Les outils du geek… pour la domotique.

Cet article fait partie de la série Domotique (18 articles au total)

Aujourd’hui j’inaugure avec cet article une nouvelle section du blog qui, je l’espère vous rendra service ! Cela fait maintenant quelques années que j’ai démarré tous mes « bricolages » autour de la domotique, l’électricité ou les batteries. Autant d’années durant lesquelles je me suis équipé d’outils qui m’ont plus ou moins servi, que j’ai usé, cassé, racheté, éprouvé ! Les années et l’expérience aidant, j’ai pu me constituer une véritable « caisse à outils », non pas forcément pour toutes les situations mais au moins celles qui me concernent : électricité sur courant fort, courant faible, électronique, mécanique vélo, etc, etc… Bien que j’essaie de préciser dans chacun de mes articles le type d’outil que j’utilise, je ne précise pas toujours quel modèle exact, ce qui me vaut beaucoup de questions !

Un bon outil, c’est déjà la moitié du travail de fait.

Je ne sais plus d’où me vient cette citation, mais j’ai pu la vérifier à maintes reprises. Le domaine de l’outillage est une vraie jungle, pour un même type de tournevis, de clé, ou de pince ce sont plusieurs centaines de références qui sont disponibles, et la qualité n’est pas toujours en rapport avec le prix ! S’il y a des marques établies avec des prix souvent peu accessibles aux particuliers, il existe parfois d’autres « challengers » moins connus aux prix plus doux ! Cette section de l’Atelier du Geek est donc là pour combler les attentes de certains : domaine par domaine, je vais essayer de vous lister les outils qui me sont _vraiment_ utiles et les modèles qui me satisfont, souvent avec un rapport qualité/prix (très) intéressant.

Pour ce premier épisode, je vous propose de de vous dévoiler le contenu de ma caisse à outil en matière de domotique !

Domotique et électricité

Si vous vous lancez dans la domotique, assez vite vous allez devoir « mettre les mains dans le cambouis », ou plus concrètement « derrière la prise électrique ». Cela peut faire peur mais avec un minimum de précaution et les outils adaptés vous pourrez travailler sans prise de tête et en toute sécurité. Voici outil par outil ceux que je ne quitte jamais !

Le plus fidèle compagnon du bricoleur en électricité : le multimètre

Autant il y a des outils dont on peut se passer ou facilement substituable, autant celui-ci est indispensable et irremplaçable. Le multimètre est l’élément de base pour détecter la présence de courant, vérifier la continuité d’un fil ou mesurer une tension. Contrairement à certaines idées reçues, il n’y a pas besoin d’une formation intensive en électricité pour l’utiliser correctement et choisir le bon modèle peut grandement vous faciliter la vie.

Dans le domaine, les références sont les marques Fluke et Métrix mais les prix de ces appareils les réservent habituellement aux professionnels. Pour ce type d’appareil, le meilleur côtoie le pire et pour avoir eu un multimètre de chez Auchan à 10€, je peux vous dire que l’on trouve beaucoup mieux pour pas beaucoup plus cher ! J’ai découvert il y a quelques années la marque « UNI-T » qui fait de bons appareils à tous les prix. Plusieurs comparatifs mettent en avant la précision de leurs modèles face à de grandes marques pour un prix beaucoup plus doux.

Mon multimètre : un UNI-T UT136B. De puis que je l’ai il ne me quitte plus ! Et pour ne rien gâcher il est très abordable.

Mon multimètre est donc un modèle de chez eux, le modèle UNI-T UT136B pour être précis. Parfait pour un usage amateur, voici quelques unes de ses fonctions clés :

  • Très bonne finition, ce multimètre est loin de faire « cheap »
  • Calibrage automatique (fini les fusibles grillés parce qu’on a décalé la molette d’un cran)
  • Rétro-éclairage (pour y voir même à la cave)
  • Testeur de continuité avec buzzer (ça a l’air bête, mais mon précédent multimètre ne l’avait pas, et bien ça n’était pas du tout pratique !)
  • Permet de mesurer courant, tension continue ou alternative, résistance, capacité (rare à ce prix !), continuité…
  • Extinction automatique (parfait pour les étourdis comme moi !).

Suivant la période, on le trouve sans trop de mal entre 25 et 35€. Cela doit faire 2 ans que j’ai le mien et il ne montre aucun signe de faiblesse.

De bonnes pinces pour sauver vos doigts (et votre temps)

Quand on manipule des fils électriques pour la première fois, on est souvent surpris par leur rigidité, particulièrement quand la section du fil dépasse 2,5mm². Quand on fait des travaux d’électricité « classiques », ça n’est pas forcément un problème, mais quand on se retrouve à devoir caser un (gros) module domotique derrière un interrupteur, on se rend vite compte de la difficulté de tout rentrer « à mains nues ».

Manche qui glisse, mâchoires mal ajustées, trop grande épaisseur sont les symptômes des pinces de mauvaise qualité. J’ai démarré avec ça, mais heureusement je n’en ai (presque) plus :)

Parmi les différentes marques de pinces, il y en a une qui pour moi surpasse toutes les autres, c’est la marque Knipex. Difficile à trouver en magasin de bricolage, on peut en trouver à des prix corrects sur Amazon. C’est fabriqué en Allemagne et garanti à vie. Ceux qui en ont eu en main ne jurent que par le confort et la qualité de cette marque, je ne dérogerai pas à la règle. Comptez entre 20 et 30€ par paire de pinces. Si vous devez vous en acheter une seule pour démarrer, je vous recommande la pince à bec courbé qui est celle que j’utilise le plus. Elle permet de manipuler aisément les fils récalcitrants et peut également les couper.

Mon meilleur allié, ma pince courbée Knipex.

Quelle que soit la marque qui fait craquer, prenez un modèle isolé. En général le surcoût est faible (3-4€ chez Knipex) mais c’est toujours ça de pris pour votre sécurité !

Adieu les dominos, bonjour les bornes automatiques

Quand j’étais plus jeune et que je regardais mon père travailler sur de l’électricité, je ne le voyais utiliser que les fameux « dominos » pour raccorder des fils entre eux. Ça fait le boulot, mais ça n’est pas toujours pratique à manipuler quand on est dans des endroits difficiles d’accès. Il existe depuis d’autres types de raccordement, les « bornes automatiques », dont la marque Wago s’est fait la spécialiste.

Les bornes automatiques, pour connecter vos fils sans outil et en toute sécurité.

