi il est idéal car compact, de bonne facture, et avec un petit interrupteur ON/OFF très pratique qui évite les désastres quand le chat a décidé de tester le confort des touches. Si je devais lui faire un reproche ce serait l’absence de touches rétro-éclairées, mais j’ai découvert que Logitech a justement sorti un nouveau modèle qui corrige ce défaut (mais 3 fois plus cher !). Son prix varie pas mal ces temps-ci, comptez entre 20 et 35€ pour qu’il soit vôtre :)

Si vous souhaitez économiser un peu sur le budget

Vous pouvez très bien remplacer le graveur de bluray par un graveur DVD (15-20€) si les galettes bleues ne vous intéressent pas, voire carrément pas de lecteur optique du tout ! Sans lecteur vous pourrez aussi passer sur un boitier plus compact (et moins cher), voire un modèle qui intègre déjà une alimentation (ça fera ça aussi de moins à acheter). Par contre gare à la panne, ça ne sera pas forcément facile à remplacer ;)

Et l’OS dans tout ça ?

Je n’en ai pas parlé, parce que ce sera l’objet du prochain article, mais devinez quoi, contrairement à son prédécesseur ça ne sera pas du Windows :)

Mediacenter : Un ordinateur de salon ?

Cet article fait partie de la série Mediacenter (6 articles au total)

Aujourd’hui on change un peu de thématique et on s’intéresse au salon et plus particulièrement à votre TV ou écran. Avoir un bel écran c’est bien mais encore faut-il pouvoir l’alimenter correctement en contenu. Plutôt que d’avoir une combinaison sans fin du type TV-PS4-Lecteur-Bluray-Magnetoscope-box-tv j’ai choisi depuis longtemps d’avoir un ordinateur dans mon salon. Jusqu’à présent il s’agissait d’un vieil ordinateur portable (mon tout premier en fait, de 2006 !) mais celui-ci arrivant au bout de sa vie, il me fallait lui trouver un remplaçant de qualité. Aujourd’hui c’est pour partager avec vous cette démarche que je prends mon clavier !

Un ordinateur dans le salon ?

Dépourvu de tuner, mon écran ne peut afficher que ce qu’une source vidéo lui envoie. Un ordinateur m’apparaissait comme la solution ultime pour lire mes différents médias : musique, photos, vidéos il est capable de tout avaler ! Besoin de diffuser une vidéo Youtube, chercher un objet sur leboncoin ou faire des courses « collaboratives » sur le drive du coin : en 2 clics tout est possible. Et pourtant avant d’en arriver là, il faut réfléchir un petit moment pour arriver à quelque chose de confortable, car on ne choisit pas un ordinateur de salon comme un pc de bureau, non.

Le salon, cette pièce stratégique

Et oui, le salon n’est pas votre bureau, et si votre environnement de travail tolère sans mal cet énorme pavé de plastique et métal que constitue votre unité centrale, il n’en va pas de même dans cette pièce où vous recevez vos amis : votre pc mediacenter doit être beau. De même si le doux ronronnement de votre machine de guerre ne vous dérange pas pour taper le compte rendu d’une réunion, il aura tendance à plomber l’atmosphère s’il couvre les bruits d’ambiance de votre film : votre pc mediacenter doit être silencieux. Enfin, si on ne rechigne pas au clic sur un outil de travail (attitude active), on aime que les interactions soient réduites au minimum quand on est dans son canapé (attitude passive) : votre pc mediacenter doit être facile à utiliser.

Beau, silencieux, facile à utiliser. C’est tout ?

En fait, chacun de ces critères est très subjectif, mes réponses à ces contraintes ne seront pas les vôtres, et chaque personne ira de son niveau d’exigence. Qui plus est, cette liste de contraintes s’allongera en fonction de vos besoins, la mienne est un peu plus longue ;) Je vais essayer de vous présenter la solution qui correspond à mes attentes, en espérant que cela puisse servir à ceux qui sont dans la même réflexion.

