Regarder la TV autrement… sans TV, sur tous vos appareils

Cet article fait partie de la série Mediacenter (6 articles au total)

La TV et moi c’est une longue histoire, beaucoup regardée quand j’étais ado, je m’en suis peu à peu détaché au point de la supprimer purement et simplement de mon domicile. J’aime avoir une attitude active sur les médias que je consomme. Films, séries, documentaires : je regarde de tout, probablement en quantité un peu plus faible que la plupart des gens. Il y a pourtant des types de contenu que j’affectionne particulièrement et qu’il est difficile de suivre sans TV. Tout en haut de ce classement se trouve les retransmissions sportives et les documentaires. Alors comment suivre tout cela sans TV ?

Molotov, l’application pour regarder la TV… sans TV

J’ai découvert il y a peu cette application pourtant sortie en juillet dernier. Proposant une interface intuitive et surtout compatible avec la quasi totalité des appareils qui m’entourent, cette application gratuite vous permet de regarder en direct (ou pas) le contenu proposé par les différentes chaînes de TV. Ce qui m’a séduit, au delà de l’interface, c’est le fait que cette application propose un mode de consommation radicalement différent du modèle actuel des chaînes de TV. Au sein de l’appli c’est le contenu qui est mis en avant et qui devient votre point d’entrée. La chaîne qui diffuse votre émission devient une information anecdotique.

Une interface propre et intuitive. Ça donne envie !

Contenu : Trier le bon grain de l’ivraie

C’est là pour moi le principal point fort de Molotov. Ici au lieu de choisir par plusieurs dizaines de chaînes, la part belle est faite au contenu. Un menu simple nous permet de choisir ce que l’on veut regarder. Du sport, des films, une série ? Et votre documentaire vous le souhaiteriez sur quoi exactement : Animaux, Culture du monde, Voyage, Consommation ? C’est vous qui choisissez ! Pour moi cela transforme l’usage que j’ai connu du « petit écran » qui généralement n’est plus si petit que ça :).

Sur la gauche, vous voyez le sous-menu de la catégorie documentaire. L’ensemble est plutôt bien trié.

Sur les plates bandes du replay

Autre petite fonctionnalité sympa : vous pouvez accéder dans l’appli au contenu proposé sur les sites de replay de plusieurs chaines. Cela vous évitera l’inscription sur le site de la chaîne et l’ajout de pub auquel on ne peut que difficilement se soustraire habituellement.

Pour chaque chaîne, Molotov vous propose l’accès au replay quand c’est possible. Cela ne fonctionne pas pour toutes les chaînes malheureusement. Ici une partie du contenu en replay proposé par Arte

Vous arrivez en retard pour le début de votre émission favorite ? Tant qu’elle n’est pas terminée, Molotov vous donne le choix : reprendre le direct ou lancer le programme depuis le début.

Suivre e direct ou reprendre depuis le début ? C’est vous qui choisissez.

PC / Tablette / Téléphone : il y en a pour tout le monde

C’est pour moi un des gros points fort de cette appli. Elle est disponible sur ordinateur (pc/mac/linux), tablette (android et ios), et smartphone (android et ios là aussi). C’est suffisamment rare pour le mentionner. Pour moi qui cherchais une manière de compléter mon pc mediacenter avec la possibilité de regarder la TV sans avoir à me brancher sur une antenne rateau, c’est parfait. Entre ça et Kodi, il y a de moins en moins d’excuses pour ne pas benner la box de son FAI :)

Une installation très simple

Là aussi, les choses ont été simplifiées au maximum. Sur Android et iOS, Molotov s’installe comme n’importe quelle app du Google Play/App Store. Sur windows et Linux, c’est un fichier qu’on télécharge et qui s’execute simplement : pas besoin d’installation préalable. C’est vraiment du très bon pour moi.

Un double clic sur le fichier télécharger affiche ceci. On valide est c’est parti.