Concrètement, plus besoin de tournevis : on enfiche les câbles dénudés dans une borne… Et c’est tout :) Je peux vous dire que ça fait gagner un temps monstrueux ! On en trouve pour des fils électriques jusqu’à 4mm². S’il vous faut plus gros il faudra se contenter des dominos !

Le basic souvent de piètre qualité : le tournevis

Qui a des tournevis ? Tout le monde. Qui a des tournevis de qualité ? Beaucoup moins de monde :)
En domotique ou en électricité, on use et on abuse des tournevis. Pour remplacer un domino, installer un module domotique, démonter un interrupteur, modifier le tableau électrique, etc… Il faut toujours un tournevis. Ajoutez à cela le fait que les anciennes installations électriques nécessitent des tournevis plats, alors que les nouvelles installations font plutôt appel à des tournevis cruciformes et vous comprenez qu’il va vous en falloir quelques uns ! Après en avoir ruiné 3 ou 4 différents, j’ai opté pour un jeu de tournevis isolés Facom.

Mon assortissement de tournevis isolés Facom. Garantie à vie, ils mélangent empreintes plates et cruciformes.

Ces outils sont garantis à vie, et à moins de 20€ les 5 tournevis on ne prend pas de grand risque. Cela fait pas mal de temps que je maltraite les miens sans qu’ils ne montrent de signe de faiblesse.

Mon parent pauvre : la pince à dénuder

Dénuder les fils électriques, c’est certainement l’opération la plus répétitive et rébarbative quand on fait de la domotique, ou tout simplement que l’on travaille sur l’électricité. Et à l’heure où je vous dévoile les entrailles de ma caisse à outils, je ne peux que reconnaître la piètre qualité de mon matériel dans le domaine :

Ma pauvre pince à dénuder, bientôt au bout de sa vie. Il est temps de lui chercher un remplaçant !

Tranchant usé, poignées qui menacent de s’échapper, mâchoire mal ajustée, mais comment ai-je pu laisser passer ça ? Je crois que là j’ai trouvé mon prochain outil à remplacer ! Si je pense choisir une pince de ma nouvelle marque fétiche, Knipex, je ne sais pas si je dois opter pour : une pince à sertir, une pince à dénuder manuelle, une pince à dénuder automatique ou encore un « outil universel à dégainer« …

De gauche à droite et de haut en bas : une pince à sertir/dénuder, une pince à dénuder manuelle, une pince à dénuder automatique et un outil universel à dénuder/dégainer. Et ça n’est qu’une partie des outils à dénuder proposés par knipex !

Parmi tous ces outils permettant de dégainer du fil électrique, l’outil universel semble le meilleur et le plus polyvalent, c’est donc aussi en toute logique le plus cher ! Voilà qui va me donner l’occasion de réfléchir ! Et vous, vous prendriez quel outil ? Plusieurs ?

Pour terminer

On arrive au bout de cette liste d' »essentiels » pour tout bricoleur en domotique et électricité qui se respecte. Chaque fois que je me suis équipé d’un de ces outils cités, je n’ai cessé de m’en féliciter, mais je pense que c’est aussi quelque part parce que j’ai déjà travaillé avec du matériel pas terrible ! Un proverbe anglais dit « You buy cheap, you buy twice » que l’on pourrait traduire « qui achète peu cher, achète deux fois ». Faites moi plaisir, si vous pouvez vous le permettre, prenez des outils de qualité ! J’ai testé pour vous le pas cher, maintenant je suis en train de remplacer tous mes outils ! Enfin, si vous avez vous aussi des outils fétiches dans le domaine, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !

 

Reconditionner ses batteries d’outils électroportatifs

Des batteries, encore des batteries, toujours des batteries. Ceux qui suivent le site depuis quelques temps vont finir par se dire que je n’ai que ce mot là à la bouche… Et ils n’auraient pas vraiment tort. Comme toujours, cet article est en lien fort avec mon quotidien : je sors de 2 mois de travaux assez intenses dans ma nouvelle demeure, travaux réalisés à grand renfort d’outils électro-portatifs : perceuse, visseuse, meuleuse etc… une vraie succursale de Leroy merlin.

Que faire quand une batterie rend l’âme ?

Parmi ces différents outils, celui que j’ai le plus utilisé est une perceuse/visseuse 10,8V que j’ai acheté avec 2 batteries. De marque peu connue (en tous cas pour moi), cette perceuse dégage un vrai sentiment de qualité et m’a été extrêmement utile. Alors quand une de ses 2 batteries au lithium est décédée, j’étais bien embêté : l’outil fonctionne toujours très bien, il serait dommage de le remplacer complètement.

Ma perceuse/visseuse avec sa batterie malade.
Ma perceuse/visseuse avec sa batterie malade.

La solution évidente pour moi était donc de racheter une nouvelle batterie, mais comment faire quand on ne trouve pas à la vente de batterie ou quand le prix de celle-ci équivaut quasiment au prix de l’ensemble « outil + 2 batteries » ? Et bien comme souvent une autre solution existe : mettre les main dans le cambouis et reconditionner soit même sa batterie.

Attention
Dans la suite de cet article, je manipule des cellules de batterie au Lithium. D’apparence inoffensive, ces éléments contiennent une énergie folle, et une mauvaise manipulation peut entraîner des dégâts sur votre matériel, mais surtout sur votre petite personne. Merci donc de prendre toutes les précautions nécessaires si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure.

Diagnostic du problème

Bon avant de dire que la batterie est fichue, il y a quand même quelques vérifications à faire. Pour cette étape, votre multimètre sera votre meilleur allié. Si vous avez comme moi la chance d’avoir une deuxième batterie, vous allez pouvoir comparer les valeurs entre votre batterie de référence et votre batterie suspecte.

Anatomie d’une batterie au lithium.

Une batterie au lithium est composée de plusieurs éléments mis en série et/ou en parallèle pour arriver aux caractéristiques de la batterie. Ces éléments aux lithium, plus communément appelés « cellules » présentent individuellement une tension qui peut varier entre 3V et 4,2V suivant leur niveau de charge. La tension nominale est de 3,6V et donc pour ma batterie estampillée 10,8V, il est facile de comprendre qu’elle renferme 10,8/3,6 = 3 éléments mis en série.

Avec 3 éléments en série, la tension en sortie du pack varie donc entre 9V (3 éléments x 3V) et 12,6V (3 éléments x 4,2V). Là sans démonter quoi que ce soit, vous allez vite détecter si une batterie est défectueuse. Ici, avec 7,97V c’est beaucoup trop bas.