Mediacenter : le cahier des charges

Histoire de garder le cap, et surtout, de ne pas se planter, j’ai commencé par définir un peu ce dont j’avais vraiment besoin :

  • le mediacenter doit être capable de diffuser musique, photos et vidéos (standards ou HD) : à la base c’est quand même le but de la manoeuvre : alimenter mon écran en contenu
  • le mediacenter doit être compact : je veux qu’il loge dans mon meuble TV
  • le mediacenter doit être silencieux : pas question de m’ennuyer avec un ronronnement de ventilateur !
  • le mediacenter doit être évolutif : je dis non aux objets inréparables
  • le meiacenter doit être pratique à piloter : je ne veux pas avoir un clavier imposant et une souris qui se baladent dans mon salon
  • le mediacenter doit être économe en énergie : on parle de quelque chose qui va être allumé pendant pas mal d’heures chaque semaine
  • le mediacenter doit être rapide : pas question d’attendre 5 minutes devant une machine qui démarre pour regarder un épisode d’une série de 20 minutes !
  • le mediacenter doit être capable de lire les DVDs et les Blurays : je ne suis pas très « support physique », mais ceux qui ont une moitié qui chérit son DVD de Dirty Dancing comprendront le besoin
  • le mediacenter doit me permettre de surfer correctement sur mes sites habituels

Enfin dernière contrainte, et non des moindres, je me suis alloué un budget de maximum 400€ tout compris (matériel, logiciel, interface homme↔pc) pour arriver à quelque chose qui me convient. Pour un PC sur mesure ça n’est pas tant que ça, vous allez voir : pas de quoi faire des folies !

A l’opposé, il y a plusieurs utilisations qui m’importent peu mais que vous pourriez trouver nécessaire, j’essaierai donc d’en parler :

  • utiliser le mediacenter pour jouer à des jeux vidéos
  • utiliser le mediacenter pour regarder/enregistrer la TV
  • utiliser le mediacenter pour consulter les sites de catchup TV (6play, pluzz, CanalPlay, etc…)

Où j’en suis aujourd’hui

La partie matérielle est bouclée, mais je ne pense pas que ce soit le plus gros défi. Pour qu’un mediacenter soit agréable à utiliser, il y a pas mal de règlages à effectuer, sans quoi l’expérience utilisateur peut-être décevante au quotidien. J’essaie de noter tout ce que je fais pour vous faire un listing de tout ça, ce sera pas mal de temps gagné pour ceux qui souhaiteront se lancer dedans plus tard !

Mes contraintes étant ce qu’elles sont, si vous avez des idées que vous aimeriez que je teste sur ce PC mediacenter, n’hésitez pas à vous manifester dans les commentaires, je verrai ce que je peux faire !

De mon côté, je vais plancher sur mon prochain article qui présentera la partie matérielle de ce projet et je vous laisse réfléchir à ce que vous auriez mis en place dans mon cas.

Domotique : Partie 7 – Détection de présence grâce au wifi de son téléphone

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Un nouvel article domotique aujourd’hui où on ne manipulera pas de matériel ! Ce que je vous propose c’est d’utiliser le smartphone au fond de votre poche pour que votre système domotique prenne conscience de votre présence. Ici pas de détecteur de mouvement, pas de caméra IP, seul votre beau téléphone est nécessaire. A l’heure où j’écris ces lignes, cette astuce ne marche pas avec les iPhones mais promis je vous cherche une alternative ;)

Cet article fait partie d’une série dédiée à la domotique dont vous pourrez trouver le sommaire au bas de cet article.

Le principe de base

Sur mon smartphone, le wifi est toujours allumé. Au grès de mes déplacements, mon téléphone se connectera chez moi, à mon travail, chez certains de mes amis, etc… Étant donné que le wifi a une portée (dans le meilleur des cas) maximale de 100 mètres, on peut donc supposer que si on est connecté à son wifi domestique, alors on peut considérer que l’on est chez soi. Le tuto du jour vous montrera donc comment faire pour que Domoticz vérifie régulièrement si votre téléphone est connecté au wifi ou pas.

Quel intérêt que Domoticz sache si on est là ou pas ?

Cela permet tout simplement de mettre en scène des scénarios plus ou moins complexes pour par exemple :

  • Diminuer le chauffage quand personne n’est à la maison
  • Éteindre les lumières oubliées lors du départ des occupants
  • Simuler une présence à domicile quand personne n’est là
  • Etc…

La mise en œuvre

Pour mettre cette mécanique en œuvre, voici le scénario que nous allons suivre aujourd’hui :

  1. Créer un interrupteur virtuel qui indiquera si oui ou non quelqu’un est présent au domicile
  2. Créer un script qui modifiera l’état de l’interrupteur virtuel en fonction de la présence du téléphone sur le réseau wifi

Les captures d’écrans et les explications sont faites à partir de la version V2.2151 de Domoticz, affichée en anglais.

 1. Création de l’interrupteur virtuel

C’est la première étape, on va créer l’interrupteur qui matérialisera la présence à domicile. Pour cela rien de très compliqué ! Dans Setup > Hardware, cliquer sur le bouton « Create Virtual Sensor » sur le device « Dummy » (si vous ne l’avez pas, ajoutez le via le menu déroulant).