En conclusion : ce n’est pas parfait mais on s’en approche

Pour moi qui ne possède plus de TV, mais qui souhaite regarder de temps en temps un match de rugby ou un documentaire c’est exactement ce dont j’avais besoin. Est-ce que ça change le contenu de la TV ? Évidemment non, mais je trouve beaucoup plus simple de détecter le contenu intéressant sur Molotov. Pour moi cela a également l’avantage d’éduquer un peu le téléspectateur et de ne pas scotcher pendant X heures sur une chaîne. A voir dans le temps si l’app reste toujours dénuée de publicité ! En terme d’usage cela ouvre de nouvelles portes : par exemple si l’application tourne sur un raspberry pi, il suffira d’un écran et du micro ordinateur pour créer une station multimédia complète, même loin d’une prise TV !

Faut-il craquer pour le nouveau RaspberryPi 3 ?

Et voilà, ce lundi 29 février 2016, 4 ans jour pour jour après avoir bouleversé le marché des micro-ordinateurs, la fondation RaspberryPi est revenue avec un nouveau modèle de son ordinateur phare : le RaspberryPi, en version 3 s’il vous plait. Si vous passez de temps en temps sur ce blog vous savez combien j’aime cette bestiole et quand je me suis levé ce lundi matin, la première chose que j’ai faite a été d’en commander un exemplaire !

Maintenant que l’effervescence autour de cette annonce commence gentiment à retomber, il est temps de faire un point sur les différences de cette nouvelle mouture et son intérêt pour le hacker/maker qui sommeille en vous !

Puissance et connectivité sans fil

Si vous vous demandez ce qui change entre le RaspberryPi 2 et le RaspberryPi 3, sachez que la liste des nouveautés est plutôt restreinte :

  • Le processeur passe de 4 coeurs 900 Mhz à une version 4 coeurs à 1200Mhz, ce qui représente suivant les tâches un gain d’environ 30% de rapidité
  • Une puce Wifi et bluetooth 4.1 est désormais directement embarquée sur la carte : vous n’avez plus besoin d’ajouter de clé USB wifi ou bluetooth
  • Les ports USB sont maintenant capables d’alimenter des périphériques gourmands en énergie comme les disques durs externes
  • Enfin, donnée plus technique, le RaspberryPi devient capable de gérer des instructions 32 et 64 bits (contre 32bits uniquement auparavant).

Et c’est à peu près tout ! Le reste des caractéristiques demeure inchangé, ainsi que le form factor de l’appareil. Cela signifie que vous pourrez utiliser vos boîtiers existants avec ce nouveau RaspberryPi 3.

Le RaspberryPi 3 : pas facile de le distinguer de son prédécesseur !
Le RaspberryPi 3 : pas facile de le distinguer de son prédécesseur !

Faut-il acheter ce nouveau RaspberryPi 3 ?

Pas de réponse universelle ici, ça va surtout dépendre de vos besoins. Si c’est la domotique ou doter un objet de capacités connectées qui vous intéresse, vous n’exploiterez pas forcément les éléments différenciants de cette nouvelle version. Si vous avez déjà un RaspberryPi plus ancien pour cet usage il n’est pas forcément utile de le remplacer. Après si ce sont des tâches gourmandes en puissance qui sollicitent votre raspberryPi (utilisation en tant que mediacenter, ou comme console de « retro-gaming » par exemple) là cela peut valoir le coup ! Le gain de performance permettra certainement une amélioration sensible de votre confort utilisateur.

Le RaspberryPi est-il toujours un outil de hacker/maker ?

C’est la question que je me pose. Au début de son histoire, les capacités très limitées de la première version du RaspberryPi (processeur monocore à 700Mhz, avec seulement 256MB de RAM) le cantonnait à des usages « mono-tâche ». Tantôt on l’utilisait comme un NAS, un serveur web, pour connecter une vieille radio ou comme centrale domotique, mais on mixait rarement les usages. Aujourd’hui, le RaspberryPi se rapproche de plus en plus des capacités d’un ordinateur de bureau standard, et je ne serais pas surpris que petit à petit, on puisse opposer l’achat d’un RaspberryPi à un ordinateur de bureau classique pour les usages courants comme la bureautique et le surf sur internet.