Sans démontage, on peut déjà constater le dysfonctionnement. Le niveau de la batterie de gauche n'est pas crédible pour une batterie composée de 3 éléments au lithium.
Sans démontage, on peut déjà constater le dysfonctionnement. Le niveau de la batterie de gauche n’est pas crédible pour une batterie composée de 3 éléments au lithium.

C’est parti pour le grand démontage.

Dans mon cas, la batterie était simplement fermée par quelques vis torx. Encore une fois, mon jeu de tournevis de chez iFixit en aura eu raison en quelques secondes. A l’ouverture, on découvre 3 cellules au lithium. Elles sont de type « 18650 », le type le plus connu. On en trouve dans les PC portable, les outils électro-portatifs et même les vélos électriques. Le nom de ce type de cellule vient de leur format : elles font 18mm de diamètre, pour 65mm de long et sont de forme cylindrique (d’où le « 0 »). Par conséquent, n’importe quelle autre cellule au format « 18650 » devrait rentrer dans le boitier.

A peine les premières visses ôtées, on devine facilement les cellules au lithium que renferme la batterie
A peine les premières visses ôtées, on devine facilement les cellules au lithium que renferme la batterie
Débarassée de sa carcasse, on peut voir que cette batterie se compose de 3 celulles au lithium au format 18650.
Débarrassée de sa carcasse, on peut voir que cette batterie se compose de 3 celulles au lithium au format 18650.

Choix des cellules lithium de remplacement.

Vous l’aurez compris, remplacer les cellules de lithium que renferme votre batterie lui donnera une nouvelle jeunesse ! Mais reste à choisir les bonnes cellules de remplacement ! Plusieurs caractéristiques sont à prendre en compte :

  • la capacité. Exprimée en Ampère Heure (Ah) ou milliampère heure (mAh) cela détermine la durée de fonctionnement de votre outil entre deux charges. Les cellules d’origine de ma batterie sont de 1300mAh ce qui est plutôt classique, mais on en trouve de 2900mAh, de quoi multiplier par 2,5 l’autonomie !
  • le courant de décharge. Exprimé en Ampère, il détermine le débit d’énergie que peut fournir la cellule à un instant T. Plus il est élevé mieux c’est. Attention, certaines cellules de fortes capacités ont un très petit courant de décharge (parfois quelques ampères à peine) ce qui risque de limiter votre outil dans ses performances.
  • le poids de la cellule. On trouve des variations de l’ordre de 30% entre les cellules les plus légères et les plus lourdes. Pour un appareil que l’on tient à bout de bras pendant parfois plusieurs heures, ça compte !
  • la présence d’onglets de soudures. Aussi appelé « tabs » en anglais, cela permet de souder les cellules les unes aux autres sans passer par du matériel plus professionnel, comme une « soudeuse à point ». Avec des onglets, un simple fer à souder à 15€ suffit ! Si vous essayez de souder directement sur le corps de la cellule (sans onglet donc) vous verrez que c’est une autre paire de manche, et surtout c’est dangereux pour elle (et donc pour vous).

Mon candidat du jour

Si j’ai un conseil à vous donner, c’est de partir sur des cellules avec onglet. J’ai déjà eu l’occasion de tenter des soudures sur des cellules qui n’en n’étaient pas pourvues et j’ai galéré comme pas permis. Pour mon chantier du jour j’ai choisi des cellules Sanyo de 2600mAh. Un peu plus lourdes que mes cellules d’origine, elles peuvent contenir 2 fois plus d’énergie. Je les avais initialement commandées pour un autre projet. Reste à voir si leur courant de décharge ne limitera pas les performances de la perceuse.

Reconditionner la batterie de la perceuse

Prérequis

Niveau outillage vous aurez besoin des choses suivantes

Et dans une moindre mesure (suivant la batterie)

  • Du ruban d’électricien
  • Une pince coupante (pour découper certaines bandes de nickel soudées « par point »)
  • Une pince (pour manipuler les onglets des cellules sans se brûler pendant les soudures)

Niveau « consommables », il vous faut évidemment autant de cellules neuves qu’il y en avait à l’origine dans votre batterie. Si vous ne savez pas où en acheter, vous pouvez vous rendre sur Amazon ou Ebay. Comptez entre 6 et 12€ par cellule suivant ses caractéristiques. Les meilleures marques dans ce domaine sont les suivantes : Panasonic, Samsung, LG, Sanyo… j’en oublie probablement. Pas facile d’en trouver sur les magasins « grand public », j’ai tout de même déniché quelques références qui devraient faire l’affaire :

Vous pouvez en trouver quelques unes sur Amazon :

Et si vous n’êtes pas pressé, vous pouvez aussi tenter votre chance sur Ebay :)

Etape 1 : Démontage de la batterie

Si vous n’êtes pas encore passé à l’action, il faut démonter la batterie d’origine. Prenez soin d’en étudier la construction, car il faudra tout remonter à l’identique. En général pour limiter les erreurs je n’hésite pas à prendre de nombreuses photos. Pour dessouder les cellules, j’utilise le fer à souder sur les connectiques soudées à l’étain. Pour les soudures « par point », il faut malheureusement souvent se résoudre à les couper à la pince coupante.

Quand les celulles sont soudées par point, le fer à souder basique ne suffit pas... il est temps de sortir la pince coupante !
Quand les celulles sont soudées par point, le fer à souder basique ne suffit pas… il est temps de sortir la pince coupante !

Pour certaines soudures, cela peut se révéler un peu acrobatique car il y a parfois très peu d’espace entre les cellules et leur support.

Attendez vous à quelques acrobaties pour détacher les celulles soudées.. par dessous.
Attendez vous à quelques acrobaties pour détacher les celulles soudées.. par dessous.
Et voilà notre superbe jeu de légos pour adultes !
Et voilà notre superbe jeu de légos pour adultes !

Etape 2 : Assemblage des nouvelles cellules 18650 entre elles

Pour commencer, je vous conseille d’assembler hors de leur support les cellules entre-elles. Pour que l’ensemble fasse bloc et ne bouge pas, vous pouvez utiliser du ruban d’électricien pour solidariser les cellules, voire carrément un pistolet à colle chaude. Cela facilitera les soudures. Ensuite il va falloir souder les cellules entre elles suivant le même principe que celles d’origine. Les onglets sont très utiles pour ça, mais attention pendant leur manipulation de ne pas toucher les mauvais pôles des cellules ensemble, cela pourrait entraîner une forte décharge de courant avec les conséquences que vous connaissez.