Création de l'interrupteur virtuel
Création de l’interrupteur virtuel
Sélectionnez le type « Switch« 
Sélection du type "Switch"
Sélection du type « Switch »

Après avoir cliqué sur OK, le périphérique sera visible dans l’onglet Setup > Devices où il faudra cliquer sur la petite flèche verte associée.

02_Ajout_interrupteur
On retrouve notre nouvel interrupteur rattaché au matériel « Dummy »

Choisissez lui un petit nom, dans mon cas « Presence » (oui j’ai peur des accents, c’est mon instinct de développeur qui me pousse à les fuir ;) Votre magnifique interrupteur apparaitra alors dans l’onglet « Switches ». Pour des raisons d’esthétisme, j’ai choisi d’en changer le type en « Motion Sensor » et de l’afficher sur mon Dashboard (c’est purement facultatif bien entendu). Voici ce que cela donne :

Mon interrupteur virtuel "Presence" maquillé en capteur de mouvement
Mon interrupteur virtuel « Presence » maquillé en capteur de mouvement

Il va maintenant falloir passer aux choses sérieuses : le script qui va altérer l’état de cet interrupteur.

2. Création du script

Le rôle de ce script est assez simple : exécuté périodiquement, il va essayer de joindre le (ou les) smartphone(s) du foyer. S’il y parvient, il bascule l’interrupteur virtuel à « On » et ne vérifiera que 10 minutes plus tard si le téléphone est toujours là. Si aucun smartphone n’est détecté, le script bascule l’interrupteur virtuel à « Off » et attendra 1 minute avant d’essayer de joindre à nouveau le(s) smartphone(s).

Pré-requis : connaitre l’adresse IP de son téléphone. Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous conseille de paramétrer votre box/routeur pour que cette adresse IP ne change jamais . Elle est généralement de la forme 192.168.xxx.yyy. Dans mon exemple, le script est paramétré pour 2 téléphones.

Le script doit être placé dans le répertoire scripts/lua de Domoticz. Le fichier du script doit obligatoirement commencer par « script_time_ » et porter l’extension « .lua« . J’ai par exemple nommé le mien « script_time_presence.lua« . Voici le contenu du script :

-- Alexandre DUBOIS - 2014
-- Ce script vérifie la présence de 2 téléphones sur le réseau pour savoir si quelqu'un est là.
-- La vérification est effectuée une fois par minute tant qu'aucun téléphone n'est à portée,
-- puis une fois toute les 10 minutes quand au moins un téléphone est connecté pour ne pas trop stresser sa batterie.

commandArray = {}

--Cette fonction calcule la différence de temps (en secondes) entre maintenant
--et la date passée en paramètre.
function timedifference (s)
  year = string.sub(s, 1, 4)
  month = string.sub(s, 6, 7)
  day = string.sub(s, 9, 10)
  hour = string.sub(s, 12, 13)
  minutes = string.sub(s, 15, 16)
  seconds = string.sub(s, 18, 19)
  t1 = os.time()
  t2 = os.time{year=year, month=month, day=day, hour=hour, min=minutes, sec=seconds}
  difference = os.difftime (t1, t2)
  return difference
end

--Si le téléphone n'est pas détecté ou qu'il est présent depuis plus de 10 minutes (600 secondes),
--alors on vérifie à nouveau sa présence
if (otherdevices['Presence']=='Off' or (otherdevices['Presence']=='On' and timedifference(otherdevices_lastupdate['Presence']) > 600)) then
	ping_success_tel1=os.execute('ping -c1 192.168.1.20')
	ping_success_tel2=os.execute('ping -c1 192.168.1.21')
	
	if ping_success_tel1 or ping_success_tel2 then
	  commandArray['Presence']='On'
	else
	  if otherdevices['Presence']=='On' then --On ne passe l'interrupteur virtuel à Off que s'il est sur On.
             commandArray['Presence']='Off'
          end
	end
end

return commandArray

Bien sûr il faudra remplacer les adresses IP ligne 26 et 27 de mon script par celles de vos appareils :)

Un cas pratique : simulation de présence en cas d’absence

Histoire d’illustrer l’intérêt de ce « détecteur de présence », voici une implémentation d’un scénario de simulation de présence. Celui-ci n’est pas très évolué mais il « fait le boulot ». Grossièrement : si personne n’est à domicile et que nous somme samedi, on allume les lampadaires du salon vers le crépuscule et on les éteint aux alentours de 23h30 (à chaque fois, on spécifie une fourchette de 15 minutes pour chaque changement d’état).