En fait, on sent bien que la gamme des RaspberryPi se segmente pour s’adresser à différentes populations : d’un côté on a le modèle B+ qui gagne en puissance et devient capable de couvrir toujours mieux les usages classiques de « l’ordinateur familial », et de l’autre on a les modèles A et Zero qui sont toujours plus compacts, économes en énergie et faciles à intégrer dans des objets divers et variés.

A bien y réfléchir, je pense que cela a du sens et permettra de satisfaire au mieux les besoins de chacun. Si par exemple je devais refaire aujourd’hui ma radio connectée, je pense que je partirai plutôt sur un modèle A+ accompagné d’une clé USB wifi pas chère. Pour la domotique par contre je garderai le modèle B+ pour son port RJ45 et sa puissance, car même si je n’ai pas de scénarios gourmands, ses capacités restent un gage d’évolutivité.

Le RaspberryPi Zero, pour moi le modèle idéal pour les hacks d'objets avec ses dimensions minuscules
Le RaspberryPi Zero, pour moi le modèle idéal pour les hacks d’objets avec ses dimensions minuscules

Nouveau RaspberryPi3 : attention à l’alimentation

Si le nouveau RaspberryPi3 est capable d’alimenter des périphériques plus gourmands en énergie, c’est au prix d’une alimentation plus robuste. En effet si auparavant une alimentation capable de délivrer 1.5A était suffisante, la fondation RaspberryPi recommande désormais l’usage d’une alimentation de 2.5A pour être sûr de pouvoir répondre aux sollicitations du processeur, des puces wifi/bluetooth ainsi que des éventuels périphériques USB connectés.

Un chargeur USB 3A qui devrait contenter les besoins du Raspberrypi3 (qui peut faire des pointes de consommation à 2.5A d'après la fondation RaspberryPi).
Un chargeur USB 3A qui devrait contenter les besoins du Raspberrypi3 (qui peut faire des pointes de consommation à 2.5A d’après la fondation RaspberryPi).

Les accessoires de cette nouvelle génération changent peu

Avec l’ajout de nouvelles capacités sans fil, le RaspberryPi 3 vous dispense de l’achat de la clé USB wifi habituelle. Il reste cependant quelques accessoires incontournables pour utiliser votre nouveau jouet.

Au rayon des périphériques obligatoires

Il vous faudra au minimum :

  • une carte sd classe 10 : c’est ce qui sert de disque dur au RaspberryPi3, et mieux vaut prendre une carte rapide (classe 10) sous peine de ralentir la machine.
  • une alimentation 2.5 Ampères : c’est donc la petite nouveauté avec cette 3ème version du RaspberryPi, cela permet de subvenir au besoin d’énergie de la partie radio et de vos éventuels périphériques USB.

Au rayon des périphériques moins indispensables

On trouvera :

  • un cable RJ45 : si vous ne désirez pas utiliser la puce wifi de la carte pour vous connecter à l’internet mondial
  • un cable HDMI : pour connecter le RaspberryPi à un écran
  • un boitier : pour protéger votre raspberrypi de la poussière… ou des doigts d’enfant :)
  • un clavier sans fil : ça c’est si vous souhaitez interagir avec la machine sans passer par une console SSH. Si vous destinez la machine à un usage de salon, je vous conseille ce clavier qui intègre un trackpad (c’est ce que j’ai), sinon n’importe quel clavier USB fera l’affaire. Vous pouvez aussi avoir besoin d’une souris, là pareil, il suffit qu’elle soit USB.