Etape 3 : Soudure du pack de cellules dans le support de la batterie

Cette phase peut être plus ou moins compliquée suivant l’agencement de votre batterie. Dans la mienne qui est très compacte, j’ai du m’y reprendre à 2 fois pour arriver à tout caser à l’intérieur. Si comme moi certains fils sont un peu courts, préparez-vous à devoir les rallonger. Dans ce cas de figure, la gaine thermo vous permettra de faire quelque chose de propre sans occuper trop de place. Prenez votre temps, ne laissez pas traîner d’outils métalliques autour et tout devrait bien se passer :)

Assembalge en cours... On fait attention de ne pas laisser entrer en contact 2 pôles qui ne le devraient pas.
Assembalge en cours… On fait attention de ne pas laisser entrer en contact 2 pôles qui ne le devraient pas.

Etape 4 : remonter l’empilage de cellules dans le boitier

On touche ici au but. Avant de tout fermer/revisser, je vous conseille de mesurer avec votre multimètre en position « voltmètre sur courant continu » que la tension entre les bornes + et – de la batterie est bien celle attendue. Dans mon cas j’ai 11,4V, ce qui est cohérent avec la plage de fonctionnement des cellules (entre 9V et 12,6V en théorie). Attention en refermant de ne pas arracher de fils, et si je vous mets en garde contre ça c’est justement parce que ça m’est arrivé ;) On revisse l’ensemble, une dernière mesure au multimètre et on peut tester !

On touche au but : l n'y a plus qu'à tout refermer.
On touche au but : l n’y a plus qu’à tout refermer.

Bilan de l’opération

Ma nouvelle batterie dure beaucoup plus longtemps que l’ancienne, logique puisque je suis passé de 1,3Ah à 2,6Ah. Cela prend également 2 fois plus de temps à recharger, ce qui est parfaitement logique bien qu’un peu long ! En terme de fonctionnement, je ne vois pas de différence que j’utilise l’une ou l’autre des batteries, je suis donc soulagé sur ce point. En terme de poids, ma batterie maison a pris un peu d’embonpoint (20g environ) ce qui me parait très raisonnable par rapport au gain d’autonomie. Sur le plan tarifaire, la manœuvre est intéressante : pour 3 cellules, on peut s’en sortir entre 15 et 30€ suivant la qualité et les caractéristiques de celles choisies. Quand on compare au prix d’une batterie (souvent entre 60 et 100€ pour ce type d’outil, voire beaucoup plus pour les grandes marques) il n’y a pas photo !

Et voilà la batterie terminée aux côtés de celle d'origine. Pensez à identifier la batterie reconditionée ! Ici un coup de marqueur fait l'affaire.
Et voilà la batterie terminée aux côtés de celle d’origine. Pensez à identifier la batterie reconditionée ! Ici un coup de marqueur fait l’affaire.

En conclusion

Plus je creuse ces histoires de batteries et plus cela me passionne. Il faut dire que notre environnement en est rempli ! Avec cette astuce vous pouvez aussi acheter à vil prix un outil électro HS sur leboncoin et lui donner une nouvelle jeunesse pour pas cher ! Bref voilà surtout un moyen de faire durer plus longtemps des objets appelés à être renouveler un peu trop souvent. J’espère que cette petite expérience vous aura plu et n’hésitez pas à partager critiques et insultes dans les commentaires…

Vélo électrique : Préserver votre batterie (et votre confort) avec un BMS

Cet article fait partie de la série Vélo électrique (2 articles au total)

Il y a quelques temps, j’ai commencé à m’intéresser aux véhicules électriques. Cela a été pour une vraie révélation qui a débouché sur la construction d’une batterie pour un « vieux » vélo électrique. Depuis je l’utilise tous les jours, et devoir démonter ma batterie à chaque rechargement a commencé à vite devenir pénible. Parmi les inconvénients, j’avais aussi un souci : la construction d’une batterie dénuée d’intelligence faisait que je devais faire très attention à son niveau de charge/décharge, sous peine de la détruire… Il me fallait donc trouver une solution à ces maux, et celle-ci tient en 3 lettres : B.M.S pour « Battery Management System ».

Le BMS, le gardien de votre batterie (et de votre confort)

Rappelez-vous, ma batterie est composée de cellules lithium-polymère, dont la tension ne doit jamais sortir de la fourchette 2,7Volts – 4,2Volts. En dehors de cette plage, elle subirait des dommages irréversibles, et au prix des cellules, vous n’avez pas envie que ça arrive :)

Le BMS est justement là pour ça ! C’est un circuit électronique qui va surveiller la charge et la décharge de la batterie :

  • Lors de la charge de la batterie, il va empêcher les cellules de monter au delà de 4,2Volts.
  • Lors de la décharge de la batterie, il empêchera le vélo de « tirer » sur la batterie et de faire descendre les cellules en dessous de 2,7Volts

Accessoirement, comme c’est lui qui gère l’équilibrage des cellules, plus besoin du couple chargeur de modélisme + alimentation qui fait un peu « Géo Trouvetout » : un simple adaptateur secteur à la bonne tension à 30€ suffit. On gagne donc en « transportabilité » de la station de charge, et la recharge de la batterie devient plug & play ! Plus besoin de démonter la batterie !

Trouver le BMS adapté à sa batterie

Chaque BMS est conçu pour un type de batterie particulier. Pour le choisir il faut considérer :

  • La technologie de la batterie (LiPo, LiFePo4, Nimh, Plomb…)
  • Le nombre de cellules gérées  (dans mon cas 8 cellules, abrégées souvent sous la notation « 8S »)
  • Le courant que peut délivrer en sortie le BMS
  • La tension min max limite sur chaque cellule

Une précision particulière sur ce dernier critère : même si les limites théoriques sont à 2,7Volts pour le seuil minimum et 4,2Volts pour le seuil maximum des cellules, certains BMS laissent les cellules se rapprocher plus que d’autres de ces valeurs, favorisant ainsi l’autonomie en charge (on embarque plus d’énergie utilisable) mais au détriment de la durée de vie des cellules. Si vous voulez voir l’impact des charges/décharges profondes des batteries au lithium, je vous conseille ce très bon article : http://cyclurba.fr/velo/831/batterie-battery-charge.html

Bon je vous avoue que j’ai eu du mal à trouver le « BMS de mes rêves », je me suis finalement arrêté sur celui-ci. Prévu pour une batterie de 8 cellules lithium-polymère et capable de délivrer un courant maximum de 30A (suffisant pour mon cas, mais le même existe en 45A et 60A pour les vélos plus puissants), celui-ci maintient la tension des cellules entre 4,2V et 2,9V, ce qui m’a paru un bon compromis entre autonomie et sauvegarde des cellules. Maintenant que le bon candidat est sélectionné, il va falloir le brancher.