J’ai utilisé le créateur de scénarios qui est disponible dans le menu via : Setup > More Options > Events

Celui-ci permet de « programmer » sans avoir à écrire de code informatique. On assemble simplement des briques pour indiquer les conditions à tester et actions à effectuer. Une fois terminée, cela donne ça :

Scénario de simulation de présence
Scénario de simulation de présence

Libre à vous de l’adapter ensuite à vos besoins :)

Les limites du système

Cela fait plusieurs mois que j’utilise cette méthode et je suis étonné par sa fiabilité. Cependant quelques ombres au tableau subsistent ! Les iPhones coupent automatiquement leur wifi dès que l’écran s’éteint, ce qui empêche d’utiliser cette astuce. D’autres smartphones font probablement de même ! Qui plus est, ceci fonctionne si chaque habitant de la maison possède un smartphone, ce qui ne sera pas forcément le cas. Enfin, nos beaux terminaux ont un point faible : leur batterie. Attention donc aux scénarios que vous programmez derrière, en cas de panne de batterie vous pourriez avoir de mauvaises surprises !

 

Domotique : Partie 6 – Suivre sa consommation d’électricité

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Avec le changement d’heure et le temps qui se rafraîchit, la France s’apprête à rentrer dans la période la plus énergivore de l’année en terme d’électricité. Aujourd’hui je vous propose donc un moyen simple et peu cher de garder un œil sur votre consommation électrique ! Quel intérêt ? Tout simplement, le fait de voir l’impact de votre mode de vie sur votre consommation d’énergie, premier pas pour réaliser des économies dans ce domaine !

Cet article fait partie d’une série dédiée à la domotique dont vous pourrez trouver le sommaire au bas de cet article.

A qui s’adresse cet article ?

Contrairement aux autres articles de ma série domotique, vous pourrez mettre en application ces informations même si vous n’avez pas de système domotique. En fait le tuto du jour pourrait même être la première pierre de votre future solution domotique ! Bien entendu, pour ceux qui utilisent déjà Domoticz et le RFXCom, vous pourrez aller encore plus loin comme vous le verrez en fin d’article :)

Contrairement aux solutions à base de téléinfo, le type de compteur n’a pas d’importance ici (et oui, que vous ayez un compteur Linky ou un modèle plus ancien avec la roue dentée qui tourne, vous pourrez appliquer cet article chez vous).

La liste des courses

Aujourd’hui on fait dans le simple, on n’aura besoin que d’un seul nouveau jouet. Il s’agit d’un système de suivi d’énergie composé de 2 parties : un petit boitier autonome que l’on va placer près du tableau électrique, et un écran sans fil qui vous permettra de suivre votre consommation d’énergie et les dépenses associées.

J’ai choisi de tester un modèle relativement simple mais qui chez moi fait le boulot : le OWL micro+ cm180. Ce modèle gère les installations électriques classiques (monophasé, avec jusqu’à 3 plages horaires de tarifications différentes). Si votre installation électrique est plus complexe (triphasé par exemple), ou que vous souhaitez envoyer vos données vers un ordinateur ou dans le cloud, d’autres modèles sont disponibles chez OWL et s’utilisent à peu près de la même manière.

Le kit de suivi de consommation électrique CM180 de chez OWL
Le kit de suivi de consommation électrique CM180 de chez OWL

Déballage de l’appareil

Le CM180 tout juste déballé, voici ce que vous devriez obtenir :

CM180 Déballé. A gauche, l'émetteur avec sa pince ampèremétrique. A droite le récepteur/écran.
CM180 Déballé. A gauche, l’émetteur avec sa pince ampèremétrique. A droite le récepteur/écran.

On retrouve la pince ampèremétrique avec son boitier (émetteur), ainsi que l’écran de suivi (récepteur). Les piles pour alimenter tout ce petit monde sont également fournies.

Installation

Attention pour l’installation : ça n’est pas compliqué, mais comme il faut travailler à proximité de courant fort, mieux vaut travailler avec le compteur électrique coupé !