Comptez donc une quinzaine d’euros minimum en plus de votre micro ordinateur pour pouvoir jouer avec. Voire davantage s’il vous faut des périphériques « bonus ».

Il ne reste plus qu’à trouver des idées de projet

Si j’aime autant cette plateforme, c’est qu’elle représente pour moi une veritable invitation à la créativité! Je vous avoue que si j’ai cédé à la tentation du raspberrypi 3 c’est bien parce que j’ai quelques idées en tête! Promis je les partagerai ici ! Et vous, allez vous craquer pour le RaspberryPi 3 ? Pour en faire quoi ?

Regarder la TNT sur Linux Mint avec la clef USB TNT AverMedia Volar Green HD

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Il y a quelques jours avait lieu le tournoi des 6 nations, et même si je ne porte pas forcément la télévision dans mon cœur il faut reconnaître que pour suivre ce genre d’événement sportif on fait difficilement mieux ! Ma problématique à ce moment : comment regarder ces matchs de rugby (diffusés sur France2) alors que… je n’ai plus de TV ?

Recevoir la TNT sur PC

A chaque problème sa solution (geek). En l’occurence, pourquoi ne pas rajouter à mon PC mediacenter la possibilité de recevoir et décoder le flux TNT acheminé par mon antenne hertzienne ? C’est possible via une petite clef USB équipée d’un tuner. Branchée d’un côté à l’antenne et de l’autre à mon PC via une prise USB, la clef va recevoir les signaux TNT avant de les transmettre à l’ordinateur pour qu’il les décode. Me voici donc à la recherche de la perle rare.

Trouver une clef USB TNT compatible Linux

Si je parle de perle rare, c’est que trouver une clef USB TNT n’est pas bien dur, mais en trouver une qui soit correctement gérée sous Linux est une autre paire de manches. Comme il s’agit d’un périphérique dont je vais me servir très occasionnellement, je cherchais un modèle pas cher qui fonctionne bien, et c’est finalement vers le modèle Volar Green HD d’Avermedia que je me suis tourné.

Clef USB avec tuner TNT capable de recevoir TV et radios en numérique sur PC
Clef USB avec tuner TNT capable de recevoir TV et radios en numérique sur PC

Installation de la clef USB TNT AverMedia Volar Green HD sur Linux Mint

Ces instructions sont effectuées sur Linux Mint Cinnamon 17.1 mais devraient également fonctionner sur les autres distributions récentes dérivées de debian (Ubuntu, etc…). Pour réaliser cette installation, mieux vaut être plutôt familier du terminal, même si les manipulations ne sont pas très compliquées.

Une fois branchée, la clef a besoin d’un firmware pour fonctionner, concrètement il s’agit d’un simple fichier à déposer dans le répertoire /lib/firmware/. Pour ce faire, dans un terminal saisissez les commandes suivantes :

cd /lib/firmware/
sudo wget http://palosaari.fi/linux/v4l-dvb/firmware/IT9135/12.10.04.1/IT9135v1_12.54.14.0_2.47.14.0/02fcf11174eda84745dae7e61c5ff9ba/dvb-usb-it9135-01.fw
sudo reboot

Votre machine redémarrera et devrait maintenant correctement détecter la clef. Pour le vérifier, vous pouvez saisir la commande dmesg | grep dvb dans un terminal ce qui devrait afficher quelque chose du genre :

[ 3.028380] it913x: Dual mode=0 Tuner Type=38<6>[ 3.028389] usb 1-1: dvb_usb_v2: found a 'Avermedia A835B(3835)' in warm state
[ 3.028464] usb 1-1: dvb_usb_v2: will pass the complete MPEG2 transport stream to the software demuxer
[ 3.253113] usb 1-1: dvb_usb_v2: schedule remote query interval to 250 msecs
[ 3.253119] usb 1-1: dvb_usb_v2: 'Avermedia A835B(3835)' successfully initialized and connected
[ 3.253165] usbcore: registered new interface driver dvb_usb_it913x

Regarder la TNT avec VLC

Une fois la clef correctement détectée, il va falloir choisir un logiciel pour l’exploiter. Pour une installation à long terme, je conseillerais de mettre en place TVHeadend qui permet ensuite d’accéder à la TNT depuis Kodi/XBMC. Pour moi qui compte sur les doigts de la main le nombre de fois où je vais lancer la TNT dans l’année, j’ai choisi une méthode un peu plus simple mais qui est terriblement efficace : utiliser VLC.

