L’info-trafic, tout le monde connait : on vous indique l’état de la circulation en temps réel sur la route. Si comme moi vous prenez l’autoroute tous les jours (ou autre rocade, périph, j’en passe et des meilleurs…) consulter ces infos sur internet avant de partir peuvent vous faire gagner de précieuses minutes.
Oui mais voilà, toutes les routes ne sont pas couvertes par ce type de système et donc bien souvent on s’aventure « à l’aveuglette » sur les routes où rien n’est indiqué. C’est là que Google entre en jeu…
L’instant où j’ai vu la lumière…
Parmi les routes non couvertes par l’info-trafic, il y’a un petit morceau d’A64, plus exactement le dernier morceau avant Bayonne. Pas de bol, ça fait parti de mon itinéraire :/
Habituellement, quand je me connecte sur Google Maps sur mon PC et que je demande à afficher l’info-trafic, je vois ça :
On voit bien qu’à l’intérieur du cadre rouge, rien n’est indiqué comparé au reste de l’autoroute…
Mais lundi soir, directement après être rentré du boulot, je vois ça :
Non, vous ne rêvez pas, il y a bien l’info-trafic qui est apparu, mais que dans un seul sens (le mien) ! Etrange non ? 10 minutes plus tard, en me reconnectant sur le site, l’info-trafic avait de nouveau disparu.
Un capteur ambulant.
Sur le moment je n’ai pas fait tout de suite le lien. Ce n’est qu’un peu plus tard que j’ai compris : Google venait d’utiliser mes déplacements pour déterminer l’état de la circulation sur cet axe !
Google Maps Mobile vous informe de votre position… ainsi que Google au passage.
Effectivement, pendant tout le trajet, mon smartphone était avec moi, sur le siège passager, et Google Maps Mobile était lancé dessus. J’avais fait un peu joujou avec dans les bouchons et donc mon téléphone était là, à côté de moi, sa puce GPS activée, en train de m’indiquer l’état de la circulation autour de moi.
Or, quand j’ai emprunté l’A64, Google a vu que je gardais une vitesse constante, probablement un peu au dessus de 100km/h et en a donc déduit l’état du trafic sur cet axe : fluide ! Google m’indiquait auparavant l’état de la circulation, et maintenant, c’était à mon tour de devenir « source d’information ».
Partant de ce constat j’ai renouvelé l’expérience plusieurs fois d’affilé et j’ai bel et bien observé que l’info-trafic sur ma portion n’apparaissait que pendant les 20 minutes qui suivaient mon passage, autrement dit jusqu’à « péremption » des infos.
Au secours, mes données !
Certaines personnes crieront au loup en se demandant ce que Google fait des données récoltées. Renseignements pris, il semblerait que les données transmises ne soient pas directement rattachées à votre compte, en gros on utilise les données mais sans savoir de qui elles viennent.
De mon côté je pense que ce genre de techniques a un énorme potentiel. Si davantage de gens roulaient avec Google Maps Mobile activé, on pourrait potentiellement couvrir la grande majorité des routes, et cela sans déployer d’infrastructure coûteuse. Ce cas n’est qu’un infime exemple de ce à quoi peut aboutir l’utilisation de téléphones évolués (smartphone). Bien sûr, on pourrait facilement dériver vers des situations beaucoup moins profitables à la Big Brother. Il est donc nécessaire que ce genre de pratique soit encadré et surveillé. Pour l’heure j’ai décidé de lancer Google Maps Mobile un peu plus souvent… Sait-on jamais, ça pourra peut-être servir à quelqu’un ?
Qui peut participer à cette « expérience » ?
Toute personne détentrice d’un téléphone un peu évolué contenant une puce GPS. On trouve donc pêle-mêle les téléphones sous windows mobile, les iphones (à partir de la version 2), les téléphones sous Google Android, ceux sous Symbian (le système pour smartphone de Nokia) ainsi que les blackberrys. Il faudra alors installer la version mobile de Google Maps et la lancer en activant l’option « utiliser le GPS ». Dès que vous êtes localisés, c’est parti, vous devenez vous aussi un capteur ambulant ;)