La procédure est détaillée dans le manuel (je vous en mets une copie ici), et on est guidé pour :

  • configurer l’écran de suivi(et notamment le type de tarification : heures pleines/heures creuses dans mon cas)
  • réaliser l’association entre l’émetteur et le récepteur
  • installer la pince ampèremétrique

Pour ceux qui se demandent comment cela fonctionne, c’est la pince ampèremétrique qui est positionnée sur le câble de phase entre votre compteur et votre tableau électrique. Cette pince est capable de mesurer l’intensité du courant qui passe dans le câble de phase et donc d’en déduire les kilowattheures consommés. Ces informations sont transmises à l’écran de suivi qui en fonction de la plage horaire saura le tarif à appliquer.

owl-sensor-installation-ilustration
La pince ampèremétrique du CM180 est à positionner sur le câble de phase, entre votre compteur EDF et votre tableau électrique.

Que peut-on faire avec le CM180 ?

Une fois l’heure et votre tarif réglé sur le l’écran, celui-ci va vous remonter votre consommation de la journée en kwh et en euros. Il est possible de se fixer des objectifs à ne pas dépasser, de comparer le jour actuel aux jours passés, la semaine courante avec la semaine précédente, et même chose avec le mois. Tout ça fonctionne tout seul et s’utilise plutôt simplement.

Quelle intégration possible dans Domoticz ?

Si vous avez la chance de posséder le même système que moi les choses vont devenir encore plus intéressantes car vous allez pouvoir récupérer les valeurs du CM180 dans Domoticz et visualiser tout cela avec des graphes plutôt explicites !

En fait, dès que vous avez mis en service le CM180, il y a de bonnes chances que votre RFXCom le repère et vous l’affiche dans la liste des périphériques avoisinants (onglet Configuration/Dispositif). Si ça n’est pas le cas (ce fut mon cas !), il vous faudra certainement mettre à jour le Firmware de votre RFXCom. Pour moi tout est rentré dans l’ordre après ça.

Comme d’habitude, on clique sur la petite flèche verte et on choisit un nom qui vous permettra ensuite de retrouver ce compteur de consommation dans l’onglet « Mesures ». Voici ensuite ce que l’on peut visionner depuis le tableaux de bord :

Variation de consommation en temps réel (Facile de repérer dessus les appareils énergivores)

Dans les appareils énergivores, on oublie souvent le petit électroménager (micro-onde, bouilloire, grille pain...)
Dans les appareils énergivores, on oublie souvent le petit électroménager (micro-onde, bouilloire, grille pain…)

Cumul de chaque jour sur une semaine

Ici on voit facilement si la consommation est homogène en fonction des journées
Ici on voit facilement si la consommation est homogène en fonction des journées

Évolution de la consommation sur un mois, ou même une année (dans ces cas là je n’ai pas assez de données pour pouvoir vous montrer quelque chose de parlant… il faudra patienter quelques temps !).

Pas très significatif pour l'instant, j'essaierai de mettre ça à jour dans quelques semaines :)
Pas très significatif pour l’instant, j’essaierai de mettre ça à jour dans quelques semaines :)

Le suivi d’énergie et moi : une longue histoire

Avant de vous laisser, sachez que je n’en suis pas à ma première tentative en matière de suivi de ma conso d’énergie. Dans mon appartement précédent j’avais opté pour un montage très geek à base d’électronique branché sur le port téléinfo de mon compteur EDF et la consommation était relevée par une Neufbox modifiée qui envoyait les données sur EmonCMS, la brique logicielle du projet OpenEnergyMonitor. Un beau système, mais compliqué à mettre en oeuvre pour ceux qui n’ont pas de compteur EDF numérique, ou ceux qui ont leur compteur EDF en bordure de propriété, voire sur leur palier.

Ici cette solution me plait car elle devrait convenir au plus grand nombre, ne nécessite pas de compétences extraordinaires et s’intègre bien dans mon système existant. Je suis toujours amusé de voir les promesses de compteurs nouvelle génération comme le Linky d’EDF, censé rendre la vie plus belle aux consommateurs en leur permettant notamment de suivre leur consommation d’électricité… Voilà, vous savez désormais aussi comment faire sans compteur du futur :)

Présentation : La domotique en 2014

Hier soir, j’ai présenté à mes collègues de Clever Age ce que signifiait faire de la domotique en 2014. Je partage donc aujourd’hui le support que j’ai utilisé à cette occasion. Si tu te poses des questions au sujet de la domotique du type

  • comment ça marche ?
  • que peut-on faire avec ?
  • combien ça coûte ?
  • quelles technologies employer ?

Alors tu pourrais aussi être intéressé par ces quelques slides. Il s’agit seulement du support, et je n’ai malheureusement pas pu rédiger le discours qui l’accompagnait, mais je suis sûr que si tu as des questions tu sauras me les poser au bas de ce billet :)

Et bien sûr, si tu souhaites approfondir le sujet, il y a toujours ma série d’articles sur la domotique !