Si vous souhaitez prendre ce chemin, sachez que la configuration se passe en 2 étapes :

  1. Recherche des chaînes TNT disponibles
  2. Exploitation du fichier de chaînes avec VLC

Prêts ? C’est parti !

Recherche des chaînes TNT disponibles

Pour lancer la recherche des chaînes on va utiliser un petit programme fort pratique : w_scan.
Pour l’installer il va falloir saisir la commande suivante dans un terminal :

sudo apt-get install w-scan

Maintenant que w_scan est installé, on va lui demander de scanner toutes les fréquences et d’enregistrer celles sur lesquelles il reçoit un signal dans un fichier channels.conf dans votre répertoire utilisateur. Pour ce faire, il faut saisir la commande suivante dans un terminal :

sudo w_scan -c FR -X > ~/channels.conf

L’opération est assez longue (chez moi ça a pris 15 bonnes minutes) et si tout se passe bien w_scan vous indique avoir trouvé plusieurs dizaines de chaînes (42 dans mon cas).

On va maintenant donner ça à manger à VLC !

Charger un fichier de chaînes dans VLC

Là non plus rien de très compliqué. Pour valider que cela fonctionne bien, dans un terminal, il vous suffit de saisir la commande suivante :

vlc -vvv ~/channels.conf

Suite à cette commande, VLC devrait s’ouvrir et diffuser une chaîne de TV. Si vous dépliez alors le volet Playlist de VLC vous devriez y trouver la liste de toutes les chaînes de TV et radio détectées par w_scan.

Ici VLC permet de regarder la TNT. Les chaînes disponibles sont affichées dans le volet "Playlist"
Ici VLC permet de regarder la TNT. Les chaînes disponibles sont affichées dans le volet « Playlist »

Il suffit de fermer la fenêtre de VLC pour arrêter la diffusion de la TV.

Bon par contre, lancer VLC depuis un terminal, on ne peut pas dire que ce soit évident pour le commun des mortels. Je vous propose donc de créer sur votre bureau un petit raccourci tout mignon qui vous permettra de lancer VLC avec la TNT en un clic !

Création d’un raccourci pour ouvrir VLC avec la TNT

Donc sur le bureau, faites un clic droit, et sélectionnez Créer un nouveau lanceur. Une petite fenêtre apparaîtra alors dans laquelle je vous propose de saisir les informations suivantes :

  • Name : Regarder TNT
  • Command : vlc -vvv ~/channels.conf
Configuration du lanceur qui permettra de démarrer VLC avec les bons réglages
Configuration du lanceur qui permettra de démarrer VLC avec les bons réglages

 

Vous pouvez changer l’icône pour quelque chose de plus conventionnel qu’une fusée bien entendu ;) Cliquez ensuite sur Valider pour voir apparaître votre magnifique raccourci sur le bureau.