Branchement du BMS

Préparation

Avant de vous jeter sur le fer à souder, un peu de réflexion s’impose. Pour jouer son rôle protecteur, le BMS va venir s’intercaler entre 3 éléments : le chargeur, le moteur, et la batterie. De plus, pour pouvoir équilibrer les différentes cellules qui composent la batterie, chacune de ces 8 cellules devra être reliée au BMS. On va donc avoir quelques soudures à faire.

Souhaitant que le BMS soit remplaçable facilement, j’ai choisi de ne pas y souder directement les câbles de la batterie, mais de passer par un jeu de connecteurs. Ainsi, si le BMS vient à lâcher, je peux le retirer facilement du circuit et continuer à utiliser ma batterie « comme avant », le temps de trouver un BMS remplaçant.

Puisqu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours voici un schéma de câblage.

2 prises XT90 à souder et un adaptateur JST-XH à construire : voici ce qui vous attend pour pouvoir utiliser votre BMS flambant neuf.
2 prises XT90 à souder et un adaptateur JST-XH à construire : voici ce qui vous attend pour pouvoir utiliser votre BMS flambant neuf.

Action

Pour réaliser le câblage correspondant au schéma, voici ce dont vous avez besoin.

En terme d’équipement pour le chantier

En terme de matériel

De gauche à droite : les câbles de puissance, un câble avec une borne JST-XH 8S femelle, 2 bornes XT90, le BMS et son câble JST-XH 7S associé.
De gauche à droite : les câbles de puissance, un câble avec une borne JST-XH 8S femelle, 2 bornes XT90, le BMS et son câble JST-XH 7S associé.

La réalisation du câble adaptateur est certainement l’étape la plus longue puisque qu’il faut dénuder 8 fils d’un côté, 9 de l’autre, étamer et souder tout ça ensemble sans faire d’erreur. Pensez à glisser la gaine thermo avant de souder si vous ne voulez pas tout recommencer :)

A gauche, le câble JST-XH 7S fourni avec le BMS. A droite mon JST-XH 8S qui sera connecté à la batterie. Il va falloir souder les 2 ensembles pour assurer la liaison du BMS avec chacune des cellules de la batterie.
A gauche, le câble JST-XH 7S fourni avec le BMS. A droite mon JST-XH 8S qui sera connecté à la batterie. Il va falloir souder les 2 ensembles pour assurer la liaison du BMS avec chacune des cellules de la batterie.
Une fois terminé, voici ce que ça doit donner. Notez que j'ai volontairement laissé "en l'air" le fil non raccordé mais rien ne vous empêche de faire quelque chose de plus esthétique !
Une fois terminé, voici ce que ça doit donner. Notez que j’ai volontairement laissé « en l’air » le fil non raccordé mais rien ne vous empêche de faire quelque chose de plus esthétique !

Concernant le BMS lui même, c’est plus simple, mais mieux vaut avoir un fer assez costaud pour souder ces gros fils. Là aussi on n’oublie pas la gaine thermo-rétractable sur les connecteurs XT90. Notez que l’emplacement « N- » ne reçoit aucun câble, je ne connais pas son utilité…

Une fois les opérations de soudure terminée, voici le BMS "prêt à brancher".
Une fois les opérations de soudure terminée, voici le BMS « prêt à brancher ».

Si comme moi vous comptez glisser votre BMS dans une coque métallique, je ne saurais trop vous conseiller d’isoler la bestiole un minimum, moi j’ai sacrifié un vieil intercalaire pour réaliser un bel habit rouge à mon montage.

Le BMS, une fois isolé. J'ai fait avec ce que j'avais, dans l'idéal de la gaine thermo "grand format" donnerait un résultat plus pro.
Le BMS, une fois isolé. J’ai fait avec ce que j’avais, dans l’idéal de la gaine thermo « grand format » donnerait un résultat plus pro.

Ensuite on branche tout ça à la batterie d’un côté, à la coque de l’autre, et on va pouvoir tester !

La coque de la batterie avec son connecteur XT90. C'est là que viendra se brancher une des extrémités du BMS tandis que l'autre ira à la batterie.
La coque de la batterie avec son connecteur XT90. C’est là que viendra se brancher une des extrémités du BMS tandis que l’autre ira à la batterie.

Petite apparté sur le chargeur

Si vous avez l’oeil vif, vous aurez remarqué que sur la photo précédente, la prise sur laquelle va venir le chargeur n’a pas du tout la même tête que la fiche de mon chargeur. Comme j’avais toujours le chargeur d’origine, j’ai donc coupé la fiche d’origine de mon chargeur tout neuf pour y fixer celle de l’ancien chargeur. Attention aux polarités si vous faites pareil.

Mon nouveau chargeur, à côté de la fiche du chargeur d'origine du vélo. Il va falloir la monter sur le nouveau chargeur.
Mon nouveau chargeur, à côté de la fiche du chargeur d’origine du vélo. Il va falloir la monter sur le nouveau chargeur.
Et voilà, le nouveau chargeur avec l'ancienne fiche ! Une fois de plus vive la gaine thermo-rétractable.
Et voilà, le nouveau chargeur avec l’ancienne fiche ! Une fois de plus vive la gaine thermo-rétractable.

Quelques semaines plus tard

Charger ma batterie de vélo électrique est devenu aussi simple que charger mon smartphone. J’ai découvert au passage que le chargeur sélectionné est équipé d’une diode rouge qui devient verte quand la charge est terminée (bien pratique pour savoir si on peut enfin débrancher le système). Avec son intensité max de 2A, il faut 4 bonnes heures pour passer d’une batterie quasi vide à une batterie chargée à fond. Ce n’est pas rien mais pour moi qui n’ait besoin de charger ma batterie que 2/3 fois par semaine cela me convient ! Une fois seulement j’ai déchargé ma batterie au point que le BMS coupe la décharge, mais cela m’a permis de vérifier que cela fonctionne. Au final, je ne peux que vous encourager à réaliser ce petit chantier  !

(Re)Construire la batterie d’un vélo électrique

Cet article fait partie de la série Vélo électrique (2 articles au total)

Voici un article au titre bien spécifique ! J’ai décidé il y a quelques mois d’expérimenter le vélo électrique mais débourser les 1000 euros que coûte généralement une bécane du genre ne faisait pas partie de mon plan ! J’ai donc cherché une solution un peu moins onéreuse pour arriver à mes fins : trouver un vélo électrique à la batterie HS pour lui en construire une nouvelle. Ce petit chantier m’aura coûté plusieurs dizaines d’heures de recherches alors j’entends vous épargner tout ça et vous livrer un condensé de ce que j’ai appris !