Deux mots sur la redevance TV

Comme expliqué dans un précédent article, si vous n’avez pas de TV vous êtes exempté de la « Contribution à l’audiovisuel public« , communément appelée « Redevance TV« . Qu’en est-il à partir du moment où vous êtes équipés d’une clef USB tuner comme celle mentionnée dans cet article ? Et bien là où ça devient un peu hypocrite c’est que même en possédant cette clef USB TNT qui permet de regarder très confortablement les chaînes TV, vous n’êtes toujours pas redevable de cette taxe comme le rappelle très explicitement le site service-public.fr  :

« Par contre, les micro-ordinateurs munis d’une carte télévision permettant la réception de la télévision ne sont pas taxables.« 

Si là on ne marche pas sur la tête…

Conclusion

Voilà, vous savez maintenant comment regarder la TNT sur votre PC sans trop vous prendre la tête. Cela peut vous être utile que vous ayez une TV ou non, mais si c’est trop compliqué et que vous souhaitez tout de même voir vos matchs, il reste une solution qui n’est pas désagréable : descendre au bar/pub du coin de la rue ;)

Je vous laisse jouer avec VLC, et si vous avez une question ou une info à partager, ça se passe comme d’habitude dans les commentaires.

Mediacenter : Choix du matériel

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Il y a quelques jours, je partageais ici mon cahier des charges pour choisir un PC destiné à un usage de salon : diffusion de photos, musique, vidéos sur mon écran en toute discrétion (compacité et silence exigé) ! Dans l’article du jour, je vous présente les différentes alternatives que j’ai étudiées et ce que j’ai retenu pour la partie matérielle de la solution.

Construire OR NOT construire sa machine ?

C’est le choix de base à trancher : préférez-vous assembler une machine pièce par pièce ou en acheter une prête à brancher ? Pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question, juste 2 choix avec chacun ses avantages et ses inconvénients.

La machine prête à bancher :

  • Avantages :
    • On achète et ça marche
    • On trouve des machines ultra-compactes (les plus petites font la taille d’une grosse clef USB !)
    • Les premiers prix peuvent descendre très bas (on parle ces temps-ci de mini-machines livrées depuis l’asie avec Windows 8.1 à partir de 80€ !).
  • Inconvénients :
    • Évolutivité très limitée.
    • Garantie faible (voire inexistante en cas de machine achetée en import)
    • Difficulté à trouver des machines capables de lire des disques physiques (DVD ou Bluray)

La machine à assembler

  • Avantages :
    • Configuration possible sur-mesure
    • Bonne évolutivité
    • Garantie individuelle de chaque pièce, généralement supérieure à la garantie d’une machine prête à brancher
  • Inconvénients :
    • Encombrement souvent supérieur à celui d’une machine toute prête
    • Temps d’assemblage et d’installation d’un OS
    • Prix de la licence Windows (si nécessaire) qui peut plomber la facture (au moment où j’écris ces lignes une licence Windows 8 ça démarre à 90€).
Une exemple de machine "prête à brancher" dédiée à un usage de salon : l'Artic Cooling MC001
Une exemple de machine « prête à brancher » dédiée à un usage de salon : l’Artic Cooling MC001

Mon choix : assembler ma propre machine

J’ai fait le choix de construire ma propre machine devant l’impossibilité de trouver une machine qui corresponde à mes critères (et aussi parce que j’aime bien ça :). Je pense que c’est un pari sur la durée, mais encore une fois chacun verra midi à sa porte et je pense que j’aurai probablement hésité plus longtemps si j’avais trouvé en vente une version 2014 d’une machine comme l’Artic Cooling MC001, vraissemblablement taillée pour cet usage.

La liste des courses

Rappelez-vous, je visais les 300/400€, souhaitais pouvoir lire des vidéos en 1080p (pas de 3D ou 4K) DVD et Bluray, tout en ayant une machine pas trop encombrante et économe en énergie. Je pense avoir respecté mon cachier des charges en m’autorisant même quelques extras :)

Pour que la machine soit compacte et silencieuse, je me suis tourné vers une carte mère au format mini-ITX (17 x 17cm) qui embarque un processeur quad core de chez Intel (le Celeron J1900 pour les connaisseurs). L’intérêt est que ce CPU a une consommation d’énergie très basse ce qui permet un refroidissement sans ventilateur… et donc sans bruit :)

Comparaison de l'encombrement des formats de carte-mère PC entre Mini-ITX, Micro-ATX et ATX
Comparaison de l’encombrement des formats de carte-mère PC entre Mini-ITX, Micro-ATX et ATX

Le fait de vouloir lire des disques physiques a un impact certain sur la taille du boitier car peu de boitiers mini-ITX proposent un emplacement pour ce type de lecteur. Comme en plus j’en souhaitais un au format 5,25″ (la taille des lecteurs de PC de bureau), ça a encore restreint mon choix de boitier. Ce sera donc un boitier de chez Lian-Li pour ma part (pas forcément le plus compact possible, mais ça rentre dans mon meuble TV).

Les autres éléments de la configuration n’ont pas résulté de choix aussi cornéliens, je vous livre donc en pâture la configuration complète avec le prix de chaque élément au moment de mon achat:

Total de la facture, un peu moins de 325 euros, niveau budget on n’est pas trop mal même s’il reste encore l’interface idéale à acheter :)

Le choix du dispositif de pointage

Bon là je triche un peu, ça fait déjà plusieurs années que j’ai un PC de salon et j’ai eu l’occasion de tester tout un tas de périphériques. Télécommandes en tous genres, claviers, souris, application sur smartphone/tablette, j’ai vraiment essayé beaucoup de choses avant de trouver un dispositif qui me permette une utilisation agréable aussi bien dans la partie multimédia que pour le surf sur internet. Au final, je n’ai gardé qu’un seul appareil qui combine un clavier compact et un trackpad, le Logitech K400. Pour moi il est idéal car compact, de bonne facture, et avec un petit interrupteur ON/OFF très pratique qui évite les désastres quand le chat a décidé de tester le confort des touches. Si je devais lui faire un reproche ce serait l’absence de touches rétro-éclairées, mais j’ai découvert que Logitech a justement sorti un nouveau modèle qui corrige ce défaut (mais 3 fois plus cher !). Son prix varie pas mal ces temps-ci, comptez entre 20 et 35€ pour qu’il soit vôtre :)

Si vous souhaitez économiser un peu sur le budget

Vous pouvez très bien remplacer le graveur de bluray par un graveur DVD (15-20€) si les galettes bleues ne vous intéressent pas, voire carrément pas de lecteur optique du tout ! Sans lecteur vous pourrez aussi passer sur un boitier plus compact (et moins cher), voire un modèle qui intègre déjà une alimentation (ça fera ça aussi de moins à acheter). Par contre gare à la panne, ça ne sera pas forcément facile à remplacer ;)

Et l’OS dans tout ça ?

Je n’en ai pas parlé, parce que ce sera l’objet du prochain article, mais devinez quoi, contrairement à son prédécesseur ça ne sera pas du Windows :)

Test de la carte audio pour RaspberryPi de chez Wolfson

Si vous lisez régulièrement ce blog, vous le savez : j’aime le RaspberryPi, j’aime la musique, et j’aime encore plus la combo des deux. J’avais expérimenté une première fois ce mariage dans le cadre de la remise au goût du jour d’un vieux poste radio T.S.F. mais il fallait bien reconnaître que si le RaspberryPi offre une grande souplesse d’intégration, sa partie audio analogique est d’un piètre niveau.

C’est là qu’entre en jeu Wolfson

Wolfson, si vous ne connaissez pas cette société, est une entreprise dont le coeur de métier est l’audio, et l’audio de qualité. Quand j’ai entendu parler d’une carte audio de chez eux à destination du RaspberryPi, je n’avais qu’une envie, la tester ! Ce souhait est devenu réalité grâce au distributeur Farnell, auprès duquel j’ai pu m’en procurer un exemplaire.