ATTENTION : Débarrassons nous des choses désagréables tout de suite : ici on manipule des batteries à fort courant, ce qui n’est pas sans danger ! Une mauvaise manipulation peut vous blesser gravement ou déclencher un incendie, voire une explosion… Ces manipulations sont donc réservées à ceux qui savent ce qu’ils font et en aucun cas je ne pourrais être tenu pour responsable de tout dégât qu’il soit matériel ou humain. Voilà c’est dit :)

Avant de démarrer : matériel et pièces détachées nécessaires

Pour ce chantier, j’ai essayé de vous faire un listing complet. Voici donc l’exhaustivité du matériel utilisé (avec des liens si vous n’êtes pas équipés) et ce que j’ai acheté comme pièces.

Côté matériel

J’avais déjà :

J’ai acheté :

Côté pièces détachées

J’ai acheté :

Total : environ 170€ (hors frais de port) d’investi dans mon cas.

Etape 1 : Acheter un vélo électrique… HS

Comme souvent quand je veux faire quelques économies, mes recherches commencent sur… leboncoin. Pas trop de vélos électriques abordables à l’horizon mais une annonce a attiré mon attention : un vélo électrique de 2010, qui fonctionne mais dont la batterie est HS (entendez par là que la batterie ne permettait plus de tenir qu’1km sur les 30 d’origine). Sachant qu’une batterie coûte plus de la moitié du prix de ce type de vélo, vous comprenez facilement ce qui motive la vente… 2 emails et 40€ plus tard, me voilà donc propriétaire d’un magnifique vélo électrique HS :) Le petit nom de la bête : « Forerunner 7 E-times city 4000« 

Le Forerunner 7 E-times city 4000 de chez 4000 avec son kilomètre d'autonomie
Le Forerunner 7 E-times city 4000 avec son kilomètre d’autonomie

Etape 2 : Démonter la batterie d’origine

La batterie d’origine utilise une vieille technologie de batterie (Nimh), ce qui conduit à une batterie lourde et pas forcément très performante. Le plan ici est simple : remplacer les vieillissantes cellules Nimh par une technologie de batterie plus récente : des cellules lithium-polymère (souvent abrégé en « LiPo »). Pour cette étape, un tournevis cruciforme et une pince coupante suffisent. Attention de ne jamais couper plusieurs fils d’un coup pour ne pas risquer un court-circuit dévastateur ! On les coupe un par un et on les isole au fur et à mesure.

La batterie ouverte : on aperçoit les vieilles cellules Nimh et du câblage en très mauvais état. Il est temps de faire le ménage !
La batterie ouverte : on aperçoit les vieilles cellules Nimh et du câblage en très mauvais état. Il est temps de faire le ménage !
Quelques coups de pince coupante plus tard, voici nos 24 éléments Nimh prêts à rejoindre la déchetterie. Et voilà 4kg de matos en moins !
Quelques coups de pince coupante plus tard, voici nos 24 éléments Nimh prêts à rejoindre la déchetterie. Et voilà 4kg de matos en moins !

On a donc 24 éléments Nimh pour une tension totale de 28.8V. ça correspond bien aux indications de la batterie (28,8V pour 10Ah de capacité).

Etape 3 : Trouver les packs lithium-polymère qui remplaceront les éléments Nimh

Pour remplacer la batterie, les contraintes à respecter sont les suivantes : la tension doit être similaire, et les packs doivent rentrer dans la caisse de l’ancienne batterie. Histoire d’avoir une autonomie au moins équivalente à celle d’origine (30km), je cherche à construire une batterie d’une capacité de 10Ah. La première chose à faire est de déterminer le nombre de cellules lithium-polymère qui composeront la batterie. Chaque cellule a une tension nominale de 3.7V, pour arriver à 28.8V, cela nous fait donc 28.8/3.7 = 7.8 cellules. Et comme on ne peut pas découper les cellules, il nous faudra 8 cellules lipo pour arriver donc à 3.7×8 = 29.6V.

Ensuite se pose la question du nombre de packs à acheter. Pour arriver à 8 cellules, on peut acheter un pack de 8 cellules, ou 2 packs de 4 cellules, ou 4 packs de 2 cellules etc… Plus il y a de packs, plus il faudra de câblage, et moins il y a de pack, plus le prix par cellule augmente. Afin de trouver un compromis intéressant entre câblage et « réparabilité », je suis donc parti sur 2 packs de 4 cellules en série. Chaque pack 4 cellules (on dit « 4S » dans le jargon, le « S » désignant le nombre de cellules) possède une tension de 14.8V, une fois les deux packs mis en série on atteint donc bien les 29.6V espérés. J’ai choisi des packs avec une capacité de 10Ah.

Un pack lithium-polymère 4S de 10Ah. Il en faudra 2 comme ça en série pour atteindre la tension désirée.
Un pack lithium-polymère 4S de 10Ah. Il en faudra 2 comme ça en série pour atteindre la tension désirée.

Etape 4 : Montage des packs en série

Là il n’y a rien de sorcier mais il faut prendre quelques précautions pour ne pas détruire sa batterie.

Chaque pack 4S est équipé de 2 connecteurs :

  • Un connecteur de puissance au format XT90 (prise jaune) qui sert à la charge/décharge de la batterie
  • Un connecteur dit « d’équilibrage » au format JST-XH 4S (prise blanche) qui sert à s’assurer lors de la charge que chaque cellule est à la même tension que ses voisines.

Pour mettre les 2 packs en série, il faut donc connecter en série chaque prise. Pour cela il vous faut donc 2 câbles :

  • 1 câble de mise en série XT90 (2 prises mâles vers 1 prise femelle)
  • 1 câble de mise en série JST-XH (2 prises mâles 4S vers 1 prise femelle 8S)

Commencez par relier les câbles d’équilibrage à l’aide du câble de mise en série. Repérez le câble rouge situé à l’extrémité de la prise 8S et suivez le jusqu’au pack 4S correspondant. Il faudra que le gros câble rouge de ce même pack 4S soit celui qui arrive au pôle + du connecteur XT90, comme sur le schéma et la photo ci-dessous. Vérifiez bien votre montage, c’est important !