Présentation de la carte

Beaucoup de choses ont été dites sur cette carte, je vais vous récapituler ici l’essentiel :

  • Elle s’enfiche sur le RaspberryPi (utilisant le port GPIO et le connecteur P5)
  • Elle coûte un peu moins de 30 euros
  • Elle offre une connectique complète en matière d’audio

 

La Wolfson Audio Card installée sur un RaspberryPi
La Wolfson Audio Card installée sur un RaspberryPi

Et oui, cette carte audio a beau faire la taille d’une demi-carte de visite, elle offre néanmmoins une belle connectique :

  • Une entrée analogique mini-jack
  • Une sortie analogique mini-jack
  • Un connecteur mini-jack à 4 contacts pour un combo micro/casque (comme sur les smartphones)
  • Une entrée numérique SPDIF
  • Une sortie numérique SPDIF
  • Un petit amplificateur intégré pour brancher 2 haut-parleurs (Attention, soudure obligatoire, et il faudra également alimenter la carte séparément pour cet usage)
  • Deux micro numériques
Détail des entrées/sorties de la carte Wolfson
Détail des entrées/sorties de la carte Wolfson

Qualité de son

En matière d’audio analogique, le RaspberryPi partait de loin : son nasillard, craquement lors de changement de piste, pas de micro, pas de sortie audio numérique séparée du HDMI… La carte Wolfson vient combler tous ces désagréments ! J’ai effectué mes tests avec mon ampli de salon, mais aussi avec un petit ampli de classe T à 20€ et dans un cas comme dans l’autre, la qualité du son produit est exemplaire ! Au niveau des fonctions annexes, j’ai également pu y brancher le kit piéton de mon smartphone et profiter aussi bien du micro que de la sortie casque sans soucis.

Pour les makers, je vois pas mal de champs d’application à cette carte : radio internet, téléphone VoIP, station de notifications… Les possibilités sont nombreuses et comme souvent dans ce domaine, la seule limite restera votre imagination :)

Configuration

Parlons maintenant des sujets qui fâchent, à savoir la configuration de la carte, ou plus précisément l’installation de ses pilotes. Si vous souhaitez utiliser cette carte, 2 choix s’offrent à vous : utiliser une distribution pré-configurée (comme celle officielle proposée par Farnell ou bien encore la distribution Volumio que j’ai découverte lors de mon test), ou alors patcher et recompiler le noyau de votre distribution (et ça, c’est beaucoup moins fun).

Des rumeurs promettent l’intégration des drivers de la carte dans une future version de Raspbian mais je n’ai pas vu de grande avancée de ce côté. Et que vous choisissiez la distribution pré-configurée ou le noyau maison, vous allez devoir rester sur une version figée de votre noyau, ce qui est loin d’être idéal en matière de support et de sécurité !

Quel avenir pour la carte ?

A l’heure où je termine cet article, une nouvelle version de Raspbian (sans les drivers de la carte) est sortie, et le modèle de RaspberryPi m’a servi dans mes tests (modèle B) risque de se raréfier au profit du modèle B+, tout simplement incompatible avec la carte son de chez Wolfson… Il va donc falloir de l’activité aussi bien sur le plan matériel que logiciel pour que l’utilisation de cette carte soit pérenne.

Cerclé de rouge, le connecteur P5 utilisé par la carte Wolfson. Ce connecteur n'est plus disponible sur le modèle B+ du RaspberryPi
Cerclé de rouge, le connecteur P5 utilisé par la carte Wolfson. Ce connecteur n’est plus disponible sur le modèle B+ du RaspberryPi

En conclusion

On a là un bon produit qui tient ses promesses au niveau matériel mais qui demande de solides connaissances au niveau logiciel pour en profiter pleinement. Si vous voyez la recompilation du noyau linux comme l’entrée des portes de l’enfer, peut-être qu’une carte son nativement supportée par Raspbian comme l’Hifiberry serait plus appropriée. Pour ma part, je pense tout de même l’utiliser pour mon prochain projet audio à base de RaspberryPi ! Enfin je remercie Farnell pour m’avoir donné l’opportunité de jouer avec !

Quelques liens utiles au sujet de cette carte qui peuvent vous intéresser