Attention de ne pas brancher dans un sens les packs via les connecteurs XT90 et dans l'autre via les connecteurs JST-XH.
Attention de ne pas brancher dans un sens les packs via les connecteurs XT90 et dans l’autre via les connecteurs JST-XH.
Quand tout est branché, cela doit donner ça. Si vous connectez le Lipo-Alarm sur la prise d'équilibrage, il vous donnera la tension totale de l'ensemble te le détail de chaque cellule.
Quand tout est branché, cela doit donner ça. Si vous connectez le Lipo-Alarm sur la prise d’équilibrage, il vous donnera la tension totale de l’ensemble te le détail de chaque cellule.

Pour vérifier que tout est bien connecté, vous pouvez faire les vérifications suivantes :

  • Tension aux bornes du connecteur XT90 du câble de mise en série : environ 29.6V
  • Tension aux bornes du connecteur 8S JST-XH du câble de mise en série : environ 29.6V
  • Avec le multimètre en position « test de continuité », vous devez avoir de la continuité entre le pôle + du câble XT90 et le pôle + du câble JST-XH 8S (câble rouge situé le plus à l’extérieur).

Tout est bon ? On va pouvoir charger la bête.

Etape 5 : Charger la batterie

Pour recharger la batterie, il faut passer par un chargeur/équilibreur. C’est plus contraignant que le chargeur d’origine, mais ça permet de contrôler finement la charge. A titre d’information : avec un courant de 2A, il me faut environ 4 heures pour charger complètement ma batterie.

Attention, pour charger la batterie, vous aurez besoin d’un câble avec des fiches bananes d’un côté (à brancher sur la sortie du chargeur) et une fiche XT90 mâle de l’autre (à brancher sur votre batterie). Aucun câble de la sorte n’étant livré avec le chargeur, j’ai sacrifié un des câbles fournis pour y souder au bout mon connecteur XT90.

Avec le chargeur est livré un câble comme celui de gauche. Je l'ai donc sacrifié pour arriver au câble de droite. Vous comprenez qu'entre la prise XT60 et la prise XT90 il ne s'agit que d'une question de taille ! Là aussi on n'oublie pas d'isoler correctement la prise avec de la gaine thermo-rétractable.
Avec le chargeur est livré un câble comme celui de gauche. Je l’ai donc sacrifié pour arriver au câble de droite. Vous comprenez qu’entre la prise XT60 et la prise XT90 il ne s’agit que d’une question de taille ! Là aussi on n’oublie pas d’isoler correctement la prise avec de la gaine thermo-rétractable.

Passons aux choses sérieuses !

  1. Reliez l’alimentation au chargeur, puis l’alimentation au secteur
  2. Allumez l’alimentation, l’écran du chargeur va réagir
  3. Sélectionnez le type de batterie « LiPo »
  4. Choisissez le mode « Balance » (= équilibrage). Ce mode permet de charger la batterie en mettant au même niveau chaque cellule. Cela rallongera la durée de vie de votre batterie.
  5. Choisissez l’ampérage de charge. Pour ma part je ne mets jamais plus de 2Ampères (plus le courant est fort, moins la batterie durera longtemps, mais plus la charge sera rapide).
  6. Connectez le connecteur XT90 de votre batterie 8S
  7. Connectez le connecteur JST-XH de votre batterie 8S
  8. Lancez la charge !

On recommande de ne jamais trop s’éloigner des batteries en charge, même si le chargeur/équilibreur s’arrête en cas d’anomalie. En général je reste donc dans les parages, et ne laisse pas charger mes batterie la nuit ou quand je suis absent (paranoia, tout ça…).

Mon installation de charge avec à gauche la batterie de PC modifiée, et à droite le chargeur de modélisme avec la batterie.
Mon installation de charge avec à gauche la batterie de PC modifiée, et à droite le chargeur de modélisme avec la batterie.

Etape 6 : Préparer la caisse de la batterie d’origine pour accueillir votre batterie maison

On touche au but ! Rappelez vous, la caisse de la batterie d’origine est désormais vide. Pour qu’elle puisse accueillir la nouvelle batterie lipo « maison », j’y ai soudé un connecteur XT90 mâle (qu’on n’oublie pas d’isoler proprement avec de la gaine thermo-rétractable). Je vous conseille de garder le fusible s’il y en a un, ou d’en rajouter un si ça n’est pas le cas. Pour vous donner une idée, le mien est étalonné pour couper au delà de 30A.

La carcasse de la batterie nettoyée de tout ce qui ne nous sert pas. Il ne reste qu'un interrupteur, un fusible et les câbles auxquels relier la batterie.
La carcasse de la batterie nettoyée de tout ce qui ne nous sert pas. Il ne reste qu’un interrupteur, un fusible et les câbles auxquels relier la batterie.
Avec l'ajout d'un connecteur XT90 mâle, on peut désormais connecter et déconnecter la batterie de la carcasse. Utile pour la recharge, les diagnostics et surtout en cas de réparation nécessaire.
Avec l’ajout d’un connecteur XT90 mâle, on peut désormais connecter et déconnecter la batterie de la carcasse. Utile pour la recharge, les diagnostics et surtout en cas de réparation nécessaire.

Afin que mes packs soient bien câblés, je les ai habillés d’une ceinture de mousse de quelques millimètres (en pratique, c’est un tapis de sol de camping à 2€ que j’ai sacrifié). A vous de voir suivant l’espace disponible dans votre cas. Vous pouvez ensuite glisser vos packs lipo dans la caisse et connecter la sortie XT90 de la batterie sur celui ajouté précédemment. Au passage, notez que cette nouvelle batterie pèse un peu plus de 2kg là où celle d’origine dépassait les 4,5kg sur la balance !

La batterie chargée prête à intégrer son caisson. Il suffira de brancher le connecteur XT90 et de replacer les 4 vis.
La batterie chargée prête à intégrer son caisson. Il suffira de brancher le connecteur XT90 et de replacer les 4 vis.

Etape 7 : Tester !

Voici venu le moment de vérité. Je repositionne la batterie dans son logement, la verrouille avec sa clé et j’appuie sur l’interrupteur : la jauge du guidon s’illumine, il y a le plein ! Je découvre donc les joies du vélo électrique. L’accélération est progressive mais puissante, le moteur plutôt silencieux. On avale les kilomètres sans effort et je lis la surprise sur les visages des cyclistes chevronnés quand ils me voient les doubler. On s’habitue vite à cette assistance électrique, croyez moi ! D’après mes calculs, avec 10Ah, l’autonomie du vélo dépasse les 35km. ça n’est pas énorme, mais pour moi qui ait un peu plus de 5km pour aller au travail c’est suffisant : je n’ai besoin de charger que 2 fois par semaine ma batterie.

Forerunner-7-E-times-city-4000
Le vélo lors de sa première vraie sortie avec sa nouvelle batterie.

BMS et précautions d’usage

Avec ce système, la batterie ne bénéficie d’aucune protection, c’est à dire que rien ne vous empêche de vider complètement vos cellules lipo, ce qui peut réduire leur durée de vie, voire les détruire. Pour éviter un incident, on recommande généralement de ne pas descendre en dessous de 2.9V par cellule, ce qui si vos cellules sont équilibrées, donne une tension globale pour votre batterie maison de 2.9Vx8 = 23.2V. Chose honnêtement qui n’est pas simple à évaluer quand on est sur le vélo, sans multimètre ! Pour éviter tout accident, il est possible d’ajouter à la batterie un « BMS » (Battery Management System) qui vient se placer entre la batterie et le contrôleur du vélo électrique. Si la batterie atteint un seuil trop bas il coupe son utilisation pour éviter son endommagement. Dans un premier temps, pour savoir à peu près où j’en suis j’ai tout simplement ajouté un compteur sur le vélo que je remets à zéro après chaque charge.

Autre avantage du BMS, c’est qu’il permet de piloter la charge de la batterie, comme le ferait le chargeur de modélisme. Il permet donc de charger la batterie du vélo électrique comme on chargerait un téléphone ou un pc portable : sans se prendre la tête !

Vous l’aurez deviné, ce sera mon prochain chantier vélo ! D’ici là, je me demande si je ne vais pas faire un deuxième vélo pour madame, je crois qu’elle est jalouse ;)

En conclusion

Je suis fan de mon nouveau véhicule qui me facilite grandement mes déplacements longs et surtout ceux où je transporte des charges conséquentes. Financièrement, le tout m’est revenu à moins de 250€, ce qui est TRÈS raisonnable pour un vélo électrique, même si celui-ci est loin du haut de gamme. Evidemment, le confort d’utilisation n’est pas encore optimal : pour chaque mise en charge de la batterie, je dois l’ouvrir et utiliser un chargeur peu intuitif, ce qui rend son utilisation un peu trop compliquée pour ma moitié. J’espère trouver le temps (et la motivation) de monter un BMS pour arriver à une solution « plug’n play », mais tout est déjà commandé ! A suivre…

Si cet article vous donne envie d’approfondir le sujet, je ne peux que vous conseiller les sites suivants où j’ai tout appris :

Remplacer la batterie d’un aspirateur robot Roomba de IRobot

Aujourd’hui un court article autour d’une manipulation simple mais peu connue : remplacer la batterie d’un aspirateur robot Roomba de chez Irobot. En effet, après plusieurs années de bons et loyaux services, la batterie de mon Roomba 534 (« Rosito » de son petit nom) s’est mise à fatiguer. Les symptômes d’une batterie malade : au bout de 10 minutes de ménage mon robot rentrait à la base en indiquant que sa batterie était vide. De manière suspecte, 10 minutes plus tard il annonçait sa batterie « pleinement chargée », mais ne tenait pas plus de quelques minutes au travail.

Leboncoin rempli de roomba aux batteries fatiguées

Si j’écris cet article, c’est aussi parce que je me suis rendu compte que les annonces de Roomba d’occasion à la batterie fatiguée pullulaient sur leboncoin. Que vous soyez donc propriétaire d’un Roombamalade ou intéressé pour en acquérir un à réparer, voici donc la manipulation le détail de la manipulation salvatrice. Petite précision : celle-ci est quasi identique sur tous les modèles de Roomba.

Remplacement de la batterie

Avant de jouer du tournevis, il va falloir trouver une batterie neuve ! Là aussi vous allez voir, Irobot a fait les choses bien !

Choix de la batterie remplaçante

Bonne nouvelle : Tous les modèles des séries 500, 600, 700 et 800 utilisent le même type de batterie. Vous n’avez donc pas à chercher spécifiquement une batterie spécifique pour « Roomba 534 ». Un bon point quant à l’approvisionnement en pièce détachée dans le temps. En fait, la seule question que vous avez à vous poser c’est si vous allez opter pour une batterie officielle à 80€  ou une batterie générique (30 à 45€). Dans mon cas, ayant payé mon aspirateur robot autour des 200€ neuf il y a quelques temps, dépenser 80€ dans une batterie ne me paraissait pas très rentable. J’ai donc opté pour une batterie générique qui avait de bons avis sur Amazon.

NDR : La capacité d’une batterie s’exprime en mAh. Plus cette valeur est grande, plus l’autonomie de votre robot sera grande. Dans mon Roomba 534, le modèle d’origine indique 3000mAh, alors que ma batterie de remplacement annonce 3500 mAh. Mon robot devrait donc gagner en autonomie suite à son changement de batterie. Il existe même des batterie de Roomba annonçant 4500mAh. Après de là à dire si le gain est réel…

L batterie d'origine (en haut) à côté de la batterie "générique"
L batterie d’origine (en haut) à côté de la batterie « générique »

Installation de la batterie dans le Roomba

Ici, rien de complexe, il vous suffira d’un tournevis cruciforme et de 5 minutes montre en main pour réaliser le remplacement (et encore quand j’annonce 5 minutes, je suis large). Roomba à l’envers, il faut dévisser la brosse rotative latérale, avant de s’attaquer aux vis du capot. Il y en a 4, comme indiqué sur la photo.

On commence par démonter la brosse latérale (1), avant de dévisser les 4 autres vis (2). Il n'y a plus qu'à retirer le capot.
On commence par démonter la brosse latérale (1), avant de dévisser les 4 autres vis (2). Il n’y a plus qu’à retirer le capot.
Voici donc les entrailles du robot avec la batterie fatiguée bien en évidence.
Voici donc les entrailles du robot avec la batterie fatiguée bien en évidence.

Une fois les puces à l’air, il suffit de soulever l’ancienne batterie et de la remplacer par la nouvelle.

Nouvelle batterie en place, il suffit désormais de refermer le tout.
Nouvelle batterie en place, il suffit désormais de refermer le tout.

On revisse, on referme, et voilà. Je vous conseille de mettre à charger la bestiole pendant quelques dizaines de minutes avant de le lancer pour une petite session de ménage. Et voilà Rosito prêt à reprendre du service ! Cela fait quelques jours que j’ai fait cette réparation et l’autonomie de mon robot dépasse à nouveau les 2 heures.

Rosito, prêt à retourner au travail.
Rosito, prêt à retourner au